Moustache J Auto : la fin des vitesses grâce à l’Enviolo Automatiq
Surprenant et novateur, le J de Moustache revient sur le devant de la scène avec de nouvelles versions équipées d’un variateur Enviolo Automatiq. Pour ne plus se soucier des vitesses et se concentrer sur l’essentiel.
En bref :
- Moustache lance ses vélos électriques haut de gamme J. On et J. All en versions équipées de variateurs Enviolo Automatiq, capables de gérer seuls les changements de développement.
- Associé à une courroie en carbone Gates, ce système promet un fonctionnement sans la moindre prise de tête.
- Le J. Nexus est, lui, une version du J. On équipée d’un moyeu à vitesses intégrées Shimano Nexus 5. Avec sa transmission à chaîne, il est plus abordable avec un prix de départ à 5199 € (contre 6599 € pour les J. Auto).
On ne présente plus le Moustache J, vélo électrique à tout faire au confort exceptionnel présenté l’an dernier sur l’Eurobike de Francfort. Récompensé à maintes reprises depuis, ce vélo tout suspendu décliné pour la ville (J. On), le tout terrain (J. Off) et les usages mixtes (J. All) a bien évidemment eu droit à son test en bonne et due forme sur Transition Vélo. Sans grande surprise, nous avions alors beaucoup apprécié les nombreuses qualités de ce vélo à la polyvalence épatante.
Logique, compte tenu d’un tel plébiscite, de voir le fabricant vosgien vouloir enfoncer le clou en élargissant toujours plus son offre autour du J, déjà largement configurable à la commande. C’est ainsi qu’à l’occasion d’un événement parisien au cours duquel nous avions pu rouler avec le nouveau Mardi 27 (lire notre compte rendu complet), Moustache nous avait préparé une surprise sous un drap noir cachant un « nouveau » vélo : le J. Auto.
Zéro prise de tête
« Comme vous tous, nous avons vu l’industrie du vélo urbain évoluer vers la courroie qui est un type de transmission apportant plusieurs bénéfices, à commencer par la simplicité d’entretien. Nous avons également vu les modes automatiques des assistances électriques progresser sensiblement, et perçu l’intérêt d’une frange du public pour les systèmes à vitesses intégrées (…) Tout ça nous a poussé à tester les moyeux à vitesses intégrées et variation continue sur nos vélos, jusqu’à nous intéresser à l’Enviolo Automatiq », résume Clément Bonneau, responsable marketing de la marque.
L’idée, avec ce vélo, est donc de proposer une solution extrêmement facile à prendre en main, sans aucune prise de tête, mais qui reste très plaisante à rouler et performante quelle que soit la situation.
« Il y a des gens qui sont habitués à faire du vélo, pour qui utiliser convenablement les vitesses est inné. Et puis il y a d’autres cyclistes pour qui les vitesses restent un point de contrariété, quelque chose de compliqué à bien exploiter. Il faut que l’on puisse aussi leur proposer un vélo performant. Avec le J. Auto, on ne pense plus du tout aux passages de vitesses, et en passant sur le mode auto du système électrique Bosch, on ne touche plus à rien du tout, cela devient juste le plaisir de pédaler et de se déplacer », renchérit Clément Bonneau avec qui on discute en circulant dans Paris.
Une réactivité impressionnante
Car oui, il n’y a pas que sur la selle du Mardi 27 que nous avions pu poser nos fesses à l’occasion de cette virée parisienne en compagnie de Moustache. Le J. Auto s’est aussi dévoilé à nous le temps de monter – et descendre – la butte Montmartre. Pas suffisant pour se faire un avis définitif, évidemment, mais assez pour nous rappeler aux bons souvenirs du J… son confort, son dynamisme, ses capacités bien supérieures à celles d’un simple SUV urbain. Ca grimpe partout, c’est précis dans le pilotage, ça freine fort, c’est un nuage de confort même à haute vitesse sur les pavés.
Mais c’est surtout le comportement automatisé du variateur continu intégré au moyeu arrière qui nous intéressait. Un système Enviolo Automatiq que nous avions déjà pu essayer sur de courts laps de temps, en salon, mais jamais lors d’un test plus poussé. Ce sera peut-être pour un véritable test du J. Auto mais, quoi qu’il en soit, cette prise en main fut l’occasion de noter plusieurs choses intéressantes :
- Le système Enviolo Automatiq est très sobrement intégré au vélo, sa présence n’étant trahie que par la présence d’un petit boîtier supplémentaire monté sur les bases arrières du vélo pour gérer efficacement les changements de développement automatiques.
- Les changements de « vitesses » automatiques ne se font pas dans le silence : l’Enviolo Automatiq fait un petit bruit assez aigu et se rappelle surtout à nous lorsque le changement de braquet nécessaire est conséquent (typiquement, à l’attaque d’une grosse cote).
- Il n’y a presque pas de latence perceptible et, si le système travaille en réaction là où le cycliste peut, lui, anticiper, les ajustements très rapides couplés à l’agrément du moteur Bosch semblent garantir un fonctionnement très agréable.
- Le capteur de couple est parfaitement mis à contribution pour laisser le système s’adapter à la situation, que l’on se contente de suivre un flux de cyclistes sur la piste à 15 km/h, ou que l’on sollicite un coup de boost ou une relance.
- Nous avons trouvé la cadence de pédalage cible choisie par Moustache (65 t/m) adaptée aux déplacements en ville mais elle pourrait être un peu faible sur des balades un peu plus sportives (on pense notamment au J. All Automatiq). Heureusement, cadence et réactivité sont deux paramètres ajustables par l’utilisateur directement dans l’application Enviolo.
Globalement, le fait de décliner le J, vélo polyvalent et tout public par excellence, dans une version automatique nous semble être un choix pertinent. D’autant plus que cela permet à Moustache d’élargir le public potentiel de son vélo haut de gamme en communiquant sur une version sans prise de tête, focalisée sur le fun. « Le plaisir de rouler est dans l’ADN de la marque depuis le départ. Nos vélos doivent donner le smile à tout le monde. On pense que ce sera le cas pour ceux qui choisiront le J. Auto », sourit le responsable marketing.
Deux versions du J ont droit à cette nouvelle option Enviolo Automatiq : le J. On plus citadin avec ses pneus Schwalbe Super Moto-X et sa fourche Suntour Mobie 25 (100 mm de débattement), et le J. All passe-partout avec ses pneus Johnny Watts et sa fourche Suntour XCR 34 (120 mm). Dans les deux cas, on bénéficiera d’une transmission à courroie Gates, d’un grand écran couleurs Bosch Kiox 500 et d’une batterie de 625 Wh, pour un prix de départ à 6 599 €.
Le J. Nexus, un On avec vitesses intégrées
A noter également, côté J. On, l’arrivée d’un modèle à chaîne et moyeu à vitesses intégrées Shimano Nexus 5. Il permettra de simplifier la gestion des vitesses (en autorisant leur changement à l’arrêt) et faciliter l’entretien de la transmission. Avec une batterie 500 Wh et un écran Kiox 500, cette version est lancée au tarif un peu plus accessible de 5 199 €.
- Publié le 15 avril 2024