Vélos route électriques

Van Rysel E-EDR : un premier vélo de route électrique chez Decathlon

Decathlon se lance sur le marché du vélo de route à assistance électrique avec un vélo cochant les caractéristiques d’un vélo d’endurance correct, à un prix agressif.

Le Van Rysel E-EDR, premier vélo de route électrique de la marque. © Decathlon

En bref :

  • En version homme ou femme, l’E-EDR AF Apex AXS 12S est le premier vélo de route à assistance électrique proposé par Decathlon sous la marque Van Rysel.
  • Equipé d’un bloc moteur sur roue arrière Mahle X35 et d’une batterie intégrée au cadre de 250 Wh, il parvient à rester sous la barre des 14 kg.
  • C’est un vélo de route correctement équipé, avec un groupe SRAM Apex monoplateau 12 vitesses électronique et des freins à disque hydrauliques.

Chez Decathlon, les moteurs électriques se sont invités au sein d’une multitude de gammes de vélos, de l’urbain aux VTT en passant par les vélos de randonnée et les pliants. Mais à ce jour, l’enseigne ne proposait aucun vélo de route électrique. C’est désormais le cas avec l’E-EDR qui intègre le catalogue Van Rysel (marque de vélos de route du fabricant).

Groupe SRAM à dérailleur électronique

Cette première mouture est baptisée E-EDR AF Apex AXS 12S. Ceux qui ont l’habitude de décortiquer les gammes vélos des marques auront tout compris : il s’agit d’un vélo de route à cadre aluminium, équipé du groupe SRAM Apex dans sa version mono-plateau 12 vitesses avec dérailleurs électronique AXS.

Il est à ce titre également équipé de freins à disque hydrauliques SRAM Apex, avec des disques de 160 mm de diamètre. Les roues sont des modèles Van Rysel en aluminium, compatibles tubeless (montage sans chambre à air), montées de pneus Van Rysel de 32 mm de section, données pour une durée de vie d’environ 6000 km.

Cadre alu et fourche carbone

La géométrie du vélo est typée « endurance ». Il faut comprendre par là qu’elle privilégie une position un peu moins agressive sur le vélo d’un point de vue aérodynamique, pour un meilleur confort sur de longues sorties.

On trouve à l’avant une fourche en carbone plus légère et amortissant mieux les aspérités de la route que l’aluminium. Elle présente des œillets de fixation supportant jusqu’à 4 kg par fourreau, ce qu’apprécieront les bikepackers. Dommage, la tige de selle reste, elle, en aluminium.

3,5 kg pour le moteur et la batterie

« Et le moteur dans tout ça ? » C’est vrai, pardon, on y vient ! Donc oui, le Van Rysel E-EDR est le premier vélo de route électrique de Decathlon. Pour marquer les esprits, l’enseigne devait réussir à faire… du Decathlon. C’est à dire proposer un vélo aux compromis intéressants à un prix bien inférieur à ceux pratiqués par les grandes marques de cycles sur des modèles à peu près similaires.

On ne retrouvera donc pas de bloc moteur pédalier léger tel qu’un Fazua Ride 60 ou un Bosch Performance Line SX ici. Decathlon a intégré à l’E-EDR un kit Mahle pesant au total 3,5 Kg. Il est composé d’un moteur moyeu arrière X35 développant 40 Nm de couple, associé à une batterie (non amovible) d’une capacité de 250 Wh. L’enseigne parle d’une autonomie théorique avoisinant les 100 km, extensible à 160 km grâce à une batterie additionnelle (et optionnelle).

Autonomie variable selon terrain et profil

Pour que chacun puisse se rendre compte des sorties réalisables à l’aide de l’assistance électrique, Decathlon présente plusieurs profils de cyclistes : un bon rouleur boucle une sortie de 120 km avec 1200 m de dénivelé positif à 24,7 km/h de moyenne en se contentant des modes d’assistance 1 et 2 ; quand une cyclotouriste utilisant uniquement le niveau 2 parcourt 60 km (350 m de dénivelé positif) à 23,8 km/h de moyenne dans les mêmes conditions. En montagne, un cycliste occasionnel visera plutôt les 40 km en mode 3 et 20 km/h de moyenne.

Toute la partie électronique est gérée au niveau du compteur BC 900, intégré en prolongement de la potence et équipé d’une puce GPS. C’est à lui que reviendra l’affichage du niveau de la batterie, du niveau d’assistance, de l’autonomie estimée restante, de la vitesse instantanée, etc. A noter que l’application Mahle permet de régler la cartographique du moteur X35, de sorte à peaufiner le fonctionnement de chacun des 3 modes d’assistance selon ses préférences. Le bloc moteur dispose par ailleurs d’une connexion ANT+ pour récupérer les données issues de divers capteurs.

Bon point, le Van Rysel E-EDR reste un vélo assez léger malgré la présence du moteur et de sa batterie. Il est en effet donné pour 14 kg en taille M, ce qui est raisonnable et devrait effectivement permettre de prendre régulièrement le relais sur l’assistance à la force des jambes. Reste à voir quel est le comportement du vélo passé les 25/27 km/h, qui est pour rappelle la fourchette haute de l’assistance électrique réglementaire. On espère que la friction du moyeu arrière où se trouve le moteur ne sera pas trop pénalisante.

Un tarif plutôt compétitif

Decathlon commercialise ce premier E-EDR en versions homme (coloris rouge, 5 tailles) et femme (coloris bleu, 4 tailles), au prix de 2800€. C’est, effectivement, plutôt compétitif sachant que sur le marché des vélos de route électriques sérieux d’entrée de gamme, on va trouver des concurrents tels que l’Orbea Gain D40, le Lapierre e-Crosshill 5.2 ou le Merida eScultura 400 (tous en Mahle X35) vendus aux alentours des 3400/3500€. Chez Cannondale, on peut également trouver le Topstone Neo avec la même motorisation, mais positionné sur une cible route/gravel, à 3600€.

Globalement, et hors promotions, on peut donc dire que Decathlon parvient à se positionner avec un vélo équipé de composants renommés dans une fourchette 600 à 800€ moins cher que les grandes marques de vélos. Intéressant.

Quant à la concurrence d’Intersport avec Nakamura, elle n’est pas encore prête sur le vélo de route électrique. En effet, le seul modèle au catalogue est le Nakamura E-Century 500 qui, bien que proposé à 2000€, cache un vélo typé route à la philosophie différente : il pèse près de 20 kg et embarque un moteur pédalier 80 Nm avec une batterie 375 Wh.

  • Publié le 19 décembre 2023

En banlieue parisienne, ce quadra père de 2 enfants pratique le vélo au quotidien de manière (assez) sportive, sur route et en dehors. A des envies de longues randonnées à la découverte de nouveaux paysages.

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