Vélos pliants électriques

Starway lance un modèle pliant qui mise sur la simplicité d’usage

L’entreprise française Starway a lancé un vélo pliant, baptisé… Pliant. Comme tous les modèles de la marque, c’est la simplicité d’usage qui est mise en avant. Le prix reste assez contenu, sous les 2000 €.

En bref :

  • La marque française Starway propose son premier vélo électrique pliant.
  • Un modèle qui mise sur sa simplicité d’utilisation et sa stabilité, plus que sur sa compacité.
  • Le Starway Pliant est commercialisé à 1890 € et disponible en 3 coloris.

Starway s’est fait un nom sur le marché du vélo avec ses modèles électriques qui s’appuient sur une solution développée en interne qui vise à simplifier l’usage d’un vélo électrique. Cette fois, Starway s’attaque au segment des vélos pliables, tout en conservant sa recette habituelle. Chez Starway, on compte sur des choses simples, même pour nommer les produits. Le vélo pliant de la marque hérite donc du nom de Starway Pliant.

Pas le plus ingénieux ou le plus léger

Le vélo pliant de l’entreprise française ne fait pas l’originalité. Son cadre en aluminium est très classique et le système de pliage est basique. Le cadre se replie en deux pour venir placer les roues l’une face à l’autre. Le guidon se plie lui à sa base pour gagner en encombrement en hauteur. Les pédales peuvent elles aussi se replier pour perdre en largeur.

© Starway

La marque ne donne pas beaucoup d’informations sur la capacité de son vélo pliable à rouler en position pliée. Toutefois, il semble qu’il soit possible de déplacer le Starway Pliant en le tenant par la selle. Une béquille centrale double permet au tout de se tenir droit, mais ne donne pas un engin très compact.

Il ne faut pas voir ce Starway Pliant comme une alternative à un Brompton ou un Vello. D’une part, l’encombrement du vélo lorsqu’il est plié n’est pas du tout le même ; d’autre part, le modèle de Starway affiche 25 kg sur la balance. Peu ou prou le poids d’un vélo électrique classique, donc. Pas vraiment ce qu’il y a de plus pratique à manoeuvrer si l’on doit transporter son vélo dans les transports en commun ou grimper quelques étages en sa compagnie.

Ce vélo se destinera plus à ceux qui ne combinent leur trajet en vélo avec aucun autre moyen de transport et qui souhaitent garer leur monture en intérieur. Il pourra également trouver sa place dans un camping-car ou le coffre d’une voiture.

Un Starway Pliant qui mise sur la stabilité

Starway a soigné d’autres aspects de son vélo pliant, à savoir la stabilité et la simplicité de pilotage. C’est assez surprenant au premier coup d’oeil, le Pliant est monté sur des roues asymétriques. La roue avant fait 20″ et la roue arrière 24″. Des diamètres finalement assez grands pour un vélo pliant, même si l’on n’atteint pas les 27,5″ des roues d’un Bastille. Mais ici, la volonté est clairement d’apporter de la stabilité. Plus les roues sont petites, plus la sensation d’instabilité est grande.

© Starway

Le cintre affiche lui aussi une certaine largeur. Là encore, on est loin du guidon riquiqui d’un Brompton. Ici, Starway veut offrir une position à la fois relevée, le dos droit et avec les mains suffisamment écartées pour garantir un bon contrôle de sa direction.

Les grandes roues sont chaussées en pneus assez larges. Des modèles du chinois CST qui devraient garantir un certain niveau de confort. La fourche est pour sa part rigide, mais le confort du séant et du dos sera assuré par une tige de selle suspendue.

Une assistance électrique sans prise de tête

L’assistance électrique des vélos Starway met en avant sa facilité d’utilisation. Ici, pas de vitesses à passer, tout se fait automatiquement grâce à la technologie Equi Motion développée par la marque. Le système est censé faire en sorte que le moteur envoie la puissance adaptée à la situation. Un moteur placé dans la roue arrière et qui développe 55 Nm de couple. De quoi affronter correctement la plupart des terrains donc. La fiche technique du vélo n’indique pas la présence d’un capteur de couple comme sur d’autres modèles de la marque.

Starway fait le choix intéressant d’une courroie en carbone pour son Pliant. Un choix intéressant pour plusieurs raisons. D’une part, la courroie demande très peu d’entretien et possède une durée de vie théoriquement plus longue que celle d’une chaine. La courroie ne nécessite pas de graisse ou d’huile pour fonctionner, elle se salit donc très peu. À l’heure de porter son vélo pour grimper quelques marches ou de le placer dans la soute de son camping-car, il est toujours bienvenu de s’éviter de vilaines traces de cambouis sur les mains, les bras ou les vêtements.

Avec sa batterie de 500 Wh intégrée au cadre, mais amovible si besoin, le Starway Pliant promet de rouler 60 à 100 km tout de même. Une belle endurance donc, pour un vélo qui ne possède pas une batterie particulièrement grande ou un rendement exceptionnel. Les promesses d’autonomie restent cependant à prendre avec des pincettes, car de nombreux facteurs interviennent (poids du cycliste, profil du parcours, mode choisi…).

Des choix parfois surprenants

Du point de vue de la sécurité, Starway annonce une paire de freins à disque hydrauliques à 4 pistons sur son site. Un dispositif qui devrait être très efficace, mais qui parait parfaitement surdimensionné pour un vélo de ce genre. Les freins à 4 pistons sont habituellement croisés sur les VTT d’un bon niveau ou les vélos cargos amenés à transporter de lourdes charges. Nous avons toutefois quelques doutes quant à l’exactitude des informations présentées par Starway sur son site. En effet, la fiche technique du Pliant indique par exemple une fourche suspendue de 120 mm de débattement. Ce qui n’est clairement pas le cas d’après les photos.

Le Starway Pliant est assez unique en son genre. En effet, les vélos pliants à courroie ne sont pas nombreux sur le marché, les pliant et électriques à courroie le sont encore moins. Starway propose son premier VAE pliant à 1890 €. Un tarif acceptable compte tenu des promesses. Pour ce prix, le Pliant embarque une paire de garde-boue, des éclairages avant et arrière, mais pas de porte-bagage.

  • Publié le 10 juin 2024

Journaliste à vélo, expatrié dans le Luberon. Persuadé d'être un sniper de l'humour, qui ne rate jamais sa cible.

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