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Quand Bosch demande à Botch de changer de nom !

« Ils sont fous ces allemands ! »… C’est sans doute ce qu’aurait dit Obélix si on lui avait expliqué que Bosch voulait empêcher Botch de s’appeler Botch.

Les trois fondateurs de Botch ne se prennent pas vraiment au sérieux. © Botch Cargo Bikes

En bref :

  • La firme allemande Bosch est entrée en conflit juridique avec les toulousains de Botch Cargo Bikes, estimant que la proximité de leurs noms peut parasiter son activité.
  • Après l’échec de négociations amiables, un avis rendu par l’INPI doit intervenir d’ici à la fin du mois de mars.
  • « Botch » est une expression occitane signifiant « fou ».

Nous vous parlions de Botch Cargo Bikes il y a quelques semaines à peine. Mais si, rappelez-vous, c’était en vous présentant le Simurgh, vélo cargo de Radior empruntant la caisse avant du « Chtok », biporteur à 50 % surcyclé la petite entreprise toulousaine.

Sauf que cette fois, Botch fait les gros titres pour une histoire moins réjouissante. En effet, on apprend via France Bleu Occitanie que l’équipementier allemand, géant du marché de l’automobile et du vélo électrique, fait pression sur la startup française pour lui faire changer de nom.

Les avocats de Bosch à l’attaque

Pourtant, Bosch et Botch, ça ne sonne pas exactement pareil. Ca ne s’écrit d’ailleurs pas pareil. Et les deux entreprises sont loin d’être concurrentes sur les mêmes marchés. Botch, par ailleurs, ça veut dire « fou » en occitan.

Mais voilà, Bosch a une usine en France, dans l’Aveyron, et est une multinationale très implantée. Elle a peur que la confusion qui puisse résulter de la proximité des noms des deux entreprises lui porte préjudice. Alors, il y a quelques semaines, la surprise fut totale dans les bureaux de Botch lorsqu’un courrier d’avocats leur demande de renoncer à leur identité.

Si Botch ne peut plus s’appeler Botch, alors comment ?

« On essaie de leur dire que Botch vient de l’occitan, et que ce n’est nullement une tentative de les parasiter. Mais c’est très difficile (…) C’est assez étonnant et assez rigolo qu’on puisse faire réagir une telle entreprise. Mais je n’attends rien de bon de tout ça« , explique Thomas Gras, co-gérant de Botch, au micro de France Bleu.

La procédure de résolution à l’amiable de ce conflit a échoué et l’INPI, qui gère le dépôt de marques en France, doit se prononcer d’ici à la fin du mois. Evidemment, toute décision défavorable à Botch serait un coup dur pour cette petite entreprise artisanale à l’activité hyper intéressante et pertinente : fabriquer localement et à la main des vélos cargos à partir de composants et matériaux recyclés.

Et puis si Botch ne peut plus utiliser son nom, comment retrouver une identité forte et locale ? Dans tous les cas, cela obligerait cette petite entreprise à reconstruire toute sa marque et son image, ce qui ne serait pas facile.

Transition Vélo a contacté Bosch afin d’avoir une déclaration officielle de la marque allemande sur cette affaire. Sa réponse ne nous apprend pas grand chose pour le moment : « Nous pouvons confirmer que le Groupe Bosch est actuellement engagé dans une procédure en cours. Nous vous prions de comprendre que nous ne sommes pas en mesure de fournir d’autres informations ». Affaire à suivre.

Source : Ici Occitanie

  • Publié le 6 mars 2025

En banlieue parisienne, ce quadra père de 2 enfants pratique le vélo au quotidien de manière (assez) sportive, sur route et en dehors. A des envies de longues randonnées à la découverte de nouveaux paysages.

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