Vélos électriques

Radior K, un prototype tout suspendu original pour le vélo « made in France »

Le fabricant français Radior présente un vélo original de par son système de suspension arrière basé sur une lame composite tirée. Une première que nous avons pu approcher dans le cadre des Pro Days 2024.

L’un des deux exemplaires du Radior K, VTT tout suspendu à suspensions en lame composite fabriqué en France.

En bref :

  • Radior innove avec son « K », un prototype de vélo tout suspendu exploitant à l’avant comme à l’arrière des lames composites tirées pour apporter amorti et flexibilité.
  • Si l’on connaissait déjà la fourche « La City » basée sur ce principe, c’est la première fois que le procédé est utilisé sur les bases arrières d’un vélo.
  • Montée sous le pédalier, la lame composite tirée offre un petit débattement équivalent à 50 mm. Elle est légère et sans entretien.

Il y a quelques semaines, le fabricant Radior se voyait remettre le label « Origine France Garantie » pour ses vélos électriques. L’entreprise française veut continue à innover et travaille en ce sens sur une déclinaison « tout suspendu » de son vélo, afin d’améliorer le confort offert au cycliste.

Sur l’avant du vélo, on retrouve la fourche monobras de Motion Engineering, offrant 40 mm de débattement.

Pour ce faire, elle s’est alliée à Motion Engineering, un équipementier dont vous avez déjà peut être entendu parler à travers sa fourche suspendue baptisée « La City ». Une fourche monobras qui a la particularité de ne pas être basée sur un système à base d’élastomère, un ressort hélicoïdal ou un ressort pneumatique, mais qui utilise une lame composite tirée.

Des suspensions à lame composite brevetées

C’est cette lame qui est flexible et assure la fonction d’amortisseur sur un débattement de 40 mm. Un petit débattement donc, mais qui peut suffire pour apporter du confort en filtrant les aspérités, notamment dans le cadre d’une pratique urbaine et/ou sur des chemins viabilisés peu cassants. Elle a aussi l’avantage de ne nécessiter aucun réglage, s’adaptant naturellement au poids du pilote.

La grande première de ce vélo : ces deux lames composite sous le pédalier qui se chargent d’apporter de l’amorti sur les bases arrières.

Cette technologie, on la retrouve sur le Radior K, nom donné à ce prototype de vélo électrique tout suspendu présenté par Radior. Un vélo qui, en plus de la fourche avant, utilise également des lames composites pour assurer son amorti au niveau des bases arrière. C’est la première fois qu’un vélo s’appuie sur ce procédé et, pour l’heure, seulement deux vélos de ce type ont été montés par Radior et Motion Engineering. Pour autant, la possibilité de viabiliser le projet pour l’emmener au stade de la commercialisation est évoquée.

Cette suspension est « légère, compacte, fiable, sans entretien, sans frottement, et offre une performance ultra-progressive », indique Radior. « Ces caractéristiques en font le ressort idéal, permettant d’obtenir un vélo ultra confortable, sans entretien supplémentaire et sans réglage », poursuit la marque. Brevetées par Motion Engineering, ces suspensions sont fabriquées dans le Rhône par la société JTEKT, filiale de Toyota. On reste donc sur des composants origine France, compatibles avec l’ADN de Radior et sa volonté de production nationale.

50 mm de débattement à l’arrière

Adapter cette lame en suspension arrière en modifiant le cadre du vélo a évidemment demandé un gros travail aux équipes de Radior, qui ne sont pas peu fières d’avoir relevé ce défi en quelques semaines seulement. On s’interroge, de notre côté, sur la résistance de cette lame à d’éventuels chocs. On le sait, le carbone supporte mal les chocs or ce composant est ici relativement exposé.

La marque, se veut rassurante sur ce point et nous explique réfléchir à une protection de la lame afin d’éviter tout problème. Elle nous rappelle que l’on est pour l’heure face à un « showbike » et que des points devront être améliorés si le projet va jusqu’à l’industrialisation.

Radior a fabriqué un nouveau cadre pour le développement de ce nouveau vélo.

Offrant, à l’arrière, l’équivalent d’un débattement de 50 mm, ce système est adapté selon le fabricant à des balades en VTT tranquilles, plutôt trekking en réalité. « Nous n’avons pas une grande garde au sol et nous ne sommes clairement pas sur un VTT de descente, plutôt sur un vélo tranquille entre le VTT et le VTC », nous explique Radior.

Quant à Motion Engineering, Radior nous indique que ce partenaire pourrait développer d’autres types de lames (plus longues notamment), avec d’autres caractéristiques, plus adaptées à d’autres pratiques, y compris pour des vélos à vocation urbaine.

L’origine France garantie, ce n’est pas du bla-bla

Rappelons que Radior est une marque française qui a réuni plusieurs industriels du bassin de Bourg-en-Bresse avec l’objectif de fabriquer un vélo électrique qui se rapproche le plus possible du 100 % made in France. Le cadre est ainsi industrialisé en France, le vélo exploite un moteur Cyclee de chez Valeo et 90 % de ses composants sont français (98 % en provenance d’Europe).

Les vélos Radior utilisent le moteur français Valeo Cyclee, développant 130 Nm de couple et intégrant une boîte automatique 7 vitesses.

« L’origine France garantie, c’est du sérieux. Nous avons récemment été contrôlés par la DGCCRF, ils sont venus chez nous, ont analysé nos vélos et ont vérifié l’ensemble des factures des fournisseurs. On ne s’en plaint absolument pas, ça montre que nous sommes sérieux dans notre approche et qu’on ne trompe personne. Les vélos Radior sont vraiment fabriqués en France », nous explique l’entreprise.

Le Radior Phen’x urbain est présenté à partir de 4090 € au catalogue de la marque, tandis que sa déclinaison Garuda à fourche suspendue est vendue à partir de 4290 €.

  • Publié le 24 juin 2024

En banlieue parisienne, ce quadra père de 2 enfants pratique le vélo au quotidien de manière (assez) sportive, sur route et en dehors. A des envies de longues randonnées à la découverte de nouveaux paysages.

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