Vélo et société

Climat : huit grandes marques de vélo réunies par Shift Cycling Culture pour responsabiliser l’industrie

De très grands acteurs de l’industrie du cycle rejoignent une association de lutte climatique dans le monde du vélo, autour d’un programme de formation gratuit pour que chacun ait les clés de réduire pollutions et émissions.

En bref :

  • Shift Cycling Culture reçoit le soutien de huit acteurs majeurs du marché international du cycle autour de son programme de formation sur les impacts de la production de vélos.
  • Une formation gratuite, ouverte à tous mais ciblant prioritairement les cadres et techniciens, permettant de mieux connaître, anticiper et agir sur l’aspect environnemental de la production à tous les niveaux de la chaîne.

L’association Shift Cycling Culture a réussi à fédérer huit grands noms du marché du cycle autour d’un programme visant à améliorer le bilan écologique de l’industrie. Une nouvelle démarche qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à responsabiliser les acteurs du marché quant à la pollution qu’entraîne inéluctablement la fabrication des vélos.

De grands groupes internationaux tels que Accell, Canyon, Quality Bicycle Products, Rose, Schindelhauer, Schwalbe, Scott et Trek ont décidé de participer à cette démarche, qui prend la forme d’une formation en ligne visant à donner les clés de compréhension et répandre les bonnes pratiques en la matière.

Cette formation est gratuite et ouverte à tous, même si elle s’adresse plus directement aux cadres et techniciens. L’idée est d’inviter toutes les parties prenantes de l’industrie, y compris les acteurs de la chaîne d’approvisionnement, à suivre cette formation offerte en anglais (et bientôt en mandarin et vietnamien). Forcément, une très grande partie de la production est délocalisée en Asie, les pollutions et émissions d’acteurs américains et européens étant ainsi exportées.

Prise de conscience et mesures concrètes

« Il nous faut absolument sensibiliser au rôle crucial que jouent les sites de production dans la réduction des émissions et pour les doter de ressources utiles », expliquent les initiateurs du projet. La formation est fondée sur trois principaux axes : Connaissances de base de la mesure et de la déclaration des émissions de gaz à effet de serre ; comment fixer des objectifs de réduction et suivre les progrès réalisés ; suivre des études de cas pertinentes sur des solutions potentielles pour réduire les émissions.

Le vélo, c’est aussi l’appel de la nature. © Unsplash – Daniel Frank

L’impact environnemental des industriels du cycle est à mettre en grande partie sur le compte de leurs fournisseurs, puisque cet organisme estime que jusqu’à 95 % des émissions d’équivalent carbone ont lieu lors de la recherche, l’extraction, la transformation et la production des matières premières qui entrent dans la fabrication des vélos et de leurs composants.

Un chiffre qui paraît tout de même disproportionné si l’on regarde l’ensemble de l’activité de l’industrie du vélo, de la conception des modèles à leur fabrication, la logistique, le marketing, la vente, etc.

Il n’empêche, il est primordial qu’à chacun des niveaux de l’industrie, chacun puisse comprendre et estimer l’impact climat de son activité. Car si produire, vendre, entretenir et pratiquer le vélo sera toujours synonyme d’émissions carbone, il est important de chercher à réduire l’impact de ce moyen de transport, de faire du sport et de s’amuser que l’on adore tant.

En plus de la formation gratuite, deux réunions d’informations seront organisées les 13 et 14 novembre pour présenter la démarche et en savoir plus sur cette formation.

  • Publié le 31 octobre 2024

En banlieue parisienne, ce quadra père de 2 enfants pratique le vélo au quotidien de manière (assez) sportive, sur route et en dehors. A des envies de longues randonnées à la découverte de nouveaux paysages.

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