Vélos pliants électriques Mis à jour le 28 septembre 2023

Test – Vello Bike+ Gears, le pliant électrifié pas si électrisant

Ce vélo pliant moderne et élégant s’essaie à l’électrique avec une proposition originale. Sur sa selle, on ne passe pas inaperçu et on se faufile en ville avec style. Mais l’adopterions-nous pour autant ?

Pour

  • Qualité de fabrication et look réussi
  • Position ajustable et plutôt confortable
  • Pédales et poignées de bonne facture
  • Application optionnelle passé le paramétrage initial
  • Compact une fois plié pour un 20″
  • Système de récupération d’énergie intéressant
  • Pilotage dynamique et précis en ville

Contre

  • Plus lourd qu’annoncé
  • Moteur en difficulté en côtes
  • Le mode Turbo est le seul qui nous semble pertinent
  • Autonomie limitée
  • Beaucoup d’équipements optionnels et assez chers
  • Effort peu rentable au-delà des 25 km/h
6.5

La proposition du Vello Bike+ Gears est originale, avec le choix d’un moteur tout intégré qui mise sur la récupération d’énergie pour compenser sa faible autonomie. Ça ne fonctionne pas si mal, à condition de se contenter d’une assistance et d’un rayon d’action limités. Electrifier un petit vélo pliant n’est pas chose aisée, obligeant à des compromis sur le poids, l’équilibre, la performance. Le résultat est intéressant mais imparfait, alors que l’on aime beaucoup le style de ce pliant à roues 20″ que l’on espère – aussi – pouvoir tester en version classique.

Présentation

Vello est une marque autrichienne spécialiste des vélos pliants. Elle propose une gamme complète de vélos en se basant sur un seul et même cadre, le Vello Bike, décliné en une multitude de finitions et transmissions, en versions musculaires ou électriques. Plus récemment, elle s’est mise au vélo cargo avec un longtail en pneus 20″, le Vello Sub.

Le Vello Bike+ Gears adopte un look très urbain réussi © Transition Vélo

Le Vello Bike+ Gears testé ici est l’un des derniers modèles lancés par la marque. Il associe une assistance électrique toute intégrée au moyeu arrière Zehus Drive à un dérailleur 3 vitesses, ce qui doit apporter un peu plus de polyvalence au vélo dans les zones vallonées.

Vendu 3090€, il est un peu moins cher qu’un Brompton Electric C Line (et beaucoup moins qu’un Tern Vektron), mais plus cher qu’un Estarli e20.8, un Flebi, un Eovolt Confort ou encore un E Fold 500 de chez Decathlon. Un tarif que la qualité de fabrication, le poids contenu, le système de pliage efficace et le choix original de motorisation sont censés justifier. C’est ce que nous allons voir.

Confort

Le concept du vélo pliant, c’est « one size fits all ». Autrement dit, une taille pour tous. La marque avait pris soin de me demander ma taille (1,85 m) et m’a livré le vélo avec une tige de selle allongée de 5 cm. Ses vélos sont néanmoins censés convenir aux cyclistes mesurant entre 1,50 et 2,10 mètres. Tout va bien, il reste pas mal de hauteur côté tige de selle et potence une fois réglé à ma taille.

Il y a un moteur, mais on a toujours le droit de relancer debout sur les pédales © Transition Vélo

On découvre en sortie de carton un vélo aux finitions soignées et au look vraiment plaisant. Les vélos Vello ont du caractère et se démarquent aisément du troupeau, avec un style moderne, épuré, citadin. Ce qui colle parfaitement à l’esprit du Bike+.

Les premiers pliages / dépliages ne sont pas des plus aisés. On revérifie la notice. On s’aide de YouTube. Et on finit après quelques galères à trouver le bon positionnement pour reproduire ce geste si naturel et efficace que l’on enviait à la vidéo de présentation (enfin presque). On apprend à positionner les pédales comme il faut. A poser son pied au bon endroit. A faire coulisser et pivoter l’ensemble de manière fluide sans taper un tibia dans un disque de frein (aïe).

Avant / Après © Transition Vélo

Pour autant, même maîtrisé, le geste ne nous semble pas aussi efficace que celui d’un Brompton, et ce bien qu’il n’y ait qu’un seul écrou papillon à visser, avec une goupille de sécurité qui permet de s’assurer de la bonne tenue de l’ensemble. Cela reste plus long (une minute environ) et un peu moins pratique (le poids de la roue arrière avec son moteur n’aide vraiment pas), mais pas rédhibitoire pour autant.

Si ce système de pliage nous semble un poil moins abouti, c’est aussi parce que le vélo, une fois recroquevillé au maximum (y compris en déboitant les extrémités du cintre et en repliant les pédales), reste plus encombrant que le pliant britannique de référence. Ses dimensions sont de 57 x 79 x 29 cm.

© Transition Vélo

Heureusement, cela reste suffisamment compact pour lui trouver une place dans le coffre de la voiture ou dans le train, ainsi que sous son bureau au travail et dans le bas d’un placard à la maison. A noter la potence pivotante pour aligner le guidon au cadre en quelques secondes et les pédales qui se plient très facilement, deux éléments qui permettent de gagner en espace que le vélo soit plié ou non.

Le Vello Bike+ Gears dans le coffre d’une Volkswagen Golf Sportsvan © Transition Vélo

C’est aussi un choix de Vello qui se défend. Car là où un Brompton roule en 16″ et 35 mm de large, le Vello Bike s’appuie sur des pneus 20″ de 40 mm de large (Schwalbe Marathon). Son empattement est plus long et son cintre atteint la largeur de 630 mm, là où Brompton se contente de 520 mm. Autant de paramètres qui participent directement à offrir un meilleur confort et plus de contrôle au guidon de ce Bike+ Gears.

Le cintre droit est bien large et ses poignées ergonomiques offrent un excellent grip © Transition Vélo

La conception du cadre en acier à deux tubes (et en un bloc) joue également en faveur de la rigidité de l’ensemble. Nous n’avons pas – encore – eu l’occasion de rouler sur un Vello Bike musculaire, la version électrifiée testée ici n’étant par nature pas la plus roulante, mais on devine malgré tout un comportement intéressant sur la route pour un pliant.

Le vélo se plie au niveau de la fourche et du triangle arrière, le cadre est fait d’une seule pièce, garantissant sa rigidité © Transition Vélo

La potence réglable en hauteur et le long tube de selle aisément ajustable participent évidemment à la facilité avec laquelle on peut adapter sa position sur le vélo. Pour ne rien vous cacher, ma femme y a trouvé une position confort, dos droit et épaules relâchées, quand j’y ai pour ma part volontairement choisi des réglages plus engagés sur l’avant. De cette manière, j’ai aussi trouvé davantage de stabilité, le poids du moteur sur l’arrière déséquilibrant légèrement le vélo.

Un élastomère présent au niveau de l’aimant qui tient le vélo est censé jouer un rôle d’amortisseur, mouais… © Transition Vélo

Il n’y a aucune suspension sur ce Vello Bike+, les filtrations étant confiées aux pneumatiques (un poil plus généreuses en volume d’air que les pneus d’un Brompton, sans que la différence ne soit tellement perceptible malgré tout). Il y a également un petit amortisseur en élastomère au niveau de l’aimant qui fait la liaison entre la partie centrale du cadre et les haubans à l’arrière. Une pièce censée améliorer le confort du cycliste. Notre avis en un mot : c’est anecdotique.

Performances

Ce Vello Bike+ Gears, nous l’avons pesé à 16,5 kg (contre 14,4 kg sans pédales sur la fiche technique). C’est plus de 4 kg de plus que la version non motorisée (le Rocky et son dérailleur 10 vitesses), sachant que le bloc moteur tout intégré Zehus Drive qui est monté sur le moyeu arrière pèse 3,2 kg. Un système qui a la particularité d’embarquer dans un seul et même ensemble cylindrique un moteur électrique développant 40 Nm de couple, une batterie de 173 Wh et toute l’électronique.

Le bloc Zehus Drive « all in one » sur le moyeu arrière © Transition Vélo

C’est une solution d’électrification bien pratique pour Vello, compatible avec ses petits vélos qui s’en trouvent alourdis mais qui peuvent conserver leurs lignes et leur philosophie, sans câblage supplémentaire ou modification du pédalier. Le fonctionnement du moteur est on ne peut plus simple : après un premier appairage avec l’application en Bluetooth et un calibrage du système en quelques étapes, il est prêt à rouler.

De manière un peu déconcertante au départ, il n’y a pas de bouton on/off sur le vélo pour allumer son moteur. Afin de lancer l’assistance, il suffit de faire quelques tours de roues à la force des mollets pour atteindre la vitesse de 8 km/h, et de faire quelques tours de manivelles vers l’arrière. On sent alors le vélo se mettre en route et nous aider à avancer.

Au démarrage, quelques tours de pédales dans un sens puis dans l’autre suffisent à allumer le moteur © Transition Vélo

Cela se matérialise par un cerclage vert autour de la vitesse indiquée sur l’application, que l’on peut constater si l’on a pris soin d’attacher son téléphone sur un support de guidon. Mais cela n’a rien d’obligatoire, on peut tout à fait utiliser le vélo et profiter de son assistance en laissant son smartphone dans sa poche. Quant à ceux qui sont vraiment attachés aux boutons, ils pourront acheter la petite commande sans fil Zehus optionnelle à 99€. Elle leur permettra, notamment, de changer facilement le mode d’assistance et de garder un œil sur le niveau de batterie restante.

Ce n’est pas le moteur le plus puissant, ni le plus naturel du marché. En effet, ce Zehus Drive – qui émet un léger sifflement en fonctionnement – est capable de mettre des accélérations punchy parfois un peu trop « pousse au train » au démarrage (typique des moteurs sur le moyeu arrière), ce qui n’est pas une sensation hyper agréable mais qui reste globalement appréciable pour se relancer après un arrêt et retrouver rapidement sa vitesse de croisière.

Une fois lancé, l’assistance parvient à peu près à nous maintenir à 25 km/h sur le plat, mais il faut tout de même produire un certain effort pour y arriver. Et au-delà, l’effort à produire n’est pas du tout rentable pour aller chercher les 28-30 km/h. En revanche, dès que s’amorcent des côtes, on met le moteur en difficulté. N’espérez pas franchir des bosses à 8-10% à bon train sans transpirer au guidon du Vello Bike+ Gears. On va plutôt opter pour le plus petit développement, mouliner davantage et laisser le moteur nous aider à franchir ce genre de côtes autour des 13-15 km/h. De quoi profiter du paysage… mais ça finit par monter.

L’assistance électrique est bien plus à l’aise sur le plat qu’en côte, sans pour autant être un foudre de guerre © Transition Vélo

L’apport des 3 vitesses reste bénéfique, surtout pour modifier sa cadence de pédalage en fonction de la situation, et ainsi moduler son effort. Cela améliore la polyvalence du vélo, toutes proportions gardées. Vello propose d’ailleurs, en option, des transmissions Schlumpf alternatives pour celles et ceux qui roulent dans des environnements riches en côtes (Mountain Drive) ou souhaitent pouvoir bénéficier d’un développement plus grand pour emmener le vélo plus aisément au-delà des 25 km/h sur le plat (Speed Drive à 6 vitesses).

C’est clairement une option que l’on aurait aimé pouvoir tester, vu que l’on a parfois eu l’impression de se traîner sur les longues portions roulantes de nos itinéraires. De la même manière, cela nous a fortement donné envie de tester une version musculaire du Vello Bike, que l’on imagine très agréable à rouler avec la polyvalence des 10 vitesses, un meilleur équilibre, un poids plus en adéquation avec l’idée que l’on se fait d’un vélo pliant, et une position de conduite qui peut être un peu engagée.

Les changements de vitesses sont assurés par un dérailleur Sensah MX9 3 vitesses qui n’a pas beaucoup de travail à faire mais assure néanmoins des passages réactifs. Rien de particulier à signaler à ce niveau. Faut-il préciser que la transmission se fait donc ici à l’aide d’une chaîne, et qu’il faudra donc nettoyer et graisser de temps à autre pour protéger et conserver un bon fonctionnement de l’ensemble. Des vélos à courroie sont également proposés dans la gamme de Vello, le musculaire en Shimano Alfine ou l’électrique Bike+ Automatic.

La transmission du vélo, à chaîne, sur 3 vitesses © Transition Vélo

On l’a dit, on adopte sans mal une position relativement confortable sur ce vélo, on conserve une très bonne maîtrise des trajectoires compte tenu de sa taille et on n’a pas l’impression de guidonner même à bonne allure sur des passages de conduite un peu techniques. Comprenez par là que le Vello Bike+ Gears est un compagnon fidèle et dynamique en circulation. Parfaitement maniable avec ses petites roues et son large guidon, il améliore nos relances grâce à son moteur et nous aide à garder un bon rythme en ville. C’est clairement l’environnement qui lui sied le mieux.

© Transition Vélo

En descente, nous avons mis à l’épreuve le freinage assuré par des disques de 160 mm que viennent serrer des mâchoires à 2 pistons actionnées par commandes hydrauliques. Des freins mordants et progressifs, qui permettent de ralentir le vélo avec beaucoup de contrôle et de l’arrêter en quelques mètres seulement. Tout freinage d’urgence qui serait nécessaire sera assuré sans défaut.

Equipement

Il n’y a donc pas d’écran de contrôle ou de commande quelconque sur ce vélo électrique. On s’en remet totalement à l’application Zehus Drive, et qui veut pouvoir garder un œil sur sa vitesse, le niveau d’assistance, le fonctionnement de la récupération d’énergie (voir plus bas) ou l’autonomie restante devra investir dans un support de guidon pour smartphone.

Dans cette application, on va pouvoir régler quelques paramètres essentiels, tels que le niveau d’assistance, la vitesse jusqu’à laquelle le moteur nous aide (25 km/h maximum) ou encore la puissance de cette assistance sur 5 niveaux dans le mode « custom ». L’écran d’activité est pour sa part parfaitement lisible : on y voit clairement sa vitesse de déplacement, le niveau de charge de la batterie, la distance parcourue et la durée. On peut aussi y consulter l’inclinaison de la route et y modifier, d’un clic, le mode d’assistance sélectionné.

L’interface et les différents réglages possibles en modes Hybrid et Custom © Transition Vélo

Pour revenir sur la partie accessoires, sachez que le vélo est – de base – démuni de garde-boue, n’offre qu’une protection sommaire du pédalier, n’a pas de porte-bagage et ne propose pas d’antivol. Il a tout de même une sonnette, classique et efficace, ainsi qu’une béquille, qui doit bien convenir à la version musculaire du Vello Bike mais nous semble un peu légère pour cette version motorisée plus lourde.

Le cadre du vélo prévoit deux emplacements magnétiques, un à l’avant, l’autre à l’arrière, pour venir clipser en pivot des éclairages Led (100 lumens à l’avant, 50 à l’arrière) qui peuvent être allumés en continu ou utilisés en mode clignotant. Rechargeables en USB, ils améliorent la visibilité du cycliste. Le feu avant servira d’éclairage d’appoint en conditions de faible luminosité, mais ne suffirait en aucun cas de nuit sur des axes sans éclairage public.

La petite Led magnétique à l’avant © Transition Vélo

Il y a, fort heureusement, des remèdes aux quelques manquements du vélo. Par exemple, il est possible d’opter – en option – pour un rack avant (99€) faisant office de porte bagage, capable de porter jusqu’à 10 kg et d’accueillir une sacoche adaptée (89€).

Sur l’absence d’antivol, signalons la possibilité – dans l’application – de verrouiller la roue arrière, ce qui utilise la motorisation pour « bloquer » la roue libre. Cela empêche de partir avec le vélo en roulant, mais pas de partir avec sous le bras. C’est néanmoins une fonction intéressante en remplacement d’un antivol de cadre pour les arrêts minute, qui n’empêchera évidemment pas de s’équiper d’un ou plusieurs antivols costauds pour sécuriser le vélo lors de ses arrêts, d’autant plus s’ils sont prolongés.

Les pédales sont de bonnes factures et se plient extrêmement facilement © Transition Vélo

Quant aux garde-boue, ils sont vendus en option par Vello au prix unitaire de 89€. Ils sont évidemment adaptés aux contraintes de pliage du vélo, mais – même si nous ne les avons pas essayés – on constate que le garde-boue avant a l’air assez court et sans bavette : attention aux projections sur les chaussures.

Un mot pour conclure sur les poignées ergonomiques en caoutchouc qui sont très agréables et offrent une excellente prise en main du guidon, et sur les pédales pliantes qui sont plates (bon point pour qui porte des chaussures de ville) et dont – là encore – le caoutchouc procure une accroche satisfaisante.

Autonomie et charge

Le bloc Zehus Drive « All in one » étant relativement compact, il ne peut embarquer une batterie d’une très grosse capacité. Ainsi, le Vello Bike+ Gears doit se contenter d’un accumulateur de 173 Wh. De quoi conférer, sur le papier, une autonomie d’environ 25 km au vélo en mode Turbo.

Sur un parcours relativement plat, comprenant trois ou quatre belles côtes et quelques faux plats, nous avons été en mesure de parcourir 30 km en restant sur le meilleur niveau d’assistance. La promesse est donc tenue, d’autant plus qu’il est possible de rouler avec une assistance moins prononcée si l’on se contente d’une vitesse de croisière autour des 20 km/h. On pourra éventuellement gagner 5 à 10 km d’autonomie de cette manière, ce qu’aide à accomplir le mode d’assistance automatique Bike+.

En vert, le moteur nous aide, en bleu, la récupération d’énergie est activée © Transition Vélo

Mais ce n’est pas tout ! L’un des avantages de ce moteur est sa capacité à récupérer de l’énergie. En effet, faire quelques tours de manivelles en arrière enclenche le « Kinetic Energy Recovery System » ou K.E.R.S. On active ainsi une sorte de frein moteur, qui va venir recharger la batterie. Un gadget ? C’est ce que l’on craignait mais en réalité cela marche plutôt pas mal à condition d’avoir des pentes assez prononcées à exploiter. En 600 mètres de descente à 7% de moyenne, nous sommes par exemple parvenus à regagner 6% de batterie. Pas mal.

C’est ce qui pousse l’entreprise italienne Zehus à parler de kilométrage infini en mode Bike+. On pourrait ainsi rouler en électrique sans jamais charger la batterie sur une prise de courant, simplement en misant sur ce système. C’est évidemment utopique.

D’une part, cela ne peut fonctionner que sur une utilisation en environnement très vallonné, afin d’avoir suffisamment de descentes pour charger régulièrement la batterie (en oubliant que les côtes sont les difficultés qui vont la vider le plus rapidement). D’autre part, cela limite grandement l’assistance qu’est capable de fournir un vélo en quête permanente d’énergie. En gros, il faut accepter de n’être assisté que rarement, et de se traîner un vélo alourdi et moins roulant tout le reste du temps, pour rien. Dans ce cas de figure, l’électrique perd tout son intérêt et l’on sera bien plus heureux avec un vélo musculaire.

Attention à ne pas perdre le petit capuchon du connecteur d’alimentation du moteur © Transition Vélo

Vue l’autonomie limitée de vélo, ce système de récupération d’énergie reste une bonne idée. Il faut prendre le coup et activer la fonction dans l’application, mais il y a clairement moyen d’augmenter le rayon d’action du vélo grâce à ce fonctionnement pour parcourir une quarantaine de kilomètres. Avec une si petite batterie, c’est plutôt intéressant.

Qui dit module tout intégré dit également batterie non amovible. Sur un vélo pliant, c’est un peu moins problématique, mais il faudra l’installer à proximité d’une prise pour le recharger. Livré avec un chargeur 2 A, le Vello Bike+ Gears met 3h pour se recharger intégralement. De 20 à 80%, comptez deux fois moins de temps. Plutôt efficace même si, rappelons-le, la batterie a une capacité de seulement 173 Wh.

Conclusion

Pour

  • Qualité de fabrication et look réussi
  • Position ajustable et plutôt confortable
  • Pédales et poignées de bonne facture
  • Application optionnelle passé le paramétrage initial
  • Compact une fois plié pour un 20"
  • Système de récupération d'énergie intéressant
  • Pilotage dynamique et précis en ville

Contre

  • Plus lourd qu'annoncé
  • Moteur en difficulté en côtes
  • Le mode Turbo est le seul qui nous semble pertinent
  • Autonomie limitée
  • Beaucoup d'équipements optionnels et assez chers
  • Effort peu rentable au-delà des 25 km/h

Note

6.5

La proposition du Vello Bike+ Gears est originale, avec le choix d'un moteur tout intégré qui mise sur la récupération d'énergie pour compenser sa faible autonomie. Ça ne fonctionne pas si mal, à condition de se contenter d'une assistance et d'un rayon d'action limités. Electrifier un petit vélo pliant n'est pas chose aisée, obligeant à des compromis sur le poids, l'équilibre, la performance. Le résultat est intéressant mais imparfait, alors que l'on aime beaucoup le style de ce pliant à roues 20" que l'on espère - aussi - pouvoir tester en version classique.

Confort
7
Performances
6
Equipement
5
Autonomie
5

Caractéristiques

  • Prix
    3090 €
  • Matériau cadre
    Acier
  • Position moteur
    Moyeu arrière
  • Moteur
    Zehus Drive All In One
  • Couple moteur
    40 Nm
  • Capacité batterie
    173 Wh
  • Diamètre de roue
    20"
  • Pneus

    Schwalble Marathon (40-406)

  • Type de freins
    Disque hydrauliques
  • Vitesses
    3
  • Tige de selle suspendue
    Non
  • Garde-boue
    Non
  • Antivol de cadre
    Non
  • Porte-bagage
    Non
  • Poids
    14.4 kg

En banlieue parisienne, ce quadra père de 2 enfants pratique le vélo au quotidien de manière (assez) sportive, sur route et en dehors. A des envies de longues randonnées à la découverte de nouveaux paysages.


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