Vélos cargos électriques Vélos cargos Mis à jour le 17 octobre 2024

Test – Tern Quick Haul Long : un cargo longtail compact mais costaud

Nouveau venu dans la gamme de Tern, le Quick Haul Long a pour mission d’être plus accessible que le longtail GSD tout en offrant une capacité d’emport quasi similaire. Un vélo cargo très satisfaisant en ville, vendu à un tarif qui ne s’envole pas.

Pour

  • Vélo compact, stable, maniable.
  • Moteur puissant.
  • Freins efficaces.
  • Capacité d’emport généreuse.
  • Gamme d’accessoires complète.
  • Facilité de prise en main.

Contre

  • Autonomie limitée.
  • Confort honnête, sans plus.
  • Commande moteur un peu datée.
  • Pas d’accès au Smart System de Bosch.
  • Pas de buttée antivol sur la tige de selle.
8

Tern a bien fait les choses avec son Quick Haul Long. La marque parvient à présenter un longtail compact tout à fait recommandable au quotidien à un tarif plus attractif, tout en laissant certains atouts à son GSD plus haut-de-gamme (confort, autonomie). Au cours de ce test, nous avons pu apprécier la grosse capacité d’emport, la bonne stabilité, l’excellente maniabilité du vélo ainsi que ses multiples possibilités d’accessoirisation, sans oublier la puissance nécessaire de son moteur Cargo Line. Un excellent vélo cargo pour la ville, qui ne pèche que par son autonomie limitante et l’absence de compatibilité avec le Smart System de Bosch.

Présentation

La marque taiwanaise Tern propose de nombreux vélos urbains et a su s’imposer comme l’un des fabricants phares de vélos compacts et utilitaires pour la ville. Pour autant, il n’est pas toujours facile de s’y retrouver dans ses gammes qui abritent des vélos qui se ressemblent parfois beaucoup, aux capacités assez proches.

Pour y voir plus clair, le plus simple est encore de parler de leurs facultés à transporter des personnes. Ainsi, le Quick Haul est un biplace dont le porte-bagage peut soutenir jusqu’à 50 kg, le HSD est, lui, un biplace qui permet de transporter un adulte (jusqu’à 80 kg à l’arrière), tandis que le GSD est un vrai longtail supportant jusqu’à 200 kg au total. Il était aussi, jusque-là, le seul modèle vraiment adapté au transport de deux enfants. GSD qui, dans sa version de base la plus « économique », s’affiche au prix de 5599 € (sans accessoires).

C’est là qu’intervient le Quick Haul Long, un Quick Haul revu et corrigé sur la partie arrière. Elle s’allonge – si bien que le vélo adopte la taille du GSD (186 cm) – et voit sa structure renforcée pour accueillir un porte-bagages plus solide (jusqu’à 80 kg). Elle permet également d’installer jusqu’à deux sièges enfants sur ce vélo pouvant transporter jusqu’à 180 kg de charge utile.

Tout ça à un prix que Tern a tout fait pour maintenir à un niveau plus accessible, puisque le Quick Haul Long D9 s’affiche au prix de 3999 €. C’est « seulement » 500 € de plus qu’un Quick Haul P9. Notre version de test est équipée de la Captain’s Chair (250 €) et des cale-pieds Stow Deck (140 €), soit un total de 4389 €.

Un tarif qui permet aussi à Tern de proposer une réponse sérieuse à des concurrents tels que Yuba dont le FastRack aux capacités similaires s’affiche également à 3999 € en prix de base (moteur Shimano Steps E7000), ou à Moustache dont l’inévitable Lundi 20 est vendu à partir de 4499 € (moteur Bosch Cargo Line). Nous nous limitons volontairement aux vélos cargos compacts à roues de 20″, puisque c’est le parti pris de Tern sur ses modèles.

Bien sûr, dans le monde du vélo, on ne fait pas de miracles. La fiche technique du Quick Haul Long ne peut, ainsi, rivaliser avec celle d’un GSD aux prestations haut-de-gamme. Pour autant, ce vélo a de nombreuses qualités et il saura se mettre à votre service au quotidien, comme il a su nous le démontrer lors de ce test.

Confort

Le Quick Haul Long n’existe qu’en une seule taille devant convenir aux cyclistes mesurant entre 155 et 185 cm. Il adopte un cadre en aluminium semi-ouvert facilitant l’enjambement, même si ce dernier reste assez haut à 50 cm.

Mesurant pile-poil 1m85, je ne me sens pas étriqué sur le vélo, y trouvant une position qui reste confortable même sur des sorties supérieures à 1 heure. Il reste d’ailleurs de la hauteur de selle disponible et je n’ai pas l’impression d’avoir le guidon dans les genoux.

La hauteur du cintre est réglable en hauteur sur 15 cm grâce à la potence Speedlifter Classic de by.Schulz. Les amateurs de « dos droit » apprécieront. Cela permet aussi de partager facilement le vélo, grâce à des réglages qui se font en quelques secondes à l’aide de colliers de serrage à la main.

Dommage, la tige de selle n’est pas graduée, ce qui aurait permis de conserver ses repères. Autre bémol, cette tige de selle n’est pas protégée contre le vol. Et parlant vol, on remarque la présence d’une attache rapide sur la roue avant. Attention également, même si la présence de l’antivol de roue à l’avant limite le risque.

Le guidon est de bonne facture. Très légèrement réhaussé et cintré, il se termine par deux poignées ergonomiques en caoutchouc avec maintien de la paume qui filtrent en partie les vibrations dans les bras et améliorent le confort. La selle, conçue pour Tern par la marque Velo, est assez large et moelleuse, plutôt adaptée à un vélo urbain. Attention néanmoins aux frottements sur les sorties les plus longues.

Dans le plus pur style de Tern et assez épuré, le cadre allongé se montre particulièrement robuste, tout comme le porte-bagages qui bénéficie de quatre points de fixation de chaque côté. Pour sûr, c’est du solide. Et c’est aussi du rigide. Oui, le Quick Haul Long n’est équipé d’aucune suspension (contrairement au GSD qui a une fourche télescopique à l’avant). Il compte uniquement sur ses pneumatiques pour filtrer les aspérités de la route et fournir au pilote et à ses passagers un minimum de confort.

Pour autant, il sait rester accueillant et ce côté tout rigide ne nous a pas dérangé outre mesure. Seul au guidon, le vélo est un peu plus ferme mais lorsqu’il est bien chargé sur l’arrière, le cadre semble travailler davantage et les contraintes sont mieux absorbées.

Outre les poignées et la selle, les pneus Schwalbe Pick-Up de 60 mm de section remplissent parfaitement leur rôle. D’une part, ils sont très rassurants par la qualité de leur adhérence, y compris au freinage et en courbe avec leur profil ballon bien arrondi ; d’autre part, ils absorbent une bonne partie des secousses.

A l’arrière, les passagers ne se plaignent que lors d’une descente de trottoir un peu sèche ou le passage d’un ralentisseur un peu sportif, mais ils étaient dans l’ensemble ravis de leurs trajets au grand air.

Performances

La bonne surprise à l’annonce du Quick Haul Long était que Tern a choisi de l’équiper du moteur Bosch Cargo Line que l’on commence à bien connaître et qui est parfaitement adapté à l’utilisation quotidienne d’un vélo pouvant être lourdement chargé, avec un couple maximal de 85 Nm et une assistance au pédalage pouvant atteindre les 400 % en mode Turbo.

Sans doute par raison économique, c’est le Cargo Line de 2e génération qui est monté ici. Cela ne change rien à ses performances, mais il n’est pas compatible avec le Système Intelligent de Bosch (on y revient après).

Un moteur qui est donc idéal pour emmener ce vélo qui pèse 30 kg à nu, environ 35 kg dans notre configuration de test avec assise et repose-pieds, et peut transporter pour rappel jusqu’à 180 kg.

Même si sa présence est salvatrice, il faudra quand même tourner les jambes. Tern a fait le choix d’une chaîne avec une transmission Tektro 9 vitesses spécialement adaptée aux spécificités d’un vélo allongé et très près du sol. La chappe de dérailleur est ainsi raccourcie et le pédalier équipé d’un guide chaîne pour éviter de dérailler. Chaîne qui est d’ailleurs guidée et tendue par un galet intermédiaire.

Ce n’est pas la meilleure transmission sur laquelle nous ayons pu rouler, évidemment, et les passages de vitesses ne sont pas les plus précis ou réactifs qui soient. Mais pour un vélo de ville conçu pour nous accompagner dans les déplacements du quotidien, cela fait largement le job. L’amplitude de développement permis par les 9 rapports est bien suffisante pour faire face à toutes les situations, des longs faux plats descendants où l’on va pouvoir correctement allonger aux démarrages en côté chargé comme une mule où l’on sera content de pouvoir remonter haut sur la cassette.

Qui dit dérailleur dit, pour rappel, impossibilité de changer de vitesse à l’arrêt. Il faut simplement anticiper les démarrages à venir lorsque l’on s’arrête et penser à changer d’une ou deux vitesses avant de se stopper. Les cyclistes aguerris le savent bien, cela devient vite une seconde nature.

Toute cette belle mécanique ne demandera qu’à être entretenue régulièrement avec nettoyage, dégraissage et lubrification en règle, pour maintenir les performances du vélo et s’assurer de la longévité de la chaîne et de la cassette. L’ensemble peut être un peu bruyant au pédalage. Rien de rédhibitoire, mais cela couvre les légers bourdonnements du moteur en charge.

Pour en revenir au Bosch Cargo Line, il permet d’affronter toutes les difficultés sans broncher. Quatre modes de fonctionnement sont proposés : Eco, Tour, Sport et Turbo. Comme souvent, le mode Eco sera réservé aux portions planes lorsque l’on est peu chargé, pour maintenir une vitesse de croisière en tirant faiblement sur la batterie afin d’augmenter son autonomie. Mais dès qu’une bosse s’amorce, il est trop limité.

C’est mieux en mode Tour. Un mode que l’on pourra utiliser en se baladant, en acceptant de pousser un peu plus sur les jambes qu’à l’accoutumée. Mais au quotidien, pour se déplacer efficacement et sans trop d’effort, ce sont les modes Sport et Turbo que l’on utilisera le plus.

Pour notre part, nous avons trouvé le mode Sport vraiment bien adapté et punchy, que l’on soit seul sur le vélo ou bien chargé. Il permet d’atteindre assez rapidement les 25 km/h sans galérer, propose des relances suffisamment franches pour rester en sécurité dans le trafic, passe sans broncher les petites cotes autour des 20 km/h, et permet de faire quelques économies d’énergie qui ne sont pas anodines puisque le vélo se contente d’une batterie modeste (cf. la partie sur l’autonomie). On peut ainsi réserver le mode Turbo aux très grosses difficultés.

Quoi qu’il en soit, en Sport ou Turbo, le Quick Haul Long de Tern est un vélo qui retrouve beaucoup de vivacité, ce coup de fouet électrique étant assez grisant conjugué à la maniabilité conférée au vélo par ses petites roues. Et ce sans y perdre en stabilité grâce à un centre de gravité abaissé. Ce même si, bien sûr, on n’est pas sur un vélo plaisir mais un vélo utilitaire.

Son empattement limité et sa bonne maniabilité sont des plus indéniables en ville au quotidien, permettant de se faufiler entre les obstacles et de manœuvrer efficacement. Il n’y a vraiment qu’avec beaucoup de poids à l’arrière (et deux enfants qui se décident à gigoter en même temps) que l’équilibre du vélo en mouvement est perturbé, rappelant au pilote la nécessité d’être parfaitement vigilant, les mains fermes sur le guidon. Dans cette configuration, le lâcher de main pour indiquer sa direction peut d’ailleurs parfois devenir peu évident.

Quant au freinage, il est efficace et rassurant, même si les freins hydrauliques Tektro se contentent de deux pistons. Leurs mâchoires viennent mordre des disques de 180 mm. Nous n’avons pas noté de perte d’efficacité ou de chauffe excessive même en abusant du freinage lors de longues descentes, ce qui devrait limiter l’usure des plaquettes. Les freinages d’urgence sont suffisamment mordants pour arrêter le vélo très chargé en moins de 3 mètres lorsqu’il est lancé à 25 km/h.

Equipement

On l’a dit, la 2e génération du moteur Cargo Line n’est pas compatible avec le système intelligent. D’autant plus qu’en terme de commande, Tern s’est contenté d’équiper le Quick Haul Long d’un petit ordinateur Purion. On a, certes, l’impression de faire un saut dans le passé lorsque l’on est habitué à utiliser les commandes et écrans les plus récents de Bosch (Kiox, Led Remote, etc.), mais cela permet au vélo d’avoir une approche très simple et efficace, non technophile, qui siéra sans doute à certains utilisateurs.

On peut en effet difficilement faire plus accessible. La commande Purion est munie d’un bouton pour allumer/éteindre le moteur, deux gros boutons « + » et « – » qui permettent de naviguer entre les modes d’assistance, et un dernier bouton qui activer l’assistance à la marche (un mode Walk parfois bien pratique qui aide à pousser le vélo à côté de soi).

Un long appuie sur le « + » permet d’allumer l’éclairage, tandis que la même chose sur le « – » modifie l’information secondaire fournie par l’écran qui affiche toujours la vitesse à laquelle on roule (cela peut être la distance parcourue, le kilométrage total du vélo ou encore l’autonomie estimée restante). Enfin, un petit picto indique approximativement – sur cinq barres – la quantité d’énergie restante dans la batterie. Moins tape-à-l’œil, la commande Purion tentera également moins les voleurs.

La connectivité vient de l’application eBike Connect qui permet essentiellement de consulter ses données d’activités et n’a, en soi, pas vraiment d’autre intérêt. On ne peut pas profiter de la fonction (payante) de verrouillage numérique du moteur eBike Lock qui permet de lutter contre le vol. En effet, si le moteur du Quick Haul Long la supporte, seuls les écrans Kiox et Nyon permettent d’y accéder.

Pour en revenir à la partie cycle, Tern livre comme à son habitude un vélo prêt à rouler totalement accessoirisable en fonction de ses besoins et de ses habitudes. Outre le gros porte-bagages à aménager, le Quick Haul Long dispose de garde-boues enveloppants. A l’avant, la bavette bloque toutes les projections d’eau et protège les chaussures même par temps de pluie. Bon point.

Seul vrai défaut concernant l’équipement en revanche, l’absence de pare-jupe à l’arrière : c’est un risque pour les passagers arrière de coincer un vêtement dans les rayons, mais aussi de voir les sacoches ou les jambes subir des projections latérales par temps humide. Le GSD est, lui, fourni avec des protections couvrant toute la partie supérieure de la roue arrière, que Tern a cru bon de ne pas proposer sur ce Quick Haul Long.

Ne voyant pas l’option dans le catalogue des accessoires de Tern, nous avons contacté la marque qui a su nous rassurer : les Sidekick Wheelguard L sont bien compatibles avec ce vélo. Il s’agit de mini-jupes en filet qui sauront éviter tout incident et limiter les projections, vendues par paire au prix de 30 €.

La transmission est, elle, protégée par un carter. Le vélo est équipé d’une solide béquille double peu encombrante et légèrement déportée sur l’arrière. Elle reste bien stable et facilite le chargement des courses ou la montée des passagers (à partir du moment où personne ne s’amuse à sauter sur les repose-pieds d’un seul côté et que le terrain est assez plat). On trouve également des éclairages convaincants à l’avant comme à l’arrière, et un antivol de roue à clé prisonnière facilement accessible à l’avant.

Le poste de pilotage est à l’image du vélo : sobre et fonctionnel. Les poignées bien en main, on accède très facilement à la commande du moteur sur la gauche tandis que la sonnette et les shifters pour les vitesses tombent sous le pouce droit. RAS non plus pour attraper les leviers de freins.

Les pédales, quant à elles, sont des pédales plates à corps aluminium recouvertes de petites zones caoutchoutées pour apporter du grip.

Enfin, signalons que la forme du cadre et ses multiples tubes est un avantage lorsque l’on cherche à attacher le vélo. Même s’il est compact pour un longtail, cela reste un vélo assez volumineux à pneus larges, avec une plateforme arrière conséquente. Dès lors, les points de parking vélos traditionnels sont souvent incompatibles et il faut utiliser le mobilier urbain et les arceaux pour le sécuriser. On est donc ravi de pouvoir compter sur les nombreux passages disponibles sur son cadre pour utiliser un grand U et/ou une chaîne.

Le vélo présente une multitude d'œillets pour installer tout un tas d'accessoires. Ici, ce sera un antivol pliant, un porte gourde ou une boîte à gants...
Le vélo présente une multitude d’œillets pour installer tout un tas d’accessoires. Ici, ce sera un antivol pliant, un porte gourde ou une boîte à gants…

Un vélo, de multiples accessoires

Comme la plupart des vélos utilitaires de Tern, le Quick Haul Long est largement accessoirisable en fonction de ses envies et de ses besoins. On y trouve de nombreux points de fixation et une multitude de possibilités. Pour vous faire une idée, il suffit de se rendre sur le site de Tern à la rubrique accessoires, et de cocher la case de compatibilité avec ce vélo : suivez ce lien.

Les ouvertures du cadre permettent d’installer boîte à gants et diverses sacoches, les fixations de la colonne de direction rendent le vélo compatible avec différents racks avant, les possibilités d’assise sont nombreuses et adaptées à tous les âges, tandis que l’on pourra aussi fixer des barres de sécurité ou des poignées pour ses passagers. Quant aux courses, plusieurs types de sacoches rabattables pourront les accueillir.

Comme vous pouvez le voir, notre modèle de test était équipé de la Captains Chair (250 €), une assise confortable à dossier pouvant accueillir un grand ou deux petits passagers, ainsi que des cale-pieds escamotables Stow Deck (140 €) qui restent compatibles avec certaines sacoches. Deux accessoires bien pensés et qualitatifs. Mention spéciale à l’assise qui peut être équipée, à l’arrière, de petites lumières supplémentaires afin d’améliorer sa visibilité et garantir sa sécurité, et celle de ses passagers. Les coussins sont facilement amovibles si on le souhaite, pour éviter de se les faire voler.

Autonomie et charge

Le Quick Haul Long est livré avec une batterie modeste, la PowerPack 400 de Bosch qui – comme son nom le laisse supposer – a une capacité de 400 Wh. Une batterie assez compacte qui pèse 2,5 kg, logée en position centrale, sous la selle, ce qui permet de ne pas trop modifier l’équilibre du vélo. Elle dispose d’une petite poignée de transport bien pratique au quotidien.

Elle présente également un indicateur de charge sur 5 leds (chaque niveau correspondant à 20 % de charge). Idéal pour savoir à peu près où l’on en est lorsque la batterie est à distance du vélo. Il faut savoir que le vélo ne présente pas de port de charge. Chaque fois que l’on voudra recharger sa batterie, il faudra donc la déverrouiller, l’extraire et la brancher au chargeur.

Capacité modeste dit temps de charge limité. C’est encore plus vrai avec le chargeur rapide 4 A fourni. Comptez un peu moins de 3h pour une charge complète, de 0 à 100 %. On peut ainsi envisager de récupérer une bonne partie de la charge le temps d’un déjeuner ou d’un rendez-vous. En 1h, la batterie reprend quasiment 50 % de sa capacité.

Pour autant, cette capacité de 400 Wh limite le rayon d’action du vélo, surtout lorsque l’on roule chargé la majeure partie du temps.

Sur un cycle de charge, en n’utilisant que le mode Turbo et en roulant la plupart du temps avec une charge de 140 kg répartie entre le pilote et son(ses) passager(s), nous avons pu parcourir environ 36 km avant de vider totalement la batterie.

Dans des conditions un peu différentes (pilote de 80 kg seul, vélo seulement chargé de quelques courses), alterner entre les modes Sport et Tour+ devient envisageable et l’on peut alors approcher – voire dépasser – les 50 km d’autonomie.

Etant un vélo citadin par essence, cette autonomie limitée ne sera pas forcément trop handicapante pour qui se contente d’enchaîner les trajets de quelques kilomètres. Il faudra juste ne pas oublier de charger sa batterie lorsque l’on rentre à la maison pour être sûr qu’elle sera parée pour assurer le lendemain.

Dans le cadre d’une utilisation péri-urbaine, cela pourra commencer à être compliqué dans certains cas d’usage. 40 minutes de trajet le matin, un déplacement le midi, un détour sur le retour du soir… et on peut commencer à stresser en voyant le niveau de sa batterie baisser.

Notez que si ce format de batterie PowerPack de cadre est compatible avec le DualBattery, ce Quick Haul Long n’offre pas la possibilité d’utiliser une seconde batterie (comme c’est le cas sur le GSD). Il n’y a pas, non plus, de compatibilité avec le prolongateur d’autonomie PowerMore.

Conclusion

Pour

  • Vélo compact, stable, maniable.
  • Moteur puissant.
  • Freins efficaces.
  • Capacité d'emport généreuse.
  • Gamme d'accessoires complète.
  • Facilité de prise en main.

Contre

  • Autonomie limitée.
  • Confort honnête, sans plus.
  • Commande moteur un peu datée.
  • Pas d'accès au Smart System de Bosch.
  • Pas de buttée antivol sur la tige de selle.

Note

8

Tern a bien fait les choses avec son Quick Haul Long. La marque parvient à présenter un longtail compact tout à fait recommandable au quotidien à un tarif plus attractif, tout en laissant certains atouts à son GSD plus haut-de-gamme (confort, autonomie). Au cours de ce test, nous avons pu apprécier la grosse capacité d'emport, la bonne stabilité, l'excellente maniabilité du vélo ainsi que ses multiples possibilités d'accessoirisation, sans oublier la puissance nécessaire de son moteur Cargo Line. Un excellent vélo cargo pour la ville, qui ne pèche que par son autonomie limitante et l'absence de compatibilité avec le Smart System de Bosch.

Confort
8
Performances
8.5
Équipement
8
Autonomie
6.5

Caractéristiques

  • Prix
    3999 €
  • Matériau cadre
    Aluminium
  • Position moteur
    Central (pédalier)
  • Moteur
    Bosch Cargo Line
  • Couple moteur
    85 Nm
  • Ecran
    Bosch Purion
  • Capacité batterie
    400 Wh
  • Diamètre de roue
    20"
  • Jantes

    Tern Atlas H

  • Type de freins
    Disque hydrauliques
  • Freins

    Tektro

  • Vitesses
    9
  • Dérailleur arrière

    Tektro custom

  • Cassette

    Tektro 11-42T

  • Chaîne

    KMC

  • Pédales

    Urbaines avec grip

  • Potence

    Speedlifter, ajustable

  • Garde-boue
    Oui
  • Antivol de cadre
    Oui
  • Porte-bagage
    Oui
  • Poids
    29.3 kg
  • Eclairage arrière

    Herrmans

  • Eclairage avant

    90 lux


En banlieue parisienne, ce quadra père de 2 enfants pratique le vélo au quotidien de manière (assez) sportive, sur route et en dehors. A des envies de longues randonnées à la découverte de nouveaux paysages.