Test – Surpantalon de pluie Decathlon Btwin 540 : au sec et bien vu

Incontournable dans l’attirail du cycliste du quotidien, le surpantalon de pluie se doit d’être pratique à transporter et facile à enfiler, en plus d’être parfaitement imperméable. Qu’en est-il du modèle Btwin 540 de Decathlon ? Verdict.

Decathlon Btwin Surpantalon Pluie 540

Présentation

Dans la famille des surpantalons de pluie pour cyclistes, chez Decathlon, je voudrais le modèle intermédiaire. Eh bien le voilà ! Il s’agit du Btwin 540, vendu 45 € et présentant – nous allons le voir – une montée en gamme intéressante sur plusieurs points par rapport au modèle « 100 » d’entrée de gamme (25 €) déjà testé par nos soins.

Il s’agit d’un surpantalon de pluie à couvre-chaussures intégrés, pensé pour protéger les jambes des cyclistes par temps humide, qui intègre des empiècements réfléchissants sous le genou pour maximiser la visibilité.

Il se veut également plus résistant, plus facile à enfiler et plus pratique à ranger que le modèle inférieur. Unisexe (mais tout de même proposé en version femme), il est proposé dans 6 tailles différentes, du S au XXXL, en coloris unique (noir fumé / gris carbone).

Particularités et qualité de fabrication

Aucune surprise du côté de la production de ce surpantalon de pluie. Il est fabriqué en Chine avec un tissus principal synthétique (100 % polyester), recouvert d’un enduit plastique en polyuréthane assurant l’étanchéité. En ce qui concerne l’assemblage, toutes les coutures sont recouvertes de bandes étanches thermocollées pour éviter les infiltrations d’eau, y compris au niveau des couvre-chaussures. Les bandes à zips utilisées sur chaque bas de jambe pour faciliter l’enfilage sont également étanchéifiées.

L’indice d’imperméabilité de ce surpantalon reste le même que celui du modèle inférieur, soit 5000 mm avant lavage, et 2000 mm après lavage. C’est suffisant pour ne pas être mouillé sur des trajets sous la pluie inférieurs à 1h environ, comme nous avons pu le constater durant notre test. En revanche, pour faire face à de très fortes pluies lors de sorties plus longues, il sera nécessaire d’opter pour une protection plus performante (le surpantalon Btwin 900 affiche par exemple un indice Schmerber de 25000 mm).

Le tissus est traité pour avoir un effet déperlant avec une recette sans fluor. Comme souvent, cet effet s’estompe avec le temps mais il peut être réactivé facilement si l’on dispose d’un sèche-linge. S’il est vivement déconseillé d’utiliser cet appareil pour sécher le surpantalon, on peut l’y faire tourner une dizaine de minutes en programme doux de temps en temps pour réactiver le traitement déperlant. Pour avoir testé, ça marche plutôt pas mal.

Outre l’imperméabilité, le tissus utilisé par Decathlon est présenté comme respirant. En toute honnêteté, si c’est une qualité que nous arrivons à percevoir et évaluer sur les vestes, c’est beaucoup plus difficile sur un tel surpantalon imperméable, qui coupe le vent et la pluie, garde au chaud et au sec. Tout juste pouvons-nous dire que nous n’avons pas l’impression d’avoir les jambes dans une étuve lorsque l’on pédale avec, et n’avons pas constaté de formation de condensation particulière, même sur vélo musculaire.

Outre les zips, la poche de rangement et les éléments réfléchissants sur lesquels nous revenons plus bas, on constate que ce modèle Btwin 540 utilise un tissus non pas plus épais mais plus résistant que le modèle Btwin 100. S’il n’y a donc pas de différence sur les propriétés imperméables, la résistance à l’abrasion de ce modèle est meilleure.

Une bonne nouvelle sachant que d’expérience, le modèle d’entrée de gamme finit par s’user au niveau des zones de frottements pour laisser passer l’eau. Ici, la qualité du tissus laisse présager une durée de vie améliorée, même si le surpantalon finira sans doute par s’abimer également sous l’effet répété du pédalage.

Utilisation

Même enseignement que sur le modèle de surpantalon Btwin 100 : la taille est correcte. On peut donc acheter ce modèle en ligne en se fiant aux recommandations du guide des tailles, sans avoir besoin de prendre une taille plus grande pour pouvoir l’enfiler facilement par dessus un jeans ou autre pantalon.

La coupe est assez ample pour ne pas gêner, sans l’être trop pour limiter l’effet parachute et la prise au vent. On remarque surtout, à l’usage, que le surpantalon est légèrement pincé au niveau des genoux pour faciliter le pédalage.

Enfiler le surpantalon est on ne peut plus aisé, d’autant plus que contrairement au modèle inférieur on dispose ici de zips sur le bas des jambes. En les ouvrant au maximum, glisser son pied dans le pantalon avec sa chaussure ne pose aucun problème, même lorsque l’on chausse du 45 (taille L). Les zips sont plus pratiques car ils évitent que les velcros ne viennent gêner l’opération et se coller entre eux quand il ne faut pas.

Au niveau de la taille, la ceinture élastique garantit un bon maintien sans trop compresser le ventre, tandis que les couvre-chaussures s’enfilent aisément et tiennent en place à l’aide d’une bande élastique. Elastique que l’on peut être tenté de laisser sous sa semelle, mais qui dans ce cas va vite s’user. Il est donc préférable de positionner cette bande derrière le talon pour assurer le maintien. Il n’y à plus qu’a refermer le bas du pantalon à l’aide des fermetures éclair et c’est parti.

Quand on a l’habitude, 1 à 2 minutes suffisent amplement à enfiler ce surpantalon. Mieux vaut anticiper et le faire lorsqu’il ne pleut pas encore trop, ou à l’abris d’un pont ou d’un porche d’immeuble.

L’amplitude de mouvement reste bonne sur le vélo et le pédalage n’est pas contraint par le surpantalon, y compris lorsque l’on doit relancer en danseuse ou se relever pour amortir le passage d’un ralentisseur. On ressent une prise au vent un peu supérieure mais rien de dramatique.

Vient la question essentielle : la protection contre la pluie est-elle satisfaisante ? Ce qui est bien avec la météo en région parisienne dernièrement, c’est que l’on ne manque pas d’occasions de mettre à l’épreuve les équipements de pluie. Bonne nouvelle, ce surpantalon Btwin 540 nous a donné satisfaction chaque fois que nous l’avons sorti.

Aucun souci évidemment sous la bruine ou la pluie fine, mais même sous de fortes averses et des trajets avoisinant l’heure de pédalage sous la pluie, notre pantalon est resté parfaitement sec en dessous. Comme dit plus haut, de longues journées de randonnées sous la pluie lui seraient sans doute fatales, mais en l’état, pour un usage ponctuel et lors de déplacements urbains, l’essentiel est assuré. En dessous d’une heure de pédalage, en tout cas, aucun souci.

Nous avons lavé deux fois le pantalon pour voir si nous constations une baisse de l’efficacité de l’imperméabilité mais, malgré ça, pas de souci rencontré sur les trajets du quotidien. Tout juste avons nous perçu, au bout d’un certain temps, une baisse d’efficacité du traitement déperlant. Réactivé au sèche-linge comme expliqué plus haut, c’est reparti pour un tour. Peut-être pas au même niveau que sur les premières sorties avec le tissus neuf, mais la déperlance retrouve alors son efficacité.

Bien sûr, même si le tissus semble plus résistant à l’abrasion que le modèle inférieur sur lequel nous avons beaucoup plus de recul, des zones d’usure ne manqueront pas de se créer avec le temps autour du pied ou à l’entrejambe. Pour information, sur le surpantalon Btwin 100, l’usure était apparu au bout de deux ans d’utilisation par temps de pluie environ.

Autre particularité appréciée sur ce modèle 540 : les efforts réalisés sur l’intégration de pièces réfléchissantes plus larges et donc mieux visibles. Des empiècements placés sur le bas de la jambe, sur une partie qui bouge beaucoup lorsque l’on pédale, et visibles à 360°. Le niveau de visibilité apporté est donc bien meilleur que sur le modèle d’entrée de gamme, ce qui est toujours un plus pour sa sécurité.

Enfin, autre amélioration notable, la présence d’une petite poche flottante sur l’arrière du pantalon, dans laquelle il peut venir intégralement se replier pour être transporté de manière plus compacte. Autre avantage espéré : pouvoir retirer le surpantalon trempé et le ranger sans mouiller le reste de ses affaires. C’est raté sur ce modèle. En effet, la petite poche en question ne ferme pas. Résultat, l’eau et les salissures du pantalon après usage sous la pluie peuvent se répandre.

Cette poche de rangement est donc surtout efficace pour transporter le pantalon sec sans qu’il ne prenne trop de place dans son sac à dos ou sa sacoche. Pour le ranger sans risque une fois utilisé lorsque l’on ne peut pas le mettre à sécher, mieux vaut utiliser un sac étanche que l’on se sera procuré par ailleurs.