Test – Surpantalon de pluie Decathlon à 25 €, pas cher et efficace

Le surpantalon de pluie est un must-have pour les cyclistes du quotidien et autres vélotafeurs. Nous avons testé le modèle d’entrée de gamme de Decathlon, vendu seulement 25 €.

Decathlon Btwin Surpantalon Pluie 100

Présentation

Tout est dans le titre, ou presque. Il faut dire que le nom officiellement donné par Decathlon à ce produit n’est autre que « Surpantalon pluie vélo ville avec couvre-chaussures intégrées ». On sait d’emblée à quoi s’attendre.

Il s’agit du modèle de surpantalon pour cyclistes le moins cher de l’enseigne, vendu 25 € et présenté comme adapté aux trajets occasionnels en plus d’être facile à enfiler. Il est unisexe et proposé dans 5 tailles (du S au XXL). Nous l’utilisons depuis la fin de l’hiver et il nous a sauvé la mise à plusieurs reprises déjà malgré l’arrivée du printemps, les averses n’ayant pas manqué dernièrement.

S’il existe une multitude de surpantalons étanches chez la plupart des marques d’équipements outdoor et vélo, sachez que Decathlon propose deux autres références également : le modèle 540 vendu 45 € et le modèle 900 vendu 80 €.

Decathlon Btwin Surpantalon Pluie 540

Decathlon Btwin Surpantalon Pluie 900

Le modèle intermédiaire se veut un peu mieux fini (les zips remplacent les scratchs, par exemple) mais conserve les mêmes caractéristiques d’imperméabilité, tandis que le modèle le plus haut de gamme ajoute des ouvertures latérales pour la ventilation et présente un indice d’imperméabilité beaucoup plus élevé (25 000 schmerber contre 5 000 ici).

Particularités et qualité de fabrication

Le surpantalon de pluie Decathlon d’entrée de gamme est unisexe. Il est fabriqué au Bengladesh, avec un tissus principal en polyester (100 %) et une enduction en polyuréthane (100 %). Pour garantir une bonne étanchéité, ses coutures sont doublées avec une bande imperméable thermocollée.

Le traitement déperlant du vêtement (réactivable par un bref passage au sèche-linge) est le fruit d’une recette sans fluor. Le pantalon mise sur cette addition d’un tissus empêchant la pénétration de l’eau, un traitement déperlant efficace et un assemblage étanche pour assurer une bonne résistance à la pluie.

L’indice Schmerber de ce surpantalon est de 5000 mm. Il descend à 2000 mm après lavage, soit une capacité à résister à une colonne de 2 mètres d’eau. Les meilleurs tissus imperméables atteignent 20 000 voir 25 000 Schmerber. Ce surpantalon est donc plutôt fait pour un usage ponctuel et des déplacements sous la pluie qui ne s’éternisent pas durant toute la journée. On imagine que dans le cadre d’une randonnée pluvieuse de plusieurs heures (jours), il conviendra d’opter pour un produit plus performant de ce point de vue là.

Decathlon met en avant une certaine respirabilité du tissus. Si l’on arrive à percevoir la chose dans le cadre d’un test de veste, c’est plus délicat avec un surpantalon qui, quoi qu’il arrive, va ajouter une couche de protection étanche et coupe-vent qui protègera des intempéries mais pourra aussi – forcément – favoriser une sensation d’étuve.

Nous n’avons, pour autant, pas senti nos jambes surchauffer en pédalant sous la pluie avec ce surpantalon, y compris sur un vélo musculaire assez sportif. Nous n’avons pas, non plus, ressenti d’effet de condensation. Le fait qu’il coupe bien le vent apporte néanmoins un gain thermique non négligeable par temps froid, même s’il ne pleut pas.

Au final, pour un produit d’entrée de gamme à 25 €, ce surpantalon de pluie nous a globalement fait bonne impression. Il est bien fini, bien pensé, pratique à transporter et à utiliser, tout en présentant quelques éléments réfléchissants améliorant la visibilité du cycliste (ils pourraient être un peu plus larges).

Utilisation

Première bonne nouvelle, le surpantalon taille correctement. Acheté en ligne en suivant le guide des tailles, il n’y a pas besoin de prendre une taille supplémentaire. Le produit est pensé pour être suffisamment ample pour être facile à enfiler en convenant à une variété de morphologies, et ce sans gêner le pédalage. Il pourra même convenir à quelqu’un de taille inférieure sans trop de difficultés (oui, chez Transition Vélo, on aime dépanner et prêter son pantalon de pluie à ses amis si nécessaire).

Il n’y a aucune difficulté particulière pour le mettre en place. Il faut simplement veiller à bien ouvrir les zones jaunes (en velcro) pour disposer de l’ouverture maximale afin de glisser son pied et sa chaussure à l’intérieur. La ceinture très élastique est idéale pour maintenir le tout en place au niveau de la taille, et il n’y a plus qu’à s’accroupir pour enfiler les surchaussures.

Ces protections sont plutôt bien pensées : comme avec des guêtres de pluie, on vient simplement maintenir le bout du pied grâce à la finition élastique de l’avant pied, tout en prenant soin de glisser sous la chaussure le principal élastique de maintien. Ne reste plus qu’à ajuster l’arrière du pied et resserrer l’ensemble du pantalon au niveau des mollets grâce aux scratchs, et le tour est joué. Une étape très importante : il ne faut pas hésiter à serrer pour éviter que le pantalon ne puisse se prendre dans le pédalier.

Il faut, en tout et pour tout, 2 minutes grand maximum avant d’être prêt à pédaler sous la pluie. Petit tuyau, il est possible d’utiliser l’élastique comme maintien en venant le positionner au niveau du talon. Ca ne change pas grand chose à la mise en place mais cela permet de ne pas l’user prématurément en marchant dessus. Sachant que cet élastique ne dispose pas de protection particulière comme c’est parfois le cas pour améliorer sa durée de vie.

En situation, ce surpantalon premier prix de Decathlon fait le job. Nous n’avons pas roulé plusieurs heures sous une pluie battante avec, mais effectué des trajets pluvieux allant jusqu’à 45 minutes environ. Après près d’une heure à pédaler sous la pluie, RAS, le jean était parfaitement sec en dessous. Idem après un bon quart d’heure d’averse torrentielle printanière (ça lave le vélo et le cycliste !). Aucun souci, évidemment, sous un petit crachin ou une pluie fine, conditions dans lesquelles nous avons le plus utilisé ce produit.

Côté amplitude de mouvement, là encore, nous n’avons pas eu à nous plaindre. Le surpantalon engendre une prise au vent un peu supérieure (vent qu’il coup évidemment très bien) mais ne dérange en rien le pédalage, même dynamique. Il est de plus facile à retirer et sèche sans problème. On apprécie aussi le fait qu’il dispose d’un petit élastique à l’intérieur au niveau de la taille, ce qui permet de le maintenir plié de manière compacte et ainsi mieux pouvoir le glisser dans un sac.

Les seules vraies questions concerneront finalement sa durabilité et l’évolution de son étanchéité dans le temps. Nous n’avons que quelques mois de recul, mais avons un surpantalon équivalent plus ancien et déjà quelques remarques à formuler en la matière sur ce modèle.

Sans surprise, les zones les plus sensibles à l’usure sont celles qui se trouvent autour du pied, sur lesquelles on va marcher, qui sont en contact avec les pédales, etc. Pour maximiser la durée de vie de ce surpantalon, gare à prendre soin de ces éléments. Pour le reste, rien n’a bougé depuis le déballage.

Concernant l’imperméabilité, nous n’avons pas à nous plaindre d’une baisse de performance qui rendrait le surpantalon inutilisable. En revanche, nous avons pu constater une baisse de ses propriétés déperlantes après quelques lavages, ce qui n’est pas une surprise et clairement exprimé par Decathlon. L’enseigne préconise un bref passage au sèche-linge pour réactiver cet effet et… ça marche. On ne retrouve peut-être pas exactement les qualités du tissus neuf, mais on constate une meilleure déperlance sur quelques utilisations avec cette technique.

Enfin, il semblerait qu’au bout d’un moment, le surpantalon finisse par ne plus être totalement étanche au niveau des zones de frottement. Typiquement, au niveau de l’entrejambe, les frottements sont réguliers au pédalage et cela va avoir tendance à user le tissus et lui faire perdre peu à peu de ses qualités imperméables.

Rien de rédhibitoire, l’usure étant un phénomène difficile à contrer sur un produit que l’on utilise régulièrement, mais il faut le savoir. Sur un ancien surpantalon Decathlon similaire, la perte d’étanchéité est apparue au bout de 2 ans d’utilisation environ (uniquement par temps de pluie, cela va sans dire).