Test – Sigma ROX 12.1 Evo, le compteur GPS ultra-complet à la navigation plus intelligente
Sigma chasse sur les terres de Garmin ou Byrton avec le dernier né de ses compteurs GPS, le ROX 12.1 Evo. Un ordinateur de guidon facile à utiliser, très complet et performant.
Pour
- Fonctionnalités nombreuses et complètes
- Peut convenir à tous les profils de cyclistes
- Cartographie bien lisible
- Guidage très efficace, avec recalcul d’itinéraire
- Affichage entièrement personnalisable
- Interface agréable, application facile à utiliser
- Autonomie correcte
Contre
- Petites latences de temps à autres
- Capteurs un poil longs à se synchroniser
Le plus bel atout du ROX 12.1 Evo de Sigma est sa polyvalence. Il s’avère être un allié dans ses déplacements quotidiens en permettant de se passer de son smartphone, mais aussi un formidable compagnon de sortie plaisir le weekend ou d’entraînement avancé pour les cyclistes sportifs. Mieux, il s’agit d’un vrai GPS moderne facile à vivre : connecté, lisible, pratique, autonome. Que ce soit directement sur le produit ou via l’application Sigma Ride, on s’en sert avec plaisir et sans galérer. Adopté.
Présentation
Sigma propose une gamme complète de compteurs vélo, à partir de 69 € avec le ROX 2.0. Le GPS ROX 12.1 Evo est, lui, à l’opposé du spectre puisqu’il s’agit du modèle le plus avancé (et le plus cher) du fabricant allemand. Notons que le produit est développé et fabriqué en Allemagne.

Connecté, doté d’un écran couleur tactile, misant sur ses fonctionnalités d’entraînement autant que sur ses aptitudes en navigation, il est décliné en deux versions. La plus complète (Sensor Set) intègre, en plus du compteur, un jeu de capteurs (vitesse, fréquence et cardiaque) qui permettent d’accéder à des données utiles pour pousser l’entraînement, elle est vendue 479 €. La seconde, pour ceux qui sont déjà équipés de capteurs compatibles ou n’ont pas besoin de telles données, est proposée « nue » à 379 €.
Fonctionnalités phares
En tant que compteur GPS de dernière génération, le ROX 12.1 Evo de Sigma ne pouvait rien laisser au hasard pour se faire une place sur un marché déjà bien balisé par la concurrence. On note qu’il s’agit d’une évolution majeure du ROX 12.0 Sport, et non d’une simple mise à jour de ce compteur sorti en 2020.

Faisant sien l’adage « qui peut le plus, peut le moins », ce compteur entend proposer une palette de fonctionnalités suffisamment large et complète pour convenir à un maximum d’usagers. Et il est vrai qu’après avoir passé de longues semaines à l’utiliser, nous sommes en phase avec ce positionnement.
En effet, le produit est très complet et s’avère aussi bien être un outil utile au quotidien pour gérer sa navigation, qu’un fidèle compagnon d’entraînement, ou tout simplement un ordinateur de bord agréable lors des balades à la cool du week-end. Si bien que tous les profils de cyclistes peuvent en tirer profit, et pas seulement les mordus de performances qui se jetteront sur les courbes cardio / puissance / dénivelé avant même de prendre leur douche.

On apprécie, côté cartographie, la préinstallation d’un grand nombre de cartes – y compris pour la France – ainsi que les options de navigation qui sont multiples (suivi d’une trace préchargée, récupération d’un itinéraire Komoot / Strava, renseignement d’un point d’intérêt, ajout d’étapes à la volée, saisie d’adresse). Où que l’on soit, sans avoir à fouiller dans son téléphone, le GPS permet ainsi de s’orienter et prend en compte le type de vélo sur lequel on roule. Dites lui que vous êtes en VTT et il n’hésitera pas à vous faire passer par un chemin forestier, par exemple.

L’une des nouveautés est le « draw my route » qui permet de dessiner de manière grossière son chemin sur la carte, en laissant le GPS optimiser le tracé en fonction de ses préférences et en exploitant les voies cyclables disponibles. Une fonction plutôt efficace pour se rendre rapidement à un point donné, mais aussi – et surtout – pour préparer ses sorties et balades, avec parfois la découverte d’itinéraires inconnus bien sympa (nous avons eu plus d’une bonne surprise le temps de ce test).
On note, également, la possibilité de choisir – directement sur le GPS – un type d’itinéraire à privilégier : le plus court, celui présentant le moins de dénivelé positif ou celui qui sera le mieux optimisé pour le profil du cycliste.

Ceux qui optent pour ce GPS avec une vocation plus sportive ne seront sans doute pas déçus, et ce peu importe leur pratique (route, VTT, gravel…). 22 profils sont prévus au total même si seulement 6 principaux sont installés de base.
Chaque profil permet de paramétrer ses préférences, y compris ses écrans d’entraînement avec 6 pages de données entièrement personnalisables en fonction de ses besoins et préférences, chaque page pouvant afficher jusqu’à 10 fonctions si on le souhaite (même si les informations commencent à devenir assez petites à lire au-delà de 6/8). Cela permet néanmoins d’avoir, sur une à deux pages, accès à un maximum de données concernant l’activité en cours, et ce tout en continuant à profiter de la navigation.

Outre les capteurs de vitesse, de fréquence et la ceinture cardiaque livrée avec le ROX 12.1 Evo dans sa version « Sensor Set », on pourra bien évidemment connecter d’autres capteurs via ANT+ ou Bluetooth. On pense notamment aux capteurs de puissance , mais aussi éventuellement à un radar arrière pour être prévenu de l’arrivée des voitures dans notre dos, ou à la connectivité avec les transmissions électroniques SRAM eTap et Shimano Di2 pour permettre au compteur de savoir quel développement est utilisé ainsi que le niveau de batterie restant.

Dans le même genre, le compteur est compatible avec les systèmes de motorisation d’un grand nombre de VAE, à l’exception notable des vélos à moteurs Bosch. Cela lui permet d’afficher, directement sur l’écran, le niveau d’assistance ou le niveau de charge de la batterie. Généralement, les VAE disposent de leur propre affichage de ce type, mais il peut arriver que celui-ci soit absent ou incomplet. Dans ce cas, pouvoir afficher ces informations sur le GPS peut être avantageux.

Enfin, signalons sur la partie entraînement la possibilité d’utiliser le ROX 12.1 Evo comme un véritable coach pour ses séances, avec des programmes préinstallés. Ils s’adressent à tous les niveaux mais, comme toujours, ne sont pas réellement individualisés. Il conviendra donc de les utiliser avec parcimonie ou, tout du moins, en sachant où l’on met les pieds.
On pourra – bien sûr – créer et importer ses propres séances pour se laisser guider une fois sur la selle, avec timers, intervalles, zones de puissance, etc. Le compteur est aussi capable de vous rappeler de boire et manger à intervalles réguliers.

Ah oui, on retrouve aussi sur ce GPS la fonction Crash Alert, détectant une éventuelle chute. Le cycliste a 30 secondes pour signaler au compteur que tout va bien, sinon – en lien avec le smartphone – un SMS peut être envoyé aux proches avec sa position GPS. Une fonction dorénavant répandue, mais toujours utile et rassurante.
En pratique
La mise en route du compteur est on ne peut plus simple. Il suffit en réalité d’entrer quelques paramètres de base et de se laisser guider. L’occasion de prendre ses marques avec l’écran tactile et couleur de 3″ (240 x 400 pixels). Sa définition comme sa taille sont suffisantes pour afficher des menus, cartes et données agréablement lisibles une fois en selle. Il y a parfois de petites latences mais rien de réellement gênant au quotidien.

On le pilote à l’aide de cinq boutons bien accessibles de part et d’autre, en plus de la fonction tactile. Attention, dès qu’il se met à pleuvoir la couche tactile peut faire dérailler le compteur GPS, aussi il est préférable de « verrouiller » l’écran à l’apparition des premières goutes. Une fonction qui n’empêche absolument pas d’utiliser le compteur, mais bloque tout simplement le tactile. Il suffit alors de naviguer en utilisant exclusivement les boutons (ce qui est, reconnaissons le, un peu moins pratique). Le produit est évidemment étanche et ne craint pas la pluie.

Reste que la prise en main du ROX 12.1 Evo est quasi immédiate, même si l’on n’est pas un féru de technologie. Pour tout dire, nous n’avons jamais eu besoin du mode d’emploi, tout juste avons nous consulté quelques vidéos proposées sur le site du fabricant pour parfaire notre compréhension de fonctionnalités avancées.

Le processus d’installation invite à télécharger, connecter et paramétrer l’application Sigma Ride qui, elle aussi, est plutôt bien fichue. On y retrouve évidemment les paramètres du compteur, mais aussi ses activités et c’est là que l’on va pouvoir l’interfacer avec d’autres plateformes et services si on le souhaite (au hasard, Komoot et Strava).

On est également guidé dans l’installation des capteurs sur son vélo si l’on dispose du « Sensor Set », avec un capteur à positionner sur le moyeu d’une de ses roues pour la vitesse et un autre sur une manivelle du pédalier pour la cadence. Ces capteurs tiennent à l’aide de petits élastiques en caoutchouc et s’installent en quelques minutes. On pourra donc les changer de vélo à la volée sans trop galérer, même s’il faut prévoir le temps de le faire.
Il ne faudra pas oublier de les allumer avant chaque sortie, si on souhaite les utiliser, et vérifier que le compteur s’y est bien connecté. Le procédé fonctionne bien mais il faut parfois patienter un peu que les capteurs soient bien reconnus, ce qui est signalé par l’apparition de leur logo.

Le GPS viendra, lui, se clipser d’un quart de tour dans un support directement sur le cintre (toujours avec des élastiques), ou plus préférablement dans un support déporté à visser, permettant d’aligner le compteur avec la potence. Bonne nouvelle, le système d’attache est compatible avec les supports Garmin. Ceux qui en sont déjà équipés pourront donc les réutiliser.

Rien de tout cela n’alourdira réellement son vélo puisque nous avons pesé le ROX 12.1 Evo à seulement 108 grammes. Cela ne l’empêche pas d’embarquer une batterie d’une capacité de 2400 mAh qui permet de profiter d’une autonomie confortable. A l’issue d’une sortie de 5 heures avec la navigation activée en permanence, et parti avec une batterie chargée à 100%, le GPS affichait un niveau de batterie restant de 63%.

On pourra donc passer de longues journées sur le vélo avec ce compteur dont l’autonomie sera, en pratique, proche de la promesse du fabricant (14 heures). Petite précision, il faisait plutôt froid (entre 2 et 5°C) et nous avions opté pour la luminosité adaptative lors de cette sortie. Une fonction avec laquelle l’écran reste bien lisible même au soleil et avec des lunettes. Ce qui est un paramètre essentiel pour rendre la navigation GPS agréable. La charge se fait, elle, en USB-C et il faut compter moins de 2 heures pour effectuer une recharge complète.

Au cours de notre test de ce GPS, nous avons appris à apprécier deux fonctions vraiment appréciables, et peut-être encore plus lorsque l’on s’en sert au quotidien, en dehors de sorties sportives. Il s’agit de la gestion et de l’affichage de ses notifications et du recalcul d’itinéraire en temps réel. C’est tout bête, mais dans une utilisation « urbaine » du compteur, ce qui permet de laisser son smartphone à l’abris dans son sac ou sa poche, et de ne pas tenter d’éventuels voleurs, cela améliore grandement l’expérience.

On peut ainsi suivre une conversation et obtenir les dernières informations en vue d’un rendez-vous par exemple, tandis que se déplacer à vélo en ville peut être ponctué d’imprévus (route barrée, erreur de trajet, etc.). Dans ce contexte, voir le GPS recalculer directement son trajet permet d’éviter tout stress et de continuer à se laisser porter même lorsque l’on ne connaît pas le quartier.

Sur la partie sportive, l’apport des données issues des capteurs est un plus. La fiabilité a l’air d’être au rendez-vous comme nous l’a montré la ceinture thoracique à cardiofréquencemètre. Nous avons pu comparer ses résultats avec un brassard et obtenons, à 1 ou 2 % près, des chiffres identiques. Surtout, la compatibilité de Sigma Ride avec des applications comme Komoot Strava ou Training Peaks permet d’importer facilement ses traces GPX et ses entraînements, sans oublier de partager ses activités.
Tous ces aspects font du ROX 12.1 Evo un compteur GPS moderne, en phase avec son époque, et particulièrement sympathique à utiliser.
Conclusion
Pour
- Fonctionnalités nombreuses et complètes
- Peut convenir à tous les profils de cyclistes
- Cartographie bien lisible
- Guidage très efficace, avec recalcul d'itinéraire
- Affichage entièrement personnalisable
- Interface agréable, application facile à utiliser
- Autonomie correcte
Contre
- Petites latences de temps à autres
- Capteurs un poil longs à se synchroniser
Note
Le plus bel atout du ROX 12.1 Evo de Sigma est sa polyvalence. Il s'avère être un allié dans ses déplacements quotidiens en permettant de se passer de son smartphone, mais aussi un formidable compagnon de sortie plaisir le weekend ou d'entraînement avancé pour les cyclistes sportifs. Mieux, il s'agit d'un vrai GPS moderne facile à vivre : connecté, lisible, pratique, autonome. Que ce soit directement sur le produit ou via l'application Sigma Ride, on s'en sert avec plaisir et sans galérer. Adopté.
Fonctionnalités
Utilisation
Caractéristiques
-
Prix479 €
-
Dimensions
57 x 95 x 21 mm
-
Poids (g)110 g
-
Autonomie (heure)14 heure
-
Taille de l'écran3 pouces
-
Définition de l'écran
240 x 400 pixels
-
ÉtanchéitéIP67
-
ConnectivitéBluetooth
ANT+
WiFi -
CapteursGPS
GLONASS
GALILEO
Altimètre barométrique
Accéléromètre
Capteur de luminosité
En banlieue parisienne, ce quadra père de 2 enfants pratique le vélo au quotidien de manière (assez) sportive, sur route et en dehors. A des envies de longues randonnées à la découverte de nouveaux paysages.