Test – Overade Life : un casque vélo lumineux à tous les niveaux

Avec le Life, Overade a créé un casque de vélo qui embarque toutes ses technologies, notamment d’éclairage, avec des feux avant et arrière, feu-stop ou encore clignotants. Un modèle complet qui a tout pour séduire les cyclistes urbains.

Overade Life

Présentation

Overade est une entreprise française qui s’est fait un nom dans le milieu du vélo avec son casque Plixi en 2015. Un casque pliant suivi par une sacoche sécurisée puis par l’éclairage OxiTurn. En 2024, Overade a présenté son casque Life, qui intègre directement les technologies de l’OxiTurn.

L’Overade Life est un casque de vélo urbain qui dispose d’un éclairage avant, d’un éclairage arrière et d’une fonction clignotants pour les changements de direction. À cela peut s’ajouter une visière de protection et le système OxiBrake, qui offre en plus une fonctionnalité de feu-stop.

Le casque Life de base est vendu à partir de 149 €, il passe à 199 € s’il est équipé de la visière et à 219 € si l’on ajoute en plus l’OxiBrake. Un tarif finalement pas si élevé pour un casque si bien doté en fonctionnalités. Le casque Gamel Remarquable, lui aussi doté d’un éclairage et de clignotants, est vendu 249 €. Le Cosmo Fusion+ est pour sa part vendu 199 €.

L’Overade Life est proposé dans 6 coloris et en taille unique. La marque annonce tout de même couvrir les tours de tête de 55 à 61 cm. Nous avons pour notre part testé le modèle Premium, tout équipé, avec visière et feu-stop.

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Construction et ergonomie

Le casque Overade Life adopte des lignes assez sobres, sans pour autant se contenter d’être un simple bol. Il profite d’une petite avancée qui éloigne le bord du casque du visage. Pratique – pour les versions sans la visière – pour éviter que la pluie ne coule dans les yeux.

Le Life est assemblé de telle manière qu’il est simple à démonter. Une très bonne chose aussi bien pour une éventuelle répartition, notamment sur la partie électronique, mais également pour son recyclage en fin de vie. L’assemblage reste excellent et ne laisse voir aucune faiblesse.

Avec tant de fonctionnalités embarquées, on se doutait que l’Overade Life ne ferait pas partie des poids plumes. Nous l’avons pesé à 605 grammes, soit l’un des casques les plus lourds que nous ayons croisés. Cela représente tout de même 100 grammes de plus qu’un Giro Ethos Shield MIPS, lui aussi équipé d’une visière, d’éclairages et de clignotants.

Un casque lourd n’est pas ce qu’il y a de plus agréable à porter. Néanmoins, le confort est au rendez-vous. L’intérieur du casque est assez largement recouvert de mousses qui rendent le contact avec la tête agréable.

Le casque s’ajuste grâce à une molette très précise placée à l’arrière. Pour notre tour de tête d’un peu moins de 58 cm, le confort est plutôt bon. Plus vous vous rapprochez des valeurs limites 55 ou 61 cm, plus le casque risque de ne pas s’adapter parfaitement en revanche.

Overade a choisi une sangle en simili cuir qui se règle uniquement en longueur, sous le menton. Il n’est pas possible d’ajuster la position des sangles autour des oreilles. Encore une fois, ce réglage convient bien à notre morphologie, mais trouvera plus de limites pour les plus petites têtes. La boucle magnétique est en revanche un régal à utiliser. Elle s’attache et se détache très simplement et reste parfaitement verrouillée en roulant.

Nous avons tout de même remarqué qu’il fallait serrer assez fort le casque pour un bon maintien et régler la sangle jugulaire au plus près. En effet, le poids du casque et de la visière a tendance à le faire vers l’avant. La visière se retrouve alors un peu trop bas au niveau du nez.

La visière, justement, couvre très bien le visage. Elle protège efficacement de la pluie et du vent. Surtout, elle se trouve assez loin du visage pour ne pas gêner les porteurs de lunettes ni les cyclistes à long nez. Le mécanisme de la visière manque un peu de souplesse pour être vraiment parfait. On a parfois l’impression d’avoir à forcer pour monter ou descendre la visière.

Forcément, la particularité du casque d’Overade tient surtout à son système lumineux. A l’avant, le Life est équipé d’une bande de LED blanches. Un éclairage assez puissant qui est très visible des autres usagers. C’en est même éblouissant si l’on parle avec quelqu’un qui se tient juste devant nous.

A l’arrière, une bande de LED rouges permet également d’être bien vu. Ces éclairages se voient finalement à 360°, ce qui est une très bonne chose. Il est possible de choisir plusieurs modes d’éclairage, aussi bien à l’avant qu’à l’arrière. Toutefois, la plupart d’entre eux sont des modes clignotants qui ne sont plus autorisés à vélo.

Les feux clignotants orange qui servent à indiquer les changements de direction sont, eux, bien autorisés en revanche. L’Overade Life en embarque aux extrémités de ses deux bandes de LED. Ces clignotants s’activent à l’aide d’une petite commande, l’OxiMote, qui se fixe au guidon du vélo. Cette commande est très simple puisqu’elle embarque 2 boutons, l’un pour annoncer un virage à droite, et l’autre pour la gauche.

Lorsque le clignotant est actif, le bouton correspondant clignote en orange. Le casque émet également un son battant au rythme du clignotant. Pratique pour être sûr que le casque indique bien notre changement de direction et pour ne pas oublier de couper le signal en rappuyant sur le bouton.

Pour attacher l’OxiMote au guidon du vélo, Overade fournit une fixation sous forme d’élastique. Un système qui offre un bon maintien et qui se place et s’enlève facilement. Cependant, le premier venu peut décrocher la commande du guidon si on la laisse sans surveillance. Il faudra alors penser à l’ôter à chaque fois si l’on veut être certain de la retrouver en revenant. Dommage que la marque ne propose pas un support qui se visse et qui soit plus sécurisé.

Avec un vélo électrique, dont le guidon est bien encombré par les commandes de dérailleur, d’assistance et l’éventuel écran et la sonnette réglementaire, il n’est pas toujours facile de caser cette commande de clignotants en plus. Le risque est alors de placer la commande trop loin pour qu’elle soit utilisée facilement et qu’on finisse par ne pas l’utiliser.

Une contrainte à garder à l’esprit, d’autant que les clignotants ne sont pas un signal très ancré chez les cyclistes. Le bras tendu pour indiquer un changement de direction est à la fois très visible et universellement utilisé à vélo. Il se peut qu’un automobiliste ne fasse pas attention à des clignotants installés sur un casque, surtout si le cycliste est assez loin. Il faut reconnaitre que le signal des clignotants est très visible de nuit, mais beaucoup moins en plein soleil. Si cela rassure certains de ne pas lâcher le guidon pour indiquer qu’ils tournent, attention tout de même à bien être compris sur la route.

Il faudra toujours bien penser à allumer son casque si l’on souhaite utiliser ses éclairages. Une manoeuvre qui s’opère via un bouton situé à l’avant du casque, sous la visière. Une simple pression permet d’allumer l’éclairage sur le mode par défaut qui est fixe. Toute pression courte supplémentaire permet de changer de mode d’éclairage. Pour éteindre les lumières, il faut presser longuement le bouton.

Dommage que ce casque Overade ne propose pas une mise en veille et un allumage automatique, comme le proposent certains concurrents. Il faut en outre ne pas oublier que le bouton n’est plus accessible lorsque la visière est baissée.

Enfin, dernière corde à l’arc du Life, l’OxiBrake permet d’ajouter une fonction feu-stop à son casque. Il convient alors de placer un capteur sur le levier de frein (gauche ou droit) de son vélo. Un placement qui ne conviendra pas à tous les leviers en revanche. Si ces derniers sont un peu trop courts, ou trop courbés, le capteur ne pourra pas être correctement installé.

Une fois en place, le fonctionnement du capteur est parfaitement transparent. En freinant naturellement, on vient appuyer sur celui-ci et l’information est envoyée au casque qui augmente l’intensité lumineuse de la bande de LED arrière. Un système plus précis et réactif que ceux basés sur un accéléromètre qui détectent les décélérations assez marquées avec une certaine latence.

Un petit bouton placé sur le capteur de freinage permet, lui, de lancer un appel de phare avec le feu avant du casque. Cela peut-être utile dans certaines situations, mais la difficulté pour atteindre ce bouton en cas de besoin fait qu’on l’utilisera peu ou pas du tout. Comme pour la commande de clignotants, ce capteur n’est pas sécurisé sur le vélo et pourra être facilement dérobé.

Qui dit lumière, dit forcément batterie. Ici, la batterie de l’Overade Life promet jusqu’à 21 h d’autonomie. Toutefois, l’endurance du casque dépend du mode d’éclairage choisi. Avec un éclairage fixe, nous n’avons pas eu besoin de recharger la batterie une seule fois en plus de 11 heures d’utilisation. De quoi couvrir une semaine complète de trajets domicile-travail pour la plupart des cyclistes.

Pour la recharge, un port USB-C est placé à côté du bouton d’allumage du casque. Ce dernier est protégé par un petit cache en caoutchouc qui le rend bien étanche. Le casque Overade Life affiche une certification IP64, qui lui garantit de résister aux intempéries sans problème.

Sécurité

Le casque Overade Life profite évidemment d’une certification EN1078, norme européenne pour les casques de vélo. Cela assure déjà que le casque répond aux attentes minimales en matière de sécurité. Il ne profite pas de système de protection avancé particulier (MIPS et consorts).

En revanche, ses éclairages apportent un niveau de sécurité supplémentaire en permettant au cycliste d’être mieux vu des autres usagers. Des atouts qui lui permettent de grappiller des points dans cette partie.