Test – Ortlieb Vario 26 : le grand sac à dos qui devient une sacoche vélo

S’il est une marque qui a fait ses preuves dans le domaine de la bagagerie pour vélo, c’est bien Ortlieb. Avec le Vario 26, la marque allemande souhaite convaincre ceux qui cherchent un sac à dos à grand volume qu’ils pourront fixer à leur porte-bagage.

Ortlieb Vario 26

Présentation

Dans le monde du vélo, Ortlieb fait figure de référence pour ce qui concerne la bagagerie. Sacoches en tous genres, sac à dos, valises, accessoires… La marque allemande accompagne les cyclistes aussi bien dans leurs trajets du quotidien que dans les longs voyages.

Dans sa gamme, Ortlieb propose donc le Vario, un sac à dos qui peut également faire office de sacoche et s’accrocher à un porte-bagage. Le Vario est disponible en version 20 ou 26 litres (nous testons la seconde) et avec un système d’accroche Quick-Lock 2.1 ou 3.1 (notre modèle de test est équipé de la première). Il existe également une déclinaison « high vis » pour « haute visibilité » qui arbore plus d’éléments réfléchissants en mode sacoche. Notez qu’il est possible d’acheter a posteriori le rabat haute visibilité si on le souhaite.

La sacoche Vario 26 QL2.1 (qui s’appelle parfois Vario PS chez certains revendeurs) est proposée en 4 coloris : noir, bleu, marron et rouge. Lancé à 205 €, ce sac à dos se trouve régulièrement aux alentours des 160 €, une dizaine d’euros de plus que la version 20 litres.

Installation et maintien

Le système Quick-Lock 2.1 de l’Ortlieb Vario est simple et efficace. Ce système est facilement réglable pour s’adapter aux différents porte-bagages. Il est possible de déplacer les crochets supérieurs. Il suffit pour cela de déverrouiller le loquet et de positionner la fixation où l’on souhaite.

En bas de la sacoche, un second système permet de la maintenir contre le vélo pour éviter les secousses. Là encore, un dispositif très simple à régler. Ce n’est pas ce qu’il y a de plus pratique quand on attache et détache souvent le sac à dos de son vélo, mais c’est efficace.

Ortlieb fournit plusieurs adaptateurs qui permettent d’ajuster la taille des crochets aux tubes du porte-bagage. Leur mise en place est simple et ces derniers ne bougent plus ensuite. Aucun risque a priori de les perdre malencontreusement. En revanche, cela peut rendre plus compliquée l’utilisation du sac sur des vélos différents avec des porte-bagages aux diamètres qui ne sont pas les mêmes.

La mise en place du sac à dos sur le porte-bagage est simple. Il suffit de défaire l’attache qui maintient la partie qui masque les crochets et de la rabattre du côté des bretelles. Ainsi ces dernières sont bien cachées et ne risquent pas d’être salies durant le trajet ou, pire, de venir se prendre dans la roue.

Il suffit ensuite de tenir la sacoche par la poignée liée aux crochets et de les poser sur le porte-bagage. Il faut bien veiller à ce que le crochet inférieur passe derrière le porte-bagage pour un maintien optimal. En relâchant la poignée, les crochets se ferment automatiquement. Seule une traction vers le haut sur la poignée pourra les rouvrir. Le tout reste donc bien en place, même sur des chemins un peu cabossés ou des pavés.

Aucun système de protection contre le vol n’est proposé par défaut avec le Vario 26. Néanmoins, Ortlieb propose un accessoire qui permet de sécuriser sa sacoche pour éviter qu’elle ne disparaisse d’un coup de poignée à un feu. Il faudra néanmoins passer à la caisse pour une petite quinzaine d’euros.

Capacité et utilisation

Avec 26 litres de capacité, cette version du Ortlieb Vario promet d’embarquer pas mal de matériel. De quoi envisager sans problème de caler une veste, son casque, un antivol (même assez grand) ainsi que son ordinateur portable et son chargeur. L’ouverture par le dessus de type « roll top », offre une large ouverture et la matière du sac le rend suffisamment rigide pour qu’il ne s’affaisse pas lorsqu’il est vide. Le Vario 26 est donné pour une capacité d’emport maximale de 9 kg tout de même.

Les amoureux des sacs bien rangés et organisés ne seront en revanche pas très bien servis. À l’intérieur de la grande poche, Ortlieb propose un organiseur succinct. Ce dernier comporte une poche matelassée pouvant accueillir un ordinateur portable (jusqu’à 15 pouces) et une poche zippée de taille moyenne. C’est bien peu, mais c’est mieux que rien.

Si ces rares rangements étaient même trop pour vous, cette partie peut être facilement enlevée du sac pour que le Vario 26 ne propose plus qu’une unique grande poche profonde et assez large. Fixé uniquement à ses extrémités, l’organiseur chargé d’un ordinateur montre une certaine tendance à ballotter dans le sac. Ce n’est pas toujours agréable de sentir son PC portable gigoter dans son dos. Un phénomène évidemment moins important quand le sac à dos est très rempli.

Cette sobriété organisationnelle n’est pas vraiment sauvée par l’extérieur du sac à dos Ortlieb Vario 26. Tout juste la marque allemande propose-t-elle une poche zippée sur le rabat et sa face exposée vers l’extérieur lorsque l’on se trouve en position sac à dos. Cette poche est relativement grande et peut accueillir des objets un peu plus grands qu’un livre de poche. Le zip est protégé pour éviter les intrusions d’eau, mais Ortlieb prévient d’emblée que cette poche n’est pas étanche. La poche est en revanche bien à l’abri lorsque le rabat est placé devant les bretelles du sac à dos en position sacoche de porte-bagage.

Enfin, une poche filet est proposée sur le côté du sac pour y glisser ce que l’on souhaite garder à portée de main. Un filet suffisamment extensible pour accueillir une gourde, par exemple. Toutefois, si le sac est très rempli, la capacité de cette poche s’amenuise. Notez que cette poche filet disparait sur le modèle Vario 20.

La fermeture roll top tire son nom du fait qu’il faut rouler les deux côtés de l’ouverture du sac à dos ensembles. Cela offre une fermeture assez pratique à utiliser et surtout parfaitement résistante à la pluie (certification IP64) et à certaines tentatives de pickpockets. Pour attacher le rouleau formé, Ortlieb a choisi une fermeture par un petit crochet en métal. Nous étions un peu sceptiques face à ce dispositif au début, mais nos craintes se sont rapidement envolées, car la fermeture se fait très facilement. L’attache du crochet en métal laisse un peu plus de place au doute quant à sa durabilité.

Qualité de fabrication

S’il est une chose qui marque immédiatement lorsqu’on découvre le Vario 26, c’est l’impression de qualité et de robustesse qu’il dégage. Le tissu en polyester est à la fois costaud, assez rigide et bien imperméable. Nous n’avons pas affronté de grosse pluie lors de notre test au mois d’août, mais nous avons soumis le Vario PS 26 à un petit arrosage simulant une grosse pluie. Aucune fuite n’a été à déplorer.

Ortlieb fournit une pièce rigide à venir placer dans le fond du sac pour le rigidifier. Cela permet au sac à dos de tenir debout lorsqu’on le pose au sol. Très pratique. Cela limite en revanche sa compacité, la profondeur du sac restant invariablement la même. Des renforts plus durs protègent le sac et la sacoche des chocs au moment de le poser au sol. En revanche, nous sommes un peu plus inquiets pour les charnières du rabat placées sous le sac et donc soumises aux frottements et aux coups éventuels. À suivre.

S’il tient bien sur le vélo lorsqu’il est en position « sacoche », le Vario 26 est plutôt confortable en mode sac à dos. Le dos matelassé est agréable. Ce dernier évite de trop transpirer en limitant les zones de contact entre le sac et le dos. Petit bémol en revanche avec la partie dure en bas du sac qui appuie parfois un peu trop sur le bas du dos. Sur de longues sessions sac sur le dos, cela peut devenir dérangeant.

Les bretelles se montrent confortables, se règlent facilement et peuvent être jointes par une sangle pectorale. Ces bretelles comptent de petits éléments réfléchissants, que l’on retrouve également sur l’un des côtés du sac et au niveau du logo Ortlieb. Pour gagner encore de ce point de vue, il faut choisir la version High Vis, qui maximise sa visibilité pour une trentaine d’euros supplémentaires.