Traceurs GPS Publié le 6 novembre 2024

Test – Invoxia Bike Tracker : un vrai traceur GPS pour vélo… trop facilement identifiable

Le Bike Tracker d’Invoxia est un véritable traceur GPS qui utilise un réseau dédié aux objets connectés. Est-ce suffisant pour faire la différence ?

Pour

  • Connexion à un réseau dédié pour les objets connectés.
  • Localisation précise en extérieure.
  • Abonnement inclus pendant 3 ans.
  • Vis de fixation antivol.
  • Partage de la position avec un simple lien ou QR Code (rapport de vol).

Contre

  • Réflecteur trop facilement identifiable sur le vélo.
  • Autonomie limitée (3 mois).
  • Abonnement à 4,45 €/mois après 3 ans.
  • Batterie non remplaçable.
  • Pas de haut-parleur.
7

Contrairement aux balises liées aux smartphones (AirTag, SmartTag, OnePoint), le Bike Tracker d’Invoxia est véritablement conçu pour retrouver son vélo après un vol. La principale différence est la possibilité de partager la position avec un simple lien web ce qui facilite la recherche pour un tiers ou la police. Reste qu’il faut prendre en compte le coût de l’abonnement au-delà des trois ans offerts et l’autonomie plutôt limitée comparée aux balises Bluetooth.

Présentation

Le Bike Tracker d’Invoxia est un traceur GPS conçu spécifiquement pour suivre un vélo. Le traceur en lui-même est très compact puisqu’il ne mesure que 42 x 24 x 17 mm pour un poids de seulement 15 grammes. Il embarque une batterie de 300 mAh rechargeable via le port Micro-USB et le câble fourni. Ce petit traceur est certifié IP67. Il résiste complètement à la poussière et même à une immersion de 30 minutes dans l’eau, à moins d’un mètre de profondeur.

Il embarque un paquet de technologies. On retrouve ainsi le Wi-Fi et le GPS pour la localisation, le Bluetooth 4.0 (BLE) pour la connexion au smartphone et la détection proche, et une connexion aux réseaux étendus à basse consommation (LPWAN) Lora et SigFox sur les bandes de fréquences 868 et 915 MHz (aux Etats-Unis).

Invoxia annonce des températures de fonctionnement comprises entre -20°C et 60°C ce qui devrait convenir à l’utilisation sur un vélo qui passe la majorité de son temps en extérieur. Pour fixer ce petit traqueur GPS, Invoxia fournit un réflecteur qui peut accueillir le petit boîtier du traceur.

Contrairement aux balises AirTag d’Apple, SmartTag 2 de Samsung ou encore One Point de Chipolo, le Bike Tracker d’Invoxia est à la fois compatible avec les smartphones Android et iOS. Il n’exploite pas les smartphones à proximité pour envoyer sa position, mais bien un réseau dédié aux objets connectés (Lora ou Sigfox).

L’invoxia Bike Tracker est vendu environ 150 €. Ce tarif inclus trois ans d’abonnements aux réseaux étendus basse consommation (LPWAN). Par la suite, l’abonnement est facturé 4,45 €/mois, 29,95€/an ou 49,95€/3 ans.

Fonctionnement

Le Bike Tracker d’Invoxia n’utilise pas le réseau cellulaire exploité par les téléphones portables et les smartphones, mais un réseau à basse consommation LPWAN (Low Power Wide Area Network) dédié aux objets connectés.

Dans les faits, Invoxia utilise même deux réseaux, les réseaux Lora et SigFox qui utilisent la bande ISM (industrielles, scientifiques et médicales) sur la fréquence des 868 MHz (915 MHz aux Etats-Unis). Le réseau Lora est soutenu par 148 opérateurs qui courent 80 % de la population en Europe. De son côté, SigFox annonce une couverture de 1,3 milliard de personnes dans le monde.

Ce type de réseau est limité en termes de consommation de données. Le réseau SigFox par exemple ne peut utiliser la fréquence ISM que 1 % du temps. Le tracker ne peut envoyer que 140 messages limités à 12 octets par jour et recevoir 4 messages. Heureusement, Invoxia utilise deux réseaux et peut donc doubler les informations envoyées et reçues.

Pour faire simple, le traqueur va envoyer une notification seulement quand il bouge. Une fois en mouvement, la position va être actualisée toutes les 3, 5 ou 10 minutes en fonction du réglage choisi. Evidemment, la fréquence d’envoi des notifications a un impact sur l’autonomie du tracker.

Le Bike Tracker se localise via le positionnement GPS, mais aussi grâce à la localisation Wi-Fi (WiPS pour Wi-Fi Positioning System). La balise va relever les noms des réseaux Wi-Fi (SSID) présents aux alentours qui sont comparés avec une base de données pour déterminer la localisation du traqueur. Cette méthode est utilisée en absence de signal GPS.

Installation

Pour réveiller le tracker Invoxia, il faut le recharger à l’aide d’un chargeur USB et du câble Micro-USB fourni. Le Bike Tracker est alors détectable en Bluetooth via l’application Invoxia GPS (pour iOS et Android). Il ne reste plus qu’à se créer un compte puis indiquer la région géographique dans laquelle le traceur va être utilisé et son type d’utilisation (vélo). Le traqueur va ensuite se mettre à jour puis s’enregistrer sur le réseau.

Il est possible de régler différents paramètres comme la fréquence de rafraîchissement des positions lors des déplacements :

  • Elevée : toutes les 2 à 4 minutes
  • Moyenne : toutes les 5 à 8 minutes
  • Standard : toutes les 10 à 14 minutes

Lorsqu’il est immobile, le tracker envoie la position une fois toutes les 4 heures. Il est également possible d’envoyer uniquement la position à la demande, mais le positionnement peut alors prendre plusieurs heures puisque les réseaux Lora et Sigfox ne peuvent remonter que peu d’informations vers le tracker et donc la demande de position est limitée.

Il est également possible de créer des zones dans laquelle l’utilisateur est averti lorsqu’il le tracker y rentre, y sort, ou les deux. Cela peut-être pratique lorsque l’on met le Bike Tracker sur le vélo d’un enfant par exemple pour savoir s’il est bien arrivé à l’école ou à la maison par exemple.

Dans la boite, on retrouve donc le Bike Tracker, le petit câble de charge Micro-USB, des attaches pour fixer le Bike Tracker à d’autres objets (porte-clés, sangle, etc.), le réflecteur, trois vis sécurisées et la clé adaptée.

L’installation sur le vélo est très simple. Il suffit de placer le Bike Tracker dans le réflecteur en fermant la trappe avec la petite vis sécurisée.

On vient ensuite placer le réflecteur sur le vélo à l’aide des deux vis sécurisées. Elles sont au format Torx avec une excroissance au centre qui empêche d’utiliser une simple clé Torx, mais les clés compatibles se trouvent assez facilement tout de même.

Le diamètre du tube doit être compris entre 23 et 34 mm. Le plus souvent, le réflecteur va être fixé sur le tube de selle. Il faut donc sécuriser le tube de selle. Ce dernier ne doit pas utiliser de serrage rapide. Il est obligatoire d’ajouter un système antivol comme le Hexlox ou tout autre système qui permet d’empêcher le retrait du tube de selle.

Le réflecteur du Bike Tracker est très facilement identifiable pour les voleurs. On ne sait pas si c’est un avantage ou un inconvénient. Cela peut-être dissuasif, mais cela peut également faciliter le travail des voleurs qui n’auront qu’à enlever le tracker.

Malgré sa composition en plastique, le boîtier a l’air solide, mais il ne devrait pas résister longtemps à un des coups de marteau ou plus simplement à un coup de meuleuse d’angles sur les vis (cet appareil est couramment utilisé pour couper les antivols comme nous le faisons également pour tester leur résistance).

Il est également possible d’installer le tracker Invoxia directement sur son vélo sans utiliser le réflecteur, mais attention, le métal crée une cage de Faraday qui empêche la diffusion des ondes. Si vous avez un cadre ou un guidon en carbone, vous pouvez cacher le tracker à l’intérieur sans aucun problème pour la connexion au réseau. Attention tout de même, il faut qu’il reste accessible puisqu’il doit être rechargé tous les 3 mois.

En pratique

Une fois l’application configurée et le réflecteur installé. Il n’y a plus rien à faire. Le traqueur n’est véritablement utile qu’en cas de disparition du vélo.

Le smartphone reçoit une notification dès que le vélo bouge avec une alerte de changement d’inclinaison. Cela peut-être simplement un autre cycliste qui a fait bouger votre vélo en attachant le sien. Dans ce cas, les notifications en restent là. Le tracker doit être immobile depuis 5 minutes pour que cette alerte fonctionne.

Si le vélo bouge, une seconde notification d’alerte de mouvement est envoyée. Cela signifie que le vélo a bougé de son emplacement. Il est possible d’activer l’option « Déplacement significatif » pour n’être averti que si le vélo a vraiment bougé de plusieurs centaines de mètres. C’est utile si vous ne voulez pas recevoir de notifications lorsque le vélo est déplacé dans le garage ou le jardin par exemple.

Enfin, il est également possible d’activer l’option « Alerte intelligente » qui désactive les notifications de mouvement lorsque votre téléphone est connecté en Bluetooth au Bike Tracker (moins de 20 mètres sans obstacle).

La position est visible immédiatement dans l’application Invoxia GPS en cliquant sur la notification. La localisation sur la carte est précise, mais n’est pas toujours exacte. La position réelle varie d’une douzaine de mètres en ville. Cette position n’est pas mise à jour en temps réel. C’est l’une des faiblesses de l’utilisation du LPWAN qui ne peut utiliser la bande de fréquence ISM (Industrielle, Scientifiques et Médical) que 1 % du temps.

Avec le réglage sur la fréquence de positionnement « la plus élevé », la localisation est donc effectuée toutes les 2 à 4 minutes ce qui peut s’avérer long en cas de vol.

Il est possible de lancer l’itinéraire vers le vélo depuis l’application de navigation de son choix, mais aussi et surtout de partager la localisation via un simple lien Internet de sorte que n’importe qui puisse exploiter la localisation en (presque) temps réel du vélo. On pense bien évidemment aux forces de l’ordre qui peuvent ainsi récupérer facilement l’information alors que cela n’est pas possible avec un AirTag ou un Smart Tag par exemple.

Il est possible d’envoyer un rapport au format PDF indiquant votre nom, votre email, le nom du tracker, l’adresse de la dernière position et surtout un QR Code permettant d’accéder à la position du Bike Tracker en temps réel sur une carte. L’application permet également de partager uniquement le lien.

Cette fonctionnalité est visiblement déterminante pour faciliter l’aide par les forces de l’ordre puisqu’avec les autres systèmes, il faut être présent avec les policiers pour pouvoir les guider ou partager la position via les applications dédiées (Localiser chez Apple, SmartThings chez Samsung, etc.).

Une fois à proximité, il faut ouvrir le radar de proximité qui va permettre de détecter le tracker à l’aide du Bluetooth. C’est moins précis que le système Ultra Wide Band (UWB) présent sur l’AirTag et le SmartTag 2 de Samsung, mais cela reste tout de même efficace en extérieur.

Il suffit de se balader avec le téléphone à la main et de regarder le chiffre diminuer indiquant que l’on se rapproche du tracker.

Il faut vraiment être très, très près pour voir les cercles se réduire. Vous aurez probablement vu votre vélo avant. Le Bike Tracker n’est pas équipé d’un haut-parleur comme c’est le cas des autres balises. C’est dommage, car le haut-parleur facilite parfois la localisation.

La localisation fonctionne également en intérieur grâce au positionnement via les réseaux Wi-Fi. En revanche, en l’absence de réseau, le Bike Tracker ne peut pas communiquer sa position contrairement aux balises Bluetooth comme l’AirTag ou le SmartTag 2 qui peuvent accrocher un smartphone qui passe à proximité et indiquer leur présence.

Autonomie

Le Bike Tracker est équipé d’une batterie de 300 mAh qui se recharge via le Port Micro-USB présent sous un cache an caoutchouc.

Avec le réglage de fréquence de position par défaut (10 à 14 minutes), le Bike Tracker a une autonomie d’environ 3 mois. Il perd environ 1 % d’autonomie par jour, mais si vous n’utilisez pas le vélo, la baisse est beaucoup plus lente. En effet, lorsque le vélo ne bouge pas, la position n’est envoyée qu’une fois toutes les 4 heures.

Si l’on choisit la fréquence de position la plus élevée et que l’on ne fait que rouler avec le vélo, l’autonomie peut chuter à seulement 3 jours.

En pratique, il faut recharger le Bike Tracker environ une fois tous les 2 mois avec le réglage par défaut. La charge prend environ 1h30.

Conclusion

Pour

  • Connexion à un réseau dédié pour les objets connectés.
  • Localisation précise en extérieure.
  • Abonnement inclus pendant 3 ans.
  • Vis de fixation antivol.
  • Partage de la position avec un simple lien ou QR Code (rapport de vol).

Contre

  • Réflecteur trop facilement identifiable sur le vélo.
  • Autonomie limitée (3 mois).
  • Abonnement à 4,45 €/mois après 3 ans.
  • Batterie non remplaçable.
  • Pas de haut-parleur.

Note

7

Contrairement aux balises liées aux smartphones (AirTag, SmartTag, OnePoint), le Bike Tracker d'Invoxia est véritablement conçu pour retrouver son vélo après un vol. La principale différence est la possibilité de partager la position avec un simple lien web ce qui facilite la recherche pour un tiers ou la police. Reste qu'il faut prendre en compte le coût de l'abonnement au-delà des trois ans offerts et l'autonomie plutôt limitée comparée aux balises Bluetooth.

Installation
8.5
En pratique
7.5
Autonomie
5

Caractéristiques

  • Prix
    149 €

Amateur de vélo aussi à l'aise sur une roue que sur deux. Mon objectif : informer avec passion.