Test – Deuter Utilion 30, un sac à dos généreux adapté au vélotaf

Sac à dos polyvalent, l’Utilion 30 de Deuter pourra accompagner sans mal les cyclistes dans leurs pérégrinations quotidiennes, et pas seulement. Volumineux, confortable, facile à vivre, c’est un sac à tout faire.

Deuter Utilion 30

Présentation

Deuter est un fabricant allemand d’équipements outdoor, qui s’est principalement fait connaître grâce à ses sac à dos. Le modèle testé ici n’est pas spécifiquement dédié à la pratique du vélo, mais intègre la gamme « Lifestyle » de la marque et ressort parmi les plus populaires dans le cadre d’un usage varié.

Unisexe, ce sac est proposé en cinq coloris (gris-bleu mais aussi rouge-marron, gris-beige, jaune-beige et noir). Vendu 160 €, il se positionne comme un modèle plutôt haut de gamme, qui pourra vous accompagner au travail à vélo, mais aussi en randonnée, en week-end, etc.

Capacité et utilisation

Cela fait quelques semaines désormais que l’Utilion 30 de Deuter nous accompagne partout à vélo. Rendez-vous professionnels, sport, petites courses, balades… il fut de toutes les aventures, ce qui nous a permis de nous rendre compte de ses nombreuses qualités (et menus défauts).

Le premier bon point, c’est son rapport capacité/encombrement qui est plutôt bon. Le sac offre en effet 30 litres de capacité de chargement, que l’on va pouvoir assez facilement moduler grâce à la fermeture supérieure en rolltop (l’ouverture du sac s’enroule sur elle-même avant d’être fermée par une petite boucle réglable).

Au quotidien, c’est sans doute la capacité idéale pour ne pas avoir à pédaler avec un sac trop gros (et trop lourd) sur les épaules, tout en ayant la place d’emporter avec soi un change, du matériel pro (ordinateur, appareil photo, batterie externe…), ses papiers, quelques revues, une collation, etc.

Mesurant 51 x 31 x 18 cm, il n’est pas si volumineux que ça sur le dos mais permet néanmoins d’emmener vraiment beaucoup de choses. Surtout, sa toile reste assez souple – sauf sur l’arrière évidemment -, ce qui permet de le charger facilement (voire de le bourrer sans retenue en cas de besoin). Seul regret, le fait qu’il n’y ait pas de sangles sur les côtés pour compacter le sac en épaisseur lorsqu’il est vide ou peu chargé. C’est une option que l’on voit assez souvent et qui permet d’éviter à ses affaires de se balader le cas échéant.

Lors de nos tests de sac à dos, nous cherchons surtout à voir si ces derniers sont adaptés à la pratique du commuting quotidien, également appelée « vélotaf ». Force est de constater que le Deuter Utilion 30 est, effectivement, un bon candidat à cet exercice.

Il propose en effet de quoi organiser correctement ses affaires, sachant que l’organiseur principal (où, typiquement, on va glisser son ordinateur, quelques documents et ses petits effets personnels) peut être détaché en cas de besoin. Cela a pour effet d’améliorer la versatilité du sac en fonction de ce que l’on part faire avec. Par exemple, lorsque l’on part pour une balade à vélo le WE, on n’aura pas forcément besoin de cette partie rigide et matelassée. En revanche, l’enlever permet d’avoir un espace principal encore plus grand et malléable.

La semaine, on profitera également de la généreuse poche à ouverture latérale pour stocker les choses auxquelles on souhaite garder un accès rapide, tout en profitant de l’emplacement élastique situé de l’autre côté pour transporter – au choix – une gourde d’eau ou un parapluie.

Parmi les autres points positifs, signalons la possibilité d’ouvrir entièrement le sac par l’intermédiaire du zip qui fait le tour de la partie dorsale. Dans certains cas, cela facilite grande l’accès aux affaires stockées au fond du sac. Aussi, la poche séparée du contenu du compartiment principal est extrêmement pratique pour stocker des affaires sales par exemple. Les vélotafeurs savent parfaitement de quoi on parle.

D’un point de vue purement pratique et fontionnel, le Deuter Utilion 30 est donc un sac facile à vivre au quotidien. D’autant plus qu’il est extrêmement confortable, y compris lorsque l’on pédale. La technologie Deuter Airstripes qui consiste à utiliser des petits coussins ergonomique à fort rembourrage à l’arrière pour laisser une partie aérée fonctionnera surtout en été.

Durant ce test, nous avons essentiellement roulé avec ce sac avec plusieurs couches de vêtements dont une veste, difficile donc de juger l’aération dorsale. En revanche, on peut affirmer que ce sac est très agréable à porter, même chargé, même longtemps, et que son maintien est suffisamment bon pour accompagner sans souci l’effort que l’on peut produire à vélo.

Pourtant, à première vue, les bretelles ne semblent pas être si confortables que ça. Mais cela fonctionne très bien d’un point de vue ergonomique, avec un bel enroulé autour de l’épaule qui répartit parfaitement la charge à porter.

Le principal frein viendra donc finalement de l’absence de vrai traitement imperméable du sac, qui n’est pas livré avec une housse de protection contre la pluie. Alors bien sûr, on pourra acheter à part cette protection supplémentaire pour une poignée d’euros, mais il aurait été appréciable que Deuter livre une protection parfaitement adaptée aux dimensions du sac, sachant que ce dernier est tout de même traité pour être déperlant.

Nous avons affronté quelques petites averses avec ce sac le temps de courts déplacements (une quinzaine de minutes) et nos affaires sont restées parfaitement au sec à l’intérieur. Mais sur un trajet plus long où il pleuvait assez fort, nous avons préféré utiliser une housse de pluie que nous avions par ailleurs pour être certains de préserver nos équipements électroniques.

Qualité de fabrication

On s’y attendait venant de la part d’une marque réputée comme Deuter, mais les finitions de l’Utilion 30 sont exemplaires. Les coutures sont travaillées, l’alternance des tissus plutôt jolie et super agréable au toucher, les mousses au dos sont très qualitatives… Bref, un joli travail de fabrication dans l’ensemble, d’autant plus que le sac reste assez léger en soi (1,14 kg à vide).

Deuter fait, avec Vaude, partie de ces marques outdoor qui mettent un point d’orgue à afficher une image d’entreprise plus responsable d’un point de vue écologique. Ici, l’absence de PFAS (composés chimiques per et polyfluorés), la certification Bluesign (engagement d’impact minimal sur les ressources et l’environnement), l’utilisation de tissus fabriqués à partir de plastiques recyclés ou encore le sceau ClimatePartner garantissent les efforts de la marque. Mais la certification la plus avancée et engageante est certainement le Grüner Knopf (« bouton vert »), un label allemand distribué aux entreprises respectant 46 critères sociaux et environnementaux.

Dommage que le fond de sac, qui se trouve régulièrement posé au sol, ne soit pas renforcé. Dommage également que le sac ne soit pas muni d’éléments réfléchissants, que nous apprécions nous autres cyclistes qui devons être vus (et bien vus) pour rester en sécurité.

Enfin, notons que le design assez épuré du sac a un inconvénient : il manque ici et là quelques sangles et points d’attache pour transporter plus facilement un casque et/ou un antivol, voir accrocher une led en hiver afin, là encore, d’accroître sa visibilité sur la route.