Test – Decathlon Rockrider E-ACTV 500 : un VTC électrique abordable et polyvalent

Le Rockrider E-ACTV 500 est un vélo électrique qui mise sur une fiche technique équilibrée, un tarif plutôt contenu et un look attrayant. Un combo qui se révèle gagnant pour un modèle vendu moins de 2000 €.

Decathlon Rockrider E-ACTV 500

Présentation

Decathlon s’est décidé à rationaliser ses marques pour rendre sa gamme plus claire. Il faut dire qu’il n’y a pas si longtemps, rien que sur le vélo, on trouvait : Btwin, Elops, Rockrider, Riverside, Van Rysel ou encore Triban. N’en demeurent plus que 3 : Btwin pour l’urbain, Van Rysel pour la route et le gravel et Rockrider pour le VTT et le VTC.

Le Rockrider E-ACTV 500 est le premier vélo électrique à étrenner cette nouvelle organisation. Ce VTC aurait en effet trouvé sa place dans la gamme Riverside il n’y a pas si longtemps. Un vélo tout chemin électrique, proposé à la fois en cadre ouvert, à enjambement bas, et en cadre fermé. Le E-ACTV 500 profite d’une fourche suspendue SR Suntour SF15 NEX-E25 qui offre 63 mm de débattement. Le vélo est monté sur des roues de 28 pouces Rockrider Protect+ de 47 mm de large.

Côté motorisation, c’est un moteur central Yamaha PW-C2 qui est aux commandes. Ce dernier développe 55 Nm de couple et est associé à une batterie de 504 Wh, intégrée au cadre et amovible. Le Rockrider E-ACTV 500 s’appuie sur une transmission par chaine et dérailleur Microshift Acolyte à 8 vitesses. Le freinage est assuré par une paire de freins à disque hydrauliques Tektro T280.

Le VTC électrique de Decathlon est livré avec éclairage, béquille et garde-boue, mais ne dispose pas de porte-bagages de série. Le Rockrider E-ACTV 500 est commercialisé à 1999 €. Il ne faut pas le confondre avec son grand frère, le Rockrider E-ACTV 900, bien mieux équipé, notamment avec le moteur Owuru automatique, déjà croisé sur le Btwin LD 920 E.

Confort

Nous avons testé le Rockrider E-ACTV 500 dans sa version à cadre ouvert. Un cadre en aluminium, facile à enjamber. Pratique lorsqu’on porte des vêtements qui ne permettent pas de lever la jambe ou tout simplement pour ne pas avoir à passer la jambe par-dessus la selle. Ce VTC électrique est également proposé en version à cadre fermé par Decathlon. Un modèle qui devrait offrir un peu plus de rigidité, sans que cela ait une importance fondamentale pour un vélo de ce type.

Le Rockrider E-ACTV 500 à cadre bas est disponible en 3 tailles pour des cyclistes de :

• Taille S de 1,50 m à 1,65 m. 
• Taille M de 1,66 m à 1,77 m.
• Taille L de 1,78 m à 1,90 m.

Pour notre part, mesurant 1,73 m, nous avons été parfaitement à l’aise sur une taille M. Surtout, la potence réglable permet d’ajuster sa position au guidon du vélo électrique Rockrider. En la remontant, on va adopter une position plus droite et en la baissant, le cycliste se trouvera dans une position plus dynamique.

Sur le guidon, les poignées ergonomiques qui mêlent résine et liège se montrent moyennement confortables, surtout sur de longues sorties. Leur forme reste assez standard et ne s’adapte pas particulièrement pour un bon support de la paume. Le contact de la main et du liège est en revanche assez agréable et ne provoque pas de transpiration particulière.

Classé dans une catégorie VTC, le Rockrider E-ACTV 500 reste un vélo électrique plus adapté à l’asphalte qu’aux chemins. D’une part, la fourche suspendue SR Suntour SF15 NEX-E25 offre un débattement modeste de 63 mm. Pas de quoi encaisser de gros chocs, d’autant que son ressort atteint rapidement ses limites. Même sur des chemins légèrement cabossés, on tape vite dans le fond des fourreaux.

On pourra gagner un peu en confort en ne gonflant pas trop les pneus Rockrider Protect+ (encore estampillés Riverside RoadProtect+). Ces pneus en 28 pouces de diamètre et 1,85″ de large (47-622) peuvent être gonflés entre 2 et 5 bars. Nous avons pour notre part trouvé un bon compromis entre rendement et confort aux environs des 3 bars.

Pour gagner un peu en confort, on pourra ajouter une tige de selle suspendue au Rockrider E-ACTV 500. Certes, à moins de 2000 €, cela reste un équipement assez rare. Mais une telle tige de selle est un vrai atout pour limiter les chocs ressentis dans le dos et les fesses.

La selle en elle-même possède un profil très orienté vers la randonnée. Assez profilée, elle reste confortable sur les longues sorties de plus de 2 heures. Si vous optez pour une position plus relevée, le dos plus droit, peut-être sera-t-elle un peu moins adaptée en revanche. Les larges pédales plates offrent pour leur part une bonne surface d’appui et une bonne accroche.

Performances

Le Rockrider E-ACTV 500 est équipé d’un moteur central Yamaha PW-C2. Ce dernier développe 55 Nm de couple au maximum. Pas ce qui se fait de plus puissant sur le marché donc, mais les moteurs centraux ne sont pas la norme à moins de 2000 €. Pourtant, ce sont ceux qui offrent le pédalage le plus naturel, en adaptant l’assistance à la pression qui est appliquée sur les pédales.

Nous avons été globalement agréablement surpris par ce moteur Yamaha. D’une part, il fonctionne de manière très naturelle, sans à-coups et délivre une assistance au démarrage plutôt douce. Ce n’est pas déstabilisant, même sur les modes d’assistance les plus élevés (nous y reviendrons). D’autre part, il fonctionne en silence, ce qui est appréciable pour ne pas se gâcher l’expérience d’une balade bucolique.

Le Rockrider E-ACTV 500 propose 4 modes d’assistance. Numérotés de 1 à 4, ces modes étagent bien l’assistance électrique. Le premier mode nous parait tout juste suffisant pour ne pas avoir à trop forcer sur le plat, mais se montre trop limité pour les côtes. Les modes 3 et 4 nous semblent les plus adaptés pour profiter au mieux de l’assistance. Avec un pilote de 60 kg sur le dos, le VTC de Decathlon grimpe correctement, même dans les côtes marquées. Les choses se compliqueront forcément lorsqu’on roule chargé ou que le cycliste est lui même plus lourd.

Mais on remarque rapidement que l’E-ACTV 500 est un bon vélo de base, qui roule correctement, même sans assistance sur le plat. Certes, ce n’est pas aussi dynamique et facile à lancer qu’un vélo musculaire, mais le rendement reste assez bon. Le vélo s’emmène sans trop d’effort à 25 km/h et peut même flirter avec la vitesse à laquelle se coupe l’assistance en pédalant un peu plus fort.

Nous sommes un peu moins convaincus par la transmission MicroShift Acolyte et le dérailleur à 8 vitesses. Nous l’avons trouvé, d’une part, difficile à régler correctement. D’autre part, il n’est pas le plus véloce et le plus apte à changer les vitesses si l’on applique un peu de contraintes sur les pédales. Il faudra alors veiller à bien anticiper les changements de vitesse pour ne pas l’entendre craquer. Le moteur n’est pas suffisamment coupleux pour combler un braquet trop élevé.

Les pneus « maison » qui équipent le Rockrider E-ACTV 500 offrent un bon niveau d’accroche sur sol sec et sur sol mouillé. En revanche, cela reste vrai uniquement sur l’asphalte. Ces pneus nous semblent peu adaptés à une utilisation sur des chemins plus instables et manquent de crampons.

Le freinage est assuré par une paire de freins à disque hydrauliques Tektro T280. Des modèles assez standards à 2 pistons qui ne nous ont pas particulièrement époustouflés. Certes, l’hydraulique permet une progressivité appréciable dans le freinage, mais ces freins nous ont semblé manquer de mordant. Pour les freinages dans de fortes descentes, il faut presser fort les leviers pour arrêter le vélo.

Equipement

L’équipement du VTC électrique de Decathlon aurait mérité d’être un peu plus complet. Certes, l’E-ACTV 500 embarque des éléments essentiels comme une béquille et une paire de garde-boue. Ces derniers sont suffisamment enveloppants pour être efficaces. Il manque un peu de longueur ou une bavette au garde-boue avant pour qu’il protège vraiment efficacement le bout des chaussures.

Ce qui manque en revanche au Rockrider E-ACTV 500, c’est un porte-bagages. Il en existe bien un pour ce vélo électrique, mais il est vendu en option pour une cinquantaine d’euros. Pour un vélo qui se veut adapter aussi bien au quotidien qu’aux virées bucoliques, c’est un oubli un peu gênant.

L’écran du E-ACTV 500 est positionné du côté de la potence. L’afficheur offre une taille correcte et des informations claires et lisibles. Le système Yamaha remonte toutes les données utiles : distance parcourue, vitesse instantanée, autonomie restante, puissance délivrée par le moteur, mode d’assistance choisi…

Le VAE peut également être connecté en Bluetooth à un téléphone via l’application Decathlon Ride. Une app qui liste les données relatives au vélo, son moteur, sa batterie ainsi que les trajets effectués. Une fonctionnalité de navigation est attendue prochainement. Tout cela reste évidemment optionnel, le Rockrider E-ACTV 500 peut s’utiliser sans application de manière tout à fait normale.

À l’avant, le phare Axa NXT60 développe 60 lux. Une valeur correcte qui permet de rouler dans de bonnes conditions de nuit s’il y a un peu d’éclairage public. Le feu arrière permet pour sa part d’être vu correctement des autres usagers.

Autonomie

La combinaison d’une batterie de 504 Wh avec un moteur assez peu gourmand et un vélo plutôt roulant donne une autonomie intéressante pour ce Rockrider E-ACTV 500. En utilisant exclusivement le mode d’assistance le plus élevé, nous avons pu parcourir environ 65 km sur une seule charge, avec un trajet essentiellement plat et pour un cycliste de 60 kg.

Avec un trajet plus vallonné ou un pilote plus lourd, l’autonomie sera un peu moins élevée. De même, en choisissant un mode d’assistance moins élevé, l’autonomie pourra être un peu plus importante. Les paramètres restent nombreux dans l’estimation de l’endurance d’un vélo électrique.

Dommage que Decathlon ne fournisse qu’un chargeur 2A avec son E-ACTV 500. Ce dernier demande plus de 6h30 pour une recharge complète de la batterie. C’est long. Heureusement, la batterie peut être chargée aussi bien directement sur le vélo qu’à part.