Vélos ville électriques Publié le 4 octobre 2023

Test – Decathlon Btwin LD 920 E, le vélo de ville électrique ultime ?

Faire entrer le VAE dans sa phase de maturité avec un produit sans vitesse à la prise en main instinctive, capable de répondre aux besoins quotidiens du cycliste urbain. Telle est le vœu de Decathlon avec son LD 920 E. Promesse tenue ?

Pour

  • Un moteur puissant et réactif qui fait oublier le poids du vélo
  • La variation continue d’une fluidité bluffante
  • Parfaitement équipé pour une utilisation quotidienne
  • Tout est automatique mais on prend du plaisir
  • Une excellente autonomie
  • Freinage performant
  • Console centrale bien lisible
  • Commande au guidon simple et efficace

Contre

  • Absence de port de charge sur le cadre
  • Vélo lourd à porter/déplacer
  • Bridage à 27 km/h même quand on a envie d’y mettre plus de jambes
  • Garde-boue trop court à l’avant
  • Klaxon gadget et inutile
  • Soudures de cadre assez visibles
8.5

Le Btwin LD 920 E n’est pas dénué de petits défauts. Cela ne l’empêche pas d’être un vélo de ville électrique particulièrement réussi et grisant à piloter malgré son poids. Son moteur fonctionne au poil et son parti-pris sans vitesse est particulièrement adapté à une utilisation urbaine. Vraiment tout équipé, il sera un compagnon idéal au quotidien. Nous avons été bluffés par son fonctionnement fluide et réactif, ainsi que par son autonomie très confortable. Un super vélo qui cache derrière des lignes sobres un fidèle compagnon qui saura égayer tous ses trajets.

Présentation

Le Btwin LD 920 E intègre la gamme de vélos de ville à assistance électrique de Decathlon par le haut. Il en devient le fer de lance, mais aussi le représentant le plus cher avec son étiquette de 2999€.

Le Btwin LD 920 E adopte le style moderne des vélos de ville Decathlon © Transition Vélo

Ce vélo est le premier à être équipé du moteur à variation continue Owuru, prônant un fonctionnement fluide et sans vitesse. Il est décliné en deux types de cadres (haut ou bas), proposés en 3 tailles chacun pour convenir à des cyclistes mesurant de 1,55 m à 1,95 m.

Livré tout équipé pour le quotidien, de la béquille au porte-bagage, en passant par l’éclairage et l’antivol, il se positionne sur un créneau haut-de-gamme tout en restant compétitif. En effet, les vélos équipés d’un bon moteur électrique avec boite de vitesses ou variateur automatiques sont rares et (plus) chers.

Confort

Le Btwin LD 920 E est un vélo moderne, dont le style contemporain s’intègre parfaitement aux dernières évolutions des vélos de ville Decathlon. L’intégration du moteur central et de la batterie dictent en grande partie son design, avec un tube diagonal imposant, mais un tube de selle et un tube supérieur de diamètres plus traditionnels, allégeant la silhouette du vélo.

Ici en cadre haut, le LD 920 E a un style passe-partout © Transition Vélo

Il adopte un reach assez court (la distance entre l’axe du pédalier et la potence), favorisant une position assez droite, mais pas autant que celle d’un vélo hollandais. L’accent est globalement mis sur le confort, tout en engageant légèrement la position du cycliste pour lui donner plus de contrôle. Bien que lourd, le vélo – bien aidé par sa motorisation – reste ainsi maniable et agile, des qualités bien utiles pour se faufiler avec aisance en ville.

Côté finitions, nous n’avons pas grand chose à redire tant l’intégration du moteur et le montage des accessoires sont soignés, avec des passages de câbles discrets. Ils permettent de dégager les lignes du cadre, à l’exception du câble de frein avant qui vient directement rejoindre son étrier sans intégration au tube de direction.

Tous les câbles sont cachés dans le cadre, à l’exception de celui du frein avant © Transition Vélo

Pour seuls bémols, signalons des soudures qui restent assez visibles pour un vélo haut-de-gamme et une peinture qui semble être assez fragile (notre exemplaire de test est peut-être passé entre des mains indélicates avant les nôtres, son tube supérieur souffrait déjà de quelques belles griffes).

Nous sommes quoi qu’il en soit en présence d’un vélo rigide au cadre et à la fourche en aluminium. Cette dernière est montée sur un petit amortisseur offrant un débattement de 30 mm. Pas de quoi offrir le confort d’une vraie fourche suspendue, mais il s’agit d’un système pertinent pour réduire les vibrations dans les bras sans trop alourdir ce vélo essentiellement pensé pour la ville.

Le petit amortisseur de fourche « headshock » au débattement de 30 mm © Transition Vélo

Ce petit amortisseur de fourche est trop limité pour faire oublier les nids de poul. En revanche, il permet de gommer assez efficacement les petites aspérités de la route, adoucir les passages sur pavés et accompagner les montées/descentes de trottoirs.

Pour le reste, la filtration est confiée aux pneumatiques. Decathlon a fait le choix de pneus Vittoria e-Randonneur en 38 de section (38-622). Des pneus plutôt fins compte tenu de la tendance actuelle qui est à l’élargissement, avec lesquels nous avons trouvé le meilleur compromis rendement/accroche/confort aux alentours des 3,5 bars. Certes, une meilleure assise aurait permis de gagner légèrement en moelleux, mais nous validons le choix de Decathlon qui permet de conserver un dynamisme honnête dans les roues et de profiter d’un roulement relativement silencieux.

Aux deux autres extrémités, on profite d’un guidon légèrement cintré vers l’arrière monté de poignées ergonomiques au grip correct, ainsi que d’une selle à mousse à mémoire de forme. Rien à redire même après de longues sorties de plusieurs heures les concernant : les poignées restent confortables et permettent un bon contrôle de la direction, tandis que la selle (même si elle sera indiscutablement trop moelleuse pour certains) fait plutôt bien le travail en cherchant à convenir à un maximum de morphologies.

Performances

Le Btwin LD 920 E n’est pas un poids plume. En effet, il est donné à 26,5 kg en taille L sur sa fiche technique et nous l’avons pesé à 27,3 kg. Il suffit d’ailleurs d’essayer de faire quelques mètres avec sans assistance pour se rendre compte à quel point il est pataud. Et pourtant, avec le moteur activé, il nous emmène avec vivacité et légèreté sans aucune difficulté. S’amuser à faire cette expérience Off/On a quelque chose d’assez magique, qui met clairement en valeur les qualités de son bloc moteur.

Le fameux bloc moteur Owuru, à variation continue © Transition Vélo

Ce moteur, nous avions eu l’occasion de vous le présenter longuement suite à notre première prise en main parisienne du vélo. Baptisé Owuru par Decathlon, qui en a l’exclusivité, il est en réalité développé par la startup belge E2 Drives. Sa particularité ? Il s’agit d’un moteur à variation continue qui permet au vélo d’adapter son développement en permanence en fonction du terrain et des difficultés rencontrées sans la moindre vitesse.

A l’intérieur, on trouve en réalité un moteur électrique qui est chargé d’apporter l’assistance en la couplant à l’effort du cycliste, et un second moteur qui gère le développement du vélo et lui permet d’être polyvalent malgré l’absence de dérailleur ou de moyeu à vitesses intégrées. Tout ce qu’a à faire le pilote, c’est choisir grâce à un petit joystick la fréquence de pédalage qu’il souhaite avoir (entre 40 et 90 tours/minute).

La commande à joystick, sobre et efficace, même avec des gants © Transition Vélo

Ce choix sera tout personnel, même si l’on sera tenté d’augmenter la cadence cible face à une grosse côte ou la réduire en descente. Mais en réalité, le vélo s’adapte tellement bien au terrain que l’on finit par choisir la fréquence qui nous est la plus naturelle sans plus jamais y toucher par la suite, laissant la puissance du moteur (65 Nm de couple en continu) nous aider à franchir tous les obstacles.

J’ai pour ma part préféré opter pour 45 t/m afin d’être un peu plus en force sur les pédales. Une question d’habitude, qui joue peut-être légèrement sur l’autonomie du vélo (nous y reviendrons). La majorité des utilisateurs choisira sans doute une fréquence autour des 60 t/m. Au-delà, on a quand même fortement l’impression de mouliner pour rien.

Tout est automatique, mais on a quand même la sensation de faire du vélo © Transition Vélo

Nous aurions pu craindre que cela rende l’expérience très monotone au guidon de ce vélo, mais pas du tout. Les algorithmes de fonctionnement du moteur sont suffisamment intelligents pour laisser varier la cadence de pédalage autour de la fréquence cible, si bien que l’on ne perd absolument pas la sensation de « faire du vélo ».

On est au contraire grisé par les capacités de ce vélo qui nous permet d’oublier les passages de vitesses au profit du pilotage avec une fluidité déconcertante.

Quelques tours de manivelles suffisent à se retrouver propulsé à 27 km/h © Transition Vélo

Les démarrages sont rapides, on se retrouve à 26/27 km/h en quelques tours de roues seulement au terme d’accélérations linéaires puissantes. Les relances ne manquent pas de punch et confèrent au vélo un tempérament assez joueur en ville que nous ne lui aurions pas prêté de prime abord. Quant aux côtes, elles s’avalent à bon train et sans effort. Il n’y a qu’au-delà des 8 à 10% de pente que le LD 920 E ne monte plus à la vitesse maximale de l’assistance, mais toujours au-delà des 20 km/h même avec des sacoches bien chargées.

Ce moteur, nous l’avons donc trouvé puissant, fluide et réactif. C’est assez difficile à expliquer à quelqu’un qui ne l’a pas essayé, mais c’est un peu comme si le vélo comprenait ce que l’on voulait en fonction de la puissance que l’on met naturellement dans les pédales. Relance puissante pour se sortir d’une situation délicate ou maintien d’une allure assez faible pour suivre la circulation, on ne touche à rien, il s’adapte.

Les deux galets présents juste après le pédalier sont assez audibles © Transition Vélo

Il n’y a finalement que deux situations dans lesquelles ce bloc moteur se rappelle à nous. Lorsque l’on appuie très fort sur les pédales au démarrage et que l’on perçoit – le temps d’une demi-seconde – un glissement de ses courroies internes qui produit comme un petit dérapage du pédalier. Et puis une fois que l’on atteint la vitesse de croisière de 27 km/h, à laquelle le moteur donne l’impression de nous ralentir pour en réalité stabiliser son fonctionnement afin de respecter la législation (selon laquelle l’assistance électrique doit se couper à 25 km/h).

Une vitesse « maximale » sur laquelle on ne pourra malheureusement pas influer. Même en danseuse pour pousser énergiquement sur les pédales, la régulation du moteur nous bride et le compteur continue à afficher 27 km/h. Il n’y a qu’en faux plat descendant – et évidemment en descente – que l’on ira plus vite. Il faut accepter ce contre-coup dû au fonctionnement du moteur, ce qui sera d’autant plus frustrant si l’on est habitué à rouler plus vite (que ce soit en électrique avec un moteur plus classique, ou en musculaire).

Decathlon a fait le choix d’une transmission par chaîne, qu’il faudra entretenir un minimum © Transition Vélo

Enfin, signalons que le moteur émet un petit ronronnement assez peu audible en fonctionnement, qui est vite couvert par le bruit émis par les deux galets présents sur la chaîne peu après le pédalier et qui, eux, sont assez sonores. Car oui, la transmission se fait à l’aide d’une chaîne sur le LD 920 E, alors qu’une courroie aurait facilité l’entretien. Certes, la chaîne est une solution robuste, surtout sur un pignon fixe, mais il faudra penser à la nettoyer régulièrement.

© Transition Vélo

Un dernier mot sur le freinage, assuré par des freins à disque hydrauliques Tektro, avec un disque de 180 mm à l’avant et 160 mm à l’arrière. Rien à dire, ça freine bien. On peut doser correctement, ralentir en douceur ou s’arrêter en urgence si besoin.

Equipement

Decathlon a fait le choix de livrer un vélo tout équipé de série avec son LD 920 E. Cela colle avec le positionnement haut-de-gamme du vélo mais également avec sa volonté d’être, d’emblée, un partenaire idéal pour tous les trajets du quotidien.

Pas de bavette à l’avant et un garde-boue qui ne descend pas assez bas, attention aux projections d’eau sur les chaussures © Transition Vélo

On y trouve donc une béquille arrière solide qui n’a aucun mal à maintenir le vélo debout, même bien chargé. Un porte-bagage à la norme 27 kg pouvant accueillir si besoin un siège enfant. Des garde-boue bien intégrés dont le seul défaut est l’absence de bavette à l’avant : attention aux bouts de chaussures mouillées par temps humide ou suite aux passages de flaques.

Ce n’est pas tout, la chaîne est également protégée par un carter sur-mesure sur la partie supérieure, afin de protéger les bas de pantalons. Carter qui tient en place à l’aide de trois vis qu’il faudra parfois ôter afin d’entretenir l’intégralité de la transmission.

Quant à la visibilité, elle est assurée par des éclairages avant et arrière bénéficiant d’un bel effort d’intégration (notamment le feu avant qui trouve place dans l’ensemble potence/écran central). Il bénéficie d’une commande au guidon pour gérer l’allumage et l’extinction et sa puissance (30 lux) est plutôt confortable dans les zones bénéficiant de l’éclairage public. En pleine nuit, cela reste néanmoins trop juste à nos yeux si la rue n’est pas éclairée pour être parfaitement efficace et garantir une bonne sécurité.

Le feu avant est intégré à la potence © Transition Vélo

Enfin, il ne faut pas l’oublier : un antivol de cadre est présent à l’arrière du vélo. Avec sa clé prisonnière, il permet de bloquer la roue en un tour de serrure pour sécuriser le vélo lors des arrêts minutes. Il est même compatible avec les chaînes de type « plugin » qui permettent d’ajouter un point d’attache sécurisant en utilisant la même clé. Les inserts sur le cadre permettront d’ajouter un porte gourde ou un antivol à segments, entre autres.

Le seul petit défaut sur ce point est à chercher du côté de la sonnette, au tintement trop timide à notre goût. Elle est complétée par un « klaxon » proposé au niveau de la commande principal, et dont le « bip bip » est aussi ridicule qu’inefficace en ville. Fort heureusement, Decathlon promet de livrer les exemplaires commerciaux du LD 920 E avec un autre modèle de sonnette plus efficace.

Commande à gauche, sonnette à droit, ordinateur de bord au centre © Transition Vélo

Autre bon point, le vélo adopte un ordinateur central simple mais efficace. Logé au niveau de la potence, il n’y a pas besoin de le détacher pour se prémunir d’un éventuel vol. Son écran couleurs est particulièrement lisible – même en plein soleil – et la commande composée de deux boutons (haut et bas) et d’un joystick facilitent une prise en main enfantine.

On navigue en effet entre les différents écrans (vitesse instantanée, batterie restante, autonomie estimée et distance parcourue), les modes d’assistance (Off, Eco, Tour et Turbo) et le réglage de la fréquence de pédalage sans la moindre difficulté, y compris avec des gants. Cette console centrale a même le bon goût d’afficher l’heure en permanence. C’est tout bête, mais c’est très pratique lorsque l’on court de rendez-vous en rendez-vous.

En revanche, aucun système de navigation n’est intégré. Decathlon nous a expliqué qu’il était encore trop complexe d’intégrer une telle fonctionnalité sans prendre le risque d’ajouter une couche de complexité supplémentaire à l’électronique du vélo, avec le risque d’obsolescence qui l’accompagne. Ceux qui voudraient utiliser un support de smartphone au guidon pour se laisser guider par le service de navigation de leur choix seront toutefois heureux d’apprendre qu’un port USB-C est présent, permettant de charger son portable.

A noter, enfin, que le vélo est connecté. Il peut être relié à l’application Decathlon Mobility, qui permet d’accéder à quelques statistiques sur ses trajets mais aussi – et surtout – à la géolocalisation du vélo. En effet, un tracker GPS est intégré et on peut ainsi savoir ou se trouve le vélo et être prévenu s’il est déplacé à notre insu. Une arme de lutte contre le vol offerte la première année, puis facturée 2€ par mois ensuite. Le vélo peut aussi être couvert contre les dégradations, la casse et le vol (même sur la voie publique) par une assurance optionnelle.

Autonomie et charge

S’il est lourd, c’est aussi parce que le Btwin LD 920 E est équipé d’une grosse batterie d’une capacité de 702 Wh. Elle prend place dans le tube diagonal et son extraction est, évidemment, protégée par une serrure.

Un tour de clé est la batterie s’extrait facilement du tube diagonal © Transition vélo

Bon point, en sortant de son emplacement elle libère automatiquement une petite poignée bien pratique pour la transporter. Il n’y a pas de cache à retirer pour y accéder, l’une de ses faces venant directement finir le design du tube. Elle est cerclée d’un joint en caoutchouc garantissant l’étanchéité de ce compartiment.

Qui dit grosse capacité, dit grosse autonomie… sauf mauvaise surprise. En effet, on imagine que le moteur Owuru et sa transmission continue intégrée consomment pas mal d’énergie. Mais bonne nouvelle, le rayon d’action du LD 920 E est très confortable. C’est bien simple, à chaque cycle de charge, nous avons parcouru environ 90 km alors même que nous testons toujours l’autonomie des vélos électriques dans leur mode de fonctionnement le plus performant, ici Turbo.

Bien pensé, la petite poignée pour transporter plus facilement la (grosse) batterie du vélo © Transition Vélo

Certains confrères avec qui nous avons échangé autour de ce test ont relevé une autonomie plus proche des 60 km. Bien sûr, poids du cycliste (près de 80 kg en ce qui me concerne), dénivelé des parcours, conditions météo (vent) sont autant de paramètres qui vont jouer sur l’autonomie réelle des vélos. Sans doute aussi qu’utiliser ce bloc moteur en réduisant la fréquence de pédalage et en y investissant de la fibre musculaire permet d’optimiser l’autonomie du vélo.

L’autonomie du vélo, selon nos propres constatations, est donc excellente. Mais attention, il faut savoir qu’une fois les derniers 20% de batterie restante disponible, le vélo va automatiquement brider son assistance au niveau Tour. Rien de très grave, les performances de ce mode restent plus qu’honorables et le vélo conserve toutes ses qualités. A 10% s’enclenche le mode Eco. C’est déjà un peu moins rigolo, surtout pour qui voudrait pouvoir continuer de profiter de l’assistance à plein sur quelques kilomètres.

Le joint en caoutchouc qui cercle l’emplacement de la batterie n’est sans doute pas la solution la plus esthétique © Transition Vélo

Si l’on peut comprendre que Decathlon réduise les performances du vélo pour maximiser son autonomie afin d’éviter autant que faire se peut la panne sèche, on a tout de même été très surpris de voir l’assistance se couper à 5% de batterie. Non, finir son trajet sans assistance n’est – pour le coup – pas exactement une partie de plaisir, surtout avec un vélo de 27 kg entre les jambes.

On se souvient alors que les responsables du produit chez Decathlon nous avaient parlé d’une réserve de batterie conservée pour faire fonctionner la variation continue. Et c’est exactement de ça qu’il s’agit : cette réserve de 5% permet d’alimenter le moteur qui gère le développement du vélo (ainsi que les éclairages et l’écran central).

Le port de charge est complété d’un indicateur du niveau de batterie à leds © Transition Vélo

Pour finir, signalons que le Btwin LD 920 E est fourni avec un chargeur rapide 4A, qui recharge l’ensemble des cellules de cette grosse batterie de 702 Wh en environ 4h30. Une charge de 20 à 80% qui permet de récupérer une cinquantaine de kilomètres d’autonomie se fait, elle, en un peu plus de 2h. Attention, il n’y a pas de port de charge présent sur le cadre du vélo. En effet, il faudra obligatoirement sortir la batterie de son emplacement pour la brancher, ce qui pourra être perçu comme un petit défaut pour ceux qui disposeraient d’une prise de courant à proximité du stationnement du vélo.

Conclusion

Pour

  • Un moteur puissant et réactif qui fait oublier le poids du vélo
  • La variation continue d'une fluidité bluffante
  • Parfaitement équipé pour une utilisation quotidienne
  • Tout est automatique mais on prend du plaisir
  • Une excellente autonomie
  • Freinage performant
  • Console centrale bien lisible
  • Commande au guidon simple et efficace

Contre

  • Absence de port de charge sur le cadre
  • Vélo lourd à porter/déplacer
  • Bridage à 27 km/h même quand on a envie d’y mettre plus de jambes
  • Garde-boue trop court à l'avant
  • Klaxon gadget et inutile
  • Soudures de cadre assez visibles

Note

8.5

Le Btwin LD 920 E n'est pas dénué de petits défauts. Cela ne l'empêche pas d'être un vélo de ville électrique particulièrement réussi et grisant à piloter malgré son poids. Son moteur fonctionne au poil et son parti-pris sans vitesse est particulièrement adapté à une utilisation urbaine. Vraiment tout équipé, il sera un compagnon idéal au quotidien. Nous avons été bluffés par son fonctionnement fluide et réactif, ainsi que par son autonomie très confortable. Un super vélo qui cache derrière des lignes sobres un fidèle compagnon qui saura égayer tous ses trajets.

Confort
8
Performances
8.5
Equipement
8.5
Autonomie
9

Caractéristiques

  • Prix
    2999 €
  • Matériau cadre
    Aluminium
  • Position moteur
    Central (pédalier)
  • Moteur
    Owuru
  • Couple moteur
    65 Nm
  • Capacité batterie
    702 Wh
  • Diamètre de roue
    28" (700)
  • Pneus

    Vittoria E-Randonneur Tech

  • Type de freins
    Disque hydrauliques
  • Freins

    Tektro R280

  • Tige de selle suspendue
    Non
  • Garde-boue
    Oui
  • Antivol de cadre
    Oui
  • Porte-bagage
    Oui
  • Poids
    26.1 kg
  • Eclairage arrière

    Eclairage avant 30 lux

  • Eclairage avant

    Eclairage arrière 3 candelas


En banlieue parisienne, ce quadra père de 2 enfants pratique le vélo au quotidien de manière (assez) sportive, sur route et en dehors. A des envies de longues randonnées à la découverte de nouveaux paysages.