Casques Publié le 14 mars 2025

Test – Cosmo Fusion+ : un casque vélo urbain connecté et complet

Avec son Fusion+, la marque française Cosmo Connected entend proposer un casque de vélo urbain connecté et associé à une assurance qui se montre à la fois simple et efficace.

Pour

  • Elegant et bien fini.
  • Visière efficace.
  • Boucle Fidlock pratique.
  • Confortable et pas trop lourd.
  • Module lumineux détachable.
  • Feu arrière bien visible.

Contre

  • Taille unique (assez grand).
  • Application mobile ET compte obligatoires.
  • Nécessité de lancer un trajet dans l’app pour certaines fonctions.
  • Clignotants seulement à l’arrière.
  • Commande non sécurisée sur le guidon.
6.5

Élégant et confortable, le casque Cosmo Fusion+ est un très bon modèle urbain. Nous sommes finalement un peu moins convaincus par ses fonctionnalités connectées, avec un éclairage à l’arrière uniquement qui limite l’intérêt des clignotants. L’obligation de créer un compte et d’utiliser une application pour bénéficier des fonctions du casque nous parait un peu trop contraignant au quotidien.

Présentation

Cosmo Connected s’est fait remarquer il y a quelques années avec son éclairage Cosmo Ride. Un dispositif dédié aux vélos qui offre plus de visibilité aux cyclistes et apporte des fonctions connectées. Forte de son succès, la société a lancé plus récemment son casque Cosmo Fusion+, qui intègre directement un emplacement dédié au Ride.

Le casque Fusion+ bénéficie d’une visière fumée (catégorie 1) et profite de fonctions d’éclairage telles que des clignotants, un feu de position et un feu-stop. Ce casque urbain propose également des fonctionnalités de géolocalisation et de détection des chutes. Enfin, Cosmo Connected a noué un partenariat avec Allianz pour que ses clients bénéficient d’une assurance les couvrant en cas d’accident. Cette assurance est proposée pour 12 mois aux acheteurs du Cosmo Fusion+, elle couvre uniquement le porteur du casque et pas son vélo. Nous y reviendrons plus bas.

Le Cosmo Fusion+ est proposé dans pas moins de 15 coloris, mais dans une seule taille, pour des tours de tête de 55 à 60 cm. Le casque, accompagné du module lumineux et de sa télécommande sont vendus à 199 €.

Construction et ergonomie

Visuellement, le casque Cosmo Fusion+ est vraiment réussi. Il reste sobre, avec sa forme de bol aux accents résolument urbains. Avec sa visière légèrement fumée (protection solaire de catégorie 1), il convient parfaitement pour des trajets domicile-travail, sans avoir l’air d’un coureur du Tour de France.

Comme la plupart des casques actuels, le Cosmo Fusion+ profite d’une coque externe moulée sur le polystyrène interne. Les finitions du casque sont exemplaires et rien ne semble laissé au hasard.

Cosmo Connected annonce un poids de 452 grammes et – c’est plutôt rare – nous confirmons ce poids. Notre balance nous indique même 449 g. Pour un casque doté d’une visière et d’un système d’éclairage, c’est plutôt pas mal. Pour comparaison, un Overade Life pèse plus de 600 grammes et un Giro Ethos Shield Mips s’affiche à 500 grammes. Notez toutefois que, contrairement à ses concurrents cités ici, le Fusion+ n’intègre pas d’éclairage à l’avant, mais uniquement à l’arrière.

Sur la tête, le Cosmo Fusion+ se montre assez agréable. Néanmoins, le fait qu’il soit proposé en taille unique, pour des tours de tête de 55 à 60 cm, le rend un peu moins adapté à chaque morphologie. Pour notre testeur, la profondeur du casque fait que la visière se retrouve très près du nez. Il suffit alors de l’avoir un peu long pour que le casque devienne gênant.

Avec un tour de tête de 57,5 cm, nous trouvons que le casque conserve pas mal de jeu de chaque côté. Toutefois, lorsque le casque est bien serré à l’aide de la molette, il reste plutôt bien en place. La molette du réglage occipital ne peut pas être ajustée en hauteur, dommage, car cela permet de s’adapter encore mieux aux différentes formes de crâne. L’espace au-dessus de la molette est selon nous insuffisant pour faire passer confortablement une queue de cheval. Cyclistes à cheveux longs, soyez avertis.

L’intérieur du casque est couvert de mousses détachables. Celles-ci se montrent confortables, même sur de longues sessions à vélo, casque sur la tête. Les sangles s’ajustent pour leur part très bien sous les oreilles. Encore une fois, la taille unique impose une sangle assez longue et les « petites têtes » trouveront alors une extrémité pendouillant d’un côté.

Très bon choix en revanche que celui de l’attache Fidlock. Cette dernière se montre vraiment très pratique à mettre et à enlever, même d’une seule main et même avec des gants. Pour compléter le confort du casque Fusion+, Cosmo propose une petite protection qui s’enroule autour de la sangle pour adoucir le contact entre elle et le cou.

Avec 8 trous d’aération, le Cosmo Fusion+ est correctement ventilé pour un usage urbain. Cela reste un peu limité selon nous pour la période estivale, mais offre une bonne protection passive en cas de pluie en revanche.

La visière offre pour sa part un masque large et bien enveloppant. La protection contre la pluie est efficace. L’air froid passant en revanche un peu plus facilement sur les côtés. Ce n’est pas rédhibitoire, mais la protection est moins efficace ici qu’avec l’Overade Life, par exemple. Les porteurs de lunettes de vue ou de soleil trouveront une place suffisante pour leur monture sous la visière.

La visière est légèrement fumée et atténue donc les effets du soleil. Cette coloration légère fait à l’inverse perdre un peu en luminosité à la nuit tombée. Cela reste acceptable en ville, lorsque l’éclairage public est présent.

Pour l’éclairage, Cosmo intègre tout simplement un emplacement pour son module Ride. Un emplacement situé à l’arrière qui permet d’insérer et d’ôter facilement le système lumineux. Le casque peut donc être utilisé dans sa lumière et gagner une cinquantaine de grammes. Une bonne chose également pour les questions de réparation en cas de problème sur le module lumineux. En cas de chute et de casque hors service, il ne semble malheureusement pas possible d’acheter le casque Fusion+ « nu », sans module Ride. Dommage.

Premier écueil, il faut obligatoirement utiliser l’application mobile Cosmo Connected et y créer un compte avec son adresse email pour utiliser le casque. En effet, même si l’on ne souhaite pas profiter de toutes les fonctions, le simple appairage de la commande au guidon avec le module d’éclairage se fait via l’application smartphone.

L’application offre des fonctionnalités variées. Elle permet tout d’abord d’avoir un oeil sur les appareils Cosmo connectés, leur niveau de batterie et les éventuelles mises à jour à effectuer. Depuis l’application, on accède également à la notice de chaque élément. Pour le casque, il est permis de régler plusieurs paramètres : activation du feu-stop, délai d’extinction automatique, allumage automatique… Les menus sont clairs et simples à utiliser.

Malgré l’affichage d’une carte sur la page d’accueil de l’application, il n’est pas possible de planifier un itinéraire via celle-ci. Il est en revanche possible d’enregistrer son itinéraire, afin d’accéder à des informations basiques par la suite : distance parcourue, vitesse moyenne/max, durée, le tout avec un affichage par semaine, mois ou année. Cela nous semble finalement trop léger pour être vraiment intéressant.

Lancer l’enregistrement du trajet est indispensable pour bénéficier de certaines fonctions. C’est le cas par exemple de la détection de chute. Cette fonctionnalité permet d’avertir entre 1 et 3 contacts en cas de chute en leur envoyant un SMS. Pour la détection, le casque Cosmo Fusion+ se base sur un gyroscope dont les informations sont transmises à l’application.

Le fait de lancer obligatoirement un trajet sur l’application Cosmo est assez contraignant. Néanmoins, cela se comprend dans la mesure où le simple fait de faire tomber son casque, ou de le déplacer un peu vite en le portant, pourrait déclencher une alerte non voulue.

Un casque doté de fonctions avancées exige d’être allumé pour fonctionner, vous vous en doutez. Pour éviter les oublis d’allumage et d’extinction, le Cosmo Fusion+ s’allume et s’éteint automatiquement. L’allumage se fait à la détection d’un mouvement et l’extinction après une période d’immobilité dont on peut choisir la durée.

Cela permet certes de ne pas oublier d’allumer ou d’éteindre son casque, mais on se retrouve alors avec un casque qui va clignoter lorsqu’il est tenu en main. Il faut alors éteindre le module lumineux, et ce n’est pas une sinécure. Lorsque le module est monté sur le casque, le bouton physique de celui-ci est assez peu accessible. Il s’agit en plus d’un bouton tactile et le localiser du bout du doigt n’est pas forcément évident. Il nous est arrivé plusieurs fois de finir par retirer carrément le module du casque pour pouvoir l’éteindre.

Les fonctions lumineuses de Cosmo sont assez nombreuses. L’éclairage rouge à l’arrière du casque est uniquement fixe, comme l’exige désormais la loi. Il est possible de choisir l’intensité de l’éclairage pour qu’il reste suffisamment visible en toutes circonstances. Un mode automatique adapte la puissance à la luminosité ambiante. La puissance maximale ne suffit pas à l’éclairage de rester visible en plein soleil.

La fonction feu-stop est intéressante sur le papier. Lorsqu’on freine, l’intensité de l’éclairage augmente pour avertir les usagers qui se trouvent derrière nous. Cependant, cette fonctionnalité est basée sur un accéléromètre et une latence demeure entre le freinage et l’augmentation de l’intensité. Le feu-stop s’éclaire alors qu’on a déjà commencé à ralentir. Sur ce point le système d’Overade, couplé à un capteur sur le levier de frein, nous parait plus intéressant.

Enfin, le Cosmo Fusion+ propose des clignotants pour indiquer ses changements de direction. Là encore, l’idée est intéressante sur le papier. Les cyclistes qui ne sont pas à l’aise avec le fait de lâcher le guidon d’une main pour tendre le bras et indiquer qu’ils tournent peuvent se sentir rassurer par un système qui demande simplement d’appuyer sur un bouton avec le pouce.

Il faut tout de même caser la commande au guidon, ce qui n’est pas toujours facile, surtout sur les vélos électriques. Il faut trouver une place parmi les commandes de dérailleur, la sonnette, les commandes de l’assistance électrique et une éventuelle tige de selle télescopique. La fixation de la commande se fait facilement à l’aide de bandes élastiques. Le tout reste bien en place, mais n’est absolument pas sécurisé sur le guidon. Le vol de cette commande reste assez facile lorsque le vélo est stationné. Le système d’attache reste trop pénible pour être enlevé et remis à chaque fois, malheureusement.

Dans la pratique, une limite majeure est présente ici : le signal n’est visible que depuis l’arrière. On ne peut donc pas se reposer uniquement sur ces clignotants pour indiquer un changement de direction en toute sécurité. Les usagers arrivant de l’avant, ou même sur un côté, ne peuvent pas voir le signal clignotant. Cela disqualifie selon nous cette fonctionnalité.

Pour la recharge, il faut détacher le module lumineux du casque pour accéder au port micro-USB. Dommage de ne pas avoir fait passer ce connecteur à l’USB-C, plus actuel. Nous avons pu utiliser quotidiennement le casque Cosmo Fusion+ pendant une dizaines de jours sans avoir à nous soucier de son niveau de batterie.

Sécurité

Le casque Cosmo Fusion+ répond aux exigences de la norme NF EN 1078 qui encadre les casques de vélo. Il n’a pas fait l’objet d’un test approfondi par l’Université Virginia Tech ou Certimoov. Deux organismes qui poussent les tests au-delà des normes. Le Fusion+ ne profite pas de technologie de protection particulière comme MIPS.

En revanche, l’éclairage à l’arrière apporte un petit surplus de sécurité en permettant au cycliste d’être plus visible. Nous ne considérons pas les clignotants comme un atout ici, comme nous l’avons expliqué plus haut.

Une assurance intégrée

Cosmo Connected propose aux acheteurs du Fusion+ d’être couvert pendant 1 an par une assurance Allianz. Cette dernière ne couvre que le cycliste et pas son vélo, en proposant notamment une couverture en cas d’accident jusqu’à 50 000 €.

Il faut alors bien penser à activer cette assurance dans l’application pour en bénéficier. Il faut également, pour être couvert, avoir activé le suivi de trajet dans l’app Cosmo Connected et que le casque soit effectivement allumé et appairé.

En détaillant les conditions d’indemnisation, on découvre que seuls les accidents menant à un décès ou une invalidité permanente supérieure à 15 % sont couverts. Sont exclus également les accidents alors que le bénéficiaire transportait un passager (même dans le respect de la loi). Ce qui semble exclure les parents circulant avec un enfant. Tout cela limite finalement la portée réelle de cette assurance.

Si vous souhaitez assurer votre vélo, vous pouvez jeter un oeil à notre comparatif dédié.

Conclusion

Pour

  • Elegant et bien fini.
  • Visière efficace.
  • Boucle Fidlock pratique.
  • Confortable et pas trop lourd.
  • Module lumineux détachable.
  • Feu arrière bien visible.

Contre

  • Taille unique (assez grand).
  • Application mobile ET compte obligatoires.
  • Nécessité de lancer un trajet dans l'app pour certaines fonctions.
  • Clignotants seulement à l'arrière.
  • Commande non sécurisée sur le guidon.

Note

6.5

Élégant et confortable, le casque Cosmo Fusion+ est un très bon modèle urbain. Nous sommes finalement un peu moins convaincus par ses fonctionnalités connectées, avec un éclairage à l'arrière uniquement qui limite l'intérêt des clignotants. L'obligation de créer un compte et d'utiliser une application pour bénéficier des fonctions du casque nous parait un peu trop contraignant au quotidien.

Construction et ergonomie
6.5
Sécurité
6

Caractéristiques

  • Prix
    199 €
  • Pratique
    Urbain
  • Nombre d'aérations
    8
  • Filet anti-moustiques
    Non
  • Tailles casque
    TU (55-60 cm)
  • Type de fermeture
    Magnétique
  • Éclairage
    Arrière
    Clignotants
    Feu stop
  • Poids (g)
    452 g
  • Visière
    Oui
  • Intégral
    Non

Journaliste à vélo, expatrié dans le Luberon. Persuadé d'être un sniper de l'humour, qui ne rate jamais sa cible.