Traceurs GPS Publié le 29 septembre 2024

Test – Chipolo One Point : le petit tracker vélo compatible avec tous les smartphones Android

A l’image de l’AirTag pour les appareils Apple ou du SmartTag pour les appareils Samsung, le One Point de Chipolo est un tracker GPS. Mais ce modèle est compatible avec tous les smartphones Android (ou presque), ce qui devrait pouvoir faire la différence.

Pour

  • La plus grande couverture réseau théorique.
  • Fonctionne avec tous les smartphones Android.
  • Haut-parleur puissant.
  • Trou intégré pour faciliter la fixation.
  • Pile CR2032 facile à remplacer.
  • Résistance à l’eau (IPX5).

Contre

  • Pas de support vélo disponible (sauf impression 3D).
  • Pas de prise en charge de l’UWB (Ultra Wide Band).
  • Intérêt du bouton ?
  • Impossible de localiser la balise via un site web.
7

Le Chipolo One Point est un l’un des rares traqueurs à être compatible avec tous les smartphones Android grâce au réseau « Localiser » de Google. Cependant, et ce malgré le nombre important de smartphones Android en circulation, pour l’instant, ce réseau manque encore de réactivité, mais les choses ne peuvent que s’améliorer. Le One Point de Chipolo est une balise assez basique qui se démarque surtout par son haut-parleur qui facilite la localisation en extérieur. Le gros point faible reste l’absence d’accessoires compatibles obligeant à passer par l’impression 3D.

Présentation

Le One Point de Chipolo est une petite balise Bluetooth qui permet de localiser sa position en utilisant le tout nouveau réseau Find My Device de Google annoncé au début d’année. A l’image des AirTag d’Apple ou des SmartTag de Samsung, la location de la balise se fait grâce aux smartphones Android qui passent à proximité et renvoient ainsi la position de la balise de manière sécurisé (comprenez chiffré) au propriétaire. Ce dernier est le seul à connaitre la position du traqueur.

Le Chipolo One Point à gauche avec son petit trou pour l’accrocher à un porte-clés et l’AirTag d’Apple à droite, plus petit, mais sans moyen de fixation.

Sur le papier, l’avantage du réseau Find My Device de Google est le nombre très important d’appareils Android en circulation ce qui devrait permettre de disposer d’une localisation précise et rapide… du moins en théorie, car pour l’instant, comme nous allons le voir, ce n’est pas encore le cas.

Le Chipolo One Point mesure 37,9 mm de diamètre pour une épaisseur de 6,4 mm. Il est alimenté par une pile bouton CR2032 que l’on trouve assez facilement. Chipolo annonce une autonomie d’un an. Nous préférons les traqueurs qui fonctionnent avec ce type de batterie standard et facilement remplaçable qu’une batterie propriétaire rechargeable dont la durée de vie est toujours limitée.

La pile CR2032 est facile à changer sans outil spécifique. Il faut juste un trombone ou une pointe de crayon pour la faire sortir de son logement. Le capot s’ouvre avec les ongles.

Le Chipolo One Point est résistant aux éclaboussures avec une certification IPX5. Il n’est donc pas étanche, mais devrait pouvoir résister à une pluie fine. Placé sous la selle par exemple, le Chipolo One Point ne craint quasiment rien.

Chipolo annonce une portée de 60 mètres pour le Bluetooth (sans obstacle) et un volume de 120 dB(A) pour le haut-parleur intégré. La balise est également équipée d’un petit trou pour y faire passer un anneau de porte-clés ou des colliers de serrage (plus utile pour fixer le traqueur sur un vélo.

La localisation du Chipolo One Point nécessite un smartphone ou une tablette sous Android 9 ou une version plus récente avec l’application Localiser mon appareil de Google.

Le ONE Point de Chipolo est vendu environ 35 €, mais il est également disponible en lot de quatre pour environ 100 €, ce qui peut être utile si on veut mettre des balises sur ses clés ou un sac en plus de localiser son vélo.

Fonctionnement

Le Chipolo One Point fonctionne de la même manière que les AirTag d’Apple ou le SmartTag de Samsung. Le traceur One Point envoie un signal aux autres appareils présents dans la zone. Si ces AirTag et SmartTag se limitent aux réseaux respectifs des appareils Apple et Samsung Galaxy, le Chipolo One Point fonctionne avec le nouveau réseau Localiser de Google lancé en avril 2024 compatible avec tous les smartphones disposant d’Android 9, une version sortie en 2018… La plupart des smartphones et des tablettes Android sont donc compatibles avec le réseau Localiser de Google.

La force du réseau Google est le nombre d’appareils présents sur le marché. Fin 2022, on comptait environ 3 milliards d’utilisateurs Android avec plus d’un milliard de smartphones Android vendus en 2021. En France, sur les 48,4 millions de personnes équipés d’un smartphone en 2020, 70 % sont équipés d’un smartphone Android, soit plus de 33 millions d’utilisateurs. A cela s’ajoute également les produits connectés Nest de Google (enceintes, écran, Chromecast, point d’accès Wi-Fi, détecteur de fumée, caméra, sonnettes vidéo et thermostat) qui peuvent également détecter les appareils du réseau Localiser de Google.

L’appareil Android à proximité du Chipolo One Point transmet la position de manière transparente sans que le possesseur du smartphone n’ait quelque chose à faire. L’envoi de la position est chiffré de bout en bout de sorte que seul le propriétaire du traceur accède aux informations sur le nom et la position du traqueur.

Ça, c’est pour la théorie. Dans la pratique, les smartphones Android sont configurés par défaut avec une restriction du positionnement des balises. En effet, il faut premièrement que les smartphones Android soient configurés pour rejoindre le réseau « Localiser mon appareil » de Google ce qui n’est pas toujours le ça par défaut. De plus, même sur les Google Pixel par exemple, la localisation des appareils hors connexion se fait uniquement dans les zones très fréquentées… sans plus de précisions sur les zones concernées. Google évoque les rues passantes et les aéroports.

Il faut se rendre dans les Réglages > Google > Localiser mon appareil puis cliquer sur « Localiser vos appareils hors connexion » qui ne semble pourtant être qu’un simple texte sans aucune option. Vous pouvez ensuite choisir l’option « Avec ce réseau partout » afin de Localiser les objets mêmes dans les zones peu fréquentées.

Installation

L’installation du Chipolo One Point est simple. Il suffit de presser le Chilopo entre son pouce et l’index pour l’activer puis de le placer à côté de son smartphone Android, ici un Google Pixel 8. Dommage que le bouton ne serve que pour cette première association.

La connexion avec un smartphone Android se fait facilement comme ici avec le Pixel 8 de Google.

L’interface vous invite ensuite à installer l’application « Google Localiser mon appareil » si elle n’est pas déjà présente. Ensuite, la position du ONE Point est visible sur l’application Localiser, tout simplement.

Il est possible de changer le nom de la balise dans l’application et de définir une catégorie. Dans notre cas, nous avons choisi logiquement un vélo. L’icône change alors pour un vélo.

L’application permet de faire sonner le tracker, de le localiser, de partager avec une personne afin d’éviter que cette personne ne reçoive des notifications de suivi et qu’elle puisse aussi localiser le vélo ou bien encore de signaler la balise comme perdue.

Le mode perdu permet de recevoir une notification lorsque la balise est localisée. On peut également mettre des informations comme un message, son email et son numéro de téléphone. Ces informations sont accessibles à ceux qui retrouvent la balise en approchant le smartphone. La transmission des informations se fait via NFC (RFID). A noter que ces informations s’affichent bien sur un appareil Android, mais pas sur un iPhone.

En pratique

Contrairement à Samsung et son SmartTag 2, Chipolo ne propose pas de support officiel pour vélo et il est assez compliqué de trouver des modèles compatibles à l’heure décrire ces lignes.

Le support en 3D…

En revanche, on trouve facilement les plans 3D de support de Chipolo One Point pour porte-bidon. Nous avons donc imprimé notre support à l’aide d’une imprimante 3D (merci Guillaume !). Nous avons choisi un fichier 3D trouvé sur la plateforme Thingiverse. Si vous n’en avez pas, la plateforme Etsy permeLt d’acheter des pièces en 3D imprimées par des particuliers. On y trouve ce fameux support vélo pour Chipolo One Point, mais il faut compter environ 18 €. Nous sommes également tombé sur ce support Chipolo One Point spécifique pour le vélo cargo Moustache Lundi 20.5 qui vient se cacher derrière le feu arrière.

Le support est basique et il n’y a pas d’orifice pour évacuer l’eau ou permettre au son du haut-parleur intégré de se faire mieux entendre, mais il permet de fixer le Chipolo One Point sur n’importe quel vélo équipé de trous de fixation pour un porte-bidon.

Nous avons réutilisé les vis antivols fournies dans le Support AirTag pour vélo Gmili avec vis antivol que nous avons testé en même temps que l’AirTag d’Apple.

Pour camoufler au mieux le support, l’idéal est de l’installer sous un porte-bidon afin de rendre les voleurs moins suspicieux. Une fois monté sur le vélo, il n’y a plus rien à faire, si ce n’est attendre que le vélo disparaisse.

La localisation s’effectue facilement sur la carte via l’application Localiser de Google. En revanche, l’actualisation de la position n’est pas instantanée. Il nous a fallu parfois attendre une heure, voire même 1h30 pour pouvoir localiser la balise. Idem lorsque le Chipolo One Point est déclaré comme égaré. Il faut parfois atteindre de longues minutes avant que la position ne soit signalée. Cela peut poser des problèmes lors du vol d’un vélo. En effet, il est conseillé de réagir rapidement pour retrouver son vélo. En quelques heures, le vélo peut déjà avoir changé de ville. On estime qu’au bout de 48 heures, les chances de retrouver son vélo s’amenuisent grandement (ils sont souvent chargés dans des camions pour être revendus à l’étranger cf. ce reportage de Biclou).

Une fois sur place, la localisation précise se fait en utilisant le Bluetooth. Le Chipolo One Point n’est pas équipé de la technologie UltraWide Band (UWB) présente sur l’AirTag d’Apple et le SmartTag 2 de Samsung. Il faut donc prendre son mal en patience et se déplacer dans la zone en espérant que le signal s’améliore. Le temps de réponse est assez long et parfois on s’éloigne déjà de l’objet que l’application affiche toujours un bon signal.

Le bon point est le volume sonore du haut-parleur intégré. Annoncé à 120 dB(A), ce dernier est effectivement plus puissant que ceux que l’on trouve sur les modèles concurrents. On peut entendre le son de la balise à quelques mètres même en extérieur alors que c’est plus compliqué avec un AirTag par exemple.

Comme avec les produits concurrents, le Chipolo One Point ne peut pas être localisé depuis un site Internet (si l’on perd son smartphone par exemple).

Rappelons également que si le système de localisation reste efficace en extérieur grâce au positionnement sur une carte puis une localisation précise à l’aide du smartphone, il l’est beaucoup moins lorsque le vélo est placé dans un espace privé : un garage à vélo d’immeuble, une cave, en sous-sol ou même dans un appartement en hauteur. Dans la plupart des cas, le smartphone ne pourra pas capter le signal Bluetooth du traqueur. Il faut alors se balader dans la résidence en espérant que la balise réponde. Une fois localisé, on peut se trouver face à une porte close…

En cas de vol, les forces de l’ordre ne sont pas toujours disposées à intervenir sur la base de la localisation d’un tracker. De plus, il vaut mieux que votre vélo soit marqué et inscrit au Fichier national unique des cycles identifiés (Fnuci), ce qui facilitera l’intervention et la restitution du vélo.

C’est un peu le paradoxe des balises de type AirTag, SmartTag et donc de ces nouveaux modèles compatibles avec le réseau « Localiser de Google », elles peuvent être localisées à l’intérieur dans un bâtiment, un parking ou même une cave en sous-sol sans aucun accès au réseau cellulaire ou GPS par un simple smartphone compatible qui passerait devant, mais la localisation précise par le propriétaire peut s’avérer ensuite un peu plus compliquée.

Autonomie

Nous utilisons le Chipolo One Point depuis un peu plus d’un mois et il est donc compliqué de mettre en défaut l’autonomie annoncée pour un an. Nous n’avons pas constaté de baisse du niveau de la batterie. Il faut dire que l’information fournie par l’application est plutôt succincte : « Batterie OK », sans plus de précision. Dans tous les cas, la balise utilise une pile CR2032 assez facile à trouver et surtout à remplacer.

Conclusion

Pour

  • La plus grande couverture réseau théorique.
  • Fonctionne avec tous les smartphones Android.
  • Haut-parleur puissant.
  • Trou intégré pour faciliter la fixation.
  • Pile CR2032 facile à remplacer.
  • Résistance à l'eau (IPX5).

Contre

  • Pas de support vélo disponible (sauf impression 3D).
  • Pas de prise en charge de l'UWB (Ultra Wide Band).
  • Intérêt du bouton ?
  • Impossible de localiser la balise via un site web.

Note

7

Le Chipolo One Point est un l'un des rares traqueurs à être compatible avec tous les smartphones Android grâce au réseau "Localiser" de Google. Cependant, et ce malgré le nombre important de smartphones Android en circulation, pour l'instant, ce réseau manque encore de réactivité, mais les choses ne peuvent que s'améliorer. Le One Point de Chipolo est une balise assez basique qui se démarque surtout par son haut-parleur qui facilite la localisation en extérieur. Le gros point faible reste l'absence d'accessoires compatibles obligeant à passer par l'impression 3D.

Installation
8.5
En pratique
7
Autonomie
7

Caractéristiques

  • Prix
    34 €

Amateur de vélo aussi à l'aise sur une roue que sur deux. Mon objectif : informer avec passion.