Test – Abus Skurb, le casque de vélo urbain façon skateboard à prix doux

Abus Skurb

Présentation

On fait difficilement plus simple que le Skurb d’Abus. Ce casque de vélo à forme arrondie adopte un style urbain. S’il est d’abord destiné à la pratique du vélo, son fabricant le positionne également comme un casque à tout faire côté sports de glisse, tels que le skateboard, le roller, la trottinette…

Il pourra à ce titre attirer les amateurs de BMX aux budgets serrés. En effet, le Skurb est commercialisé en trois tailles (de 52 à 61 cm de tour de tête) et six coloris, au prix conseillé de 65€. Il se classe ainsi parmi les casques de vélo les plus accessibles de la marque allemande.

Construction et ergonomie

Il suffit de poser les yeux sur l’Abus Skurb pour comprendre que l’on est en présence d’un casque résolument urbain qui, malgré sa grande simplicité, affirme un look plutôt branché et moderne. Le style bombé, la petite découpe autour de l’oreille et les nombreux coloris suffisent à lui donner du caractère.

C’est la version « titane » dont nous disposons pour ce test. Une sorte de gris irisé mat pour le coup vraiment sympa, tout en restant passe-partout. En taille L, convenant aux tours de tête allant de 58 à 61 cm, il est censé peser 335 g. Il affiche 343 g sur notre balance de précision, promesse presque tenue. Il est en tout cas relativement léger, sans pour autant se faire oublier sur la tête.

En effet, son design très enveloppant le rend, par nature, assez volumineux. Il descend également bien plus bas que l’immense majorité des casques de vélo, surtout sur le front. En pleine activité, on finit par s’y habituer, mais c’est un point dont il faut avoir conscience.

Ce casque est fabriqué de manière très classique, avec un coque extérieur rigide moulée à une mousse absorbante EPS (polystyrène expansé). Une structure de base complétée par un système de serrage réglable en circonférence mais également en hauteur à l’arrière du crâne, pour ajuster le positionnement de la roue en fonction de la forme de son os occipital. Une manière, également, d’offrir un peu de flexibilité à une zone où les personnes à cheveux longs feront passer une queue de cheval.

Dans tous les cas, ce système fonctionne bien et, une fois serré, le casque ne bouge plus. Il est également maintenu par une boucle en tissus très classique au niveau des jugulaires. L’ouverture au niveau des oreilles se règle à l’aide de deux petits clips plutôt pratiques, et les sangles viennent se fermer à l’aide d’une boucle classique. On apprécie le petit rembourrage en tissus doux au niveau de cette fermeture, qui évite les frottements désagréables.

Un rembourrage également présent à l’intérieur du casque, au niveau du haut du crâne, des tempes et du front. Cela permet au casque d’éviter de finir par faire mal sur de longues sorties, même si on trouve qu’Abus y a été un peu fort sur le rembourrage au niveau du front. En effet, cela accentue le fait que l’on sente beaucoup le casque sur l’avant. Ces mousses sont amovibles pour être lavées (voire remplacées) si besoin.

Pour le reste, on l’a dit, le casque est très simple dans son approche. Si l’on y trouve 12 évents pour aérer la tête, il n’y a pas réellement de création de flux d’air à l’intérieur du casque. Et ce même si 2 de ces aérations sont censées être des entrées (à l’avant) et les 10 autres des sorties. Ces aérations sont bienvenues et appréciées, mais n’empêchent pas certaines zones de la tête de chauffer durant l’effort. En hiver, cela peut être un avantage, mais les aérations (qui ne disposent pas de filets anti-insectes) prendront l’eau en cas de pluie.

Enfin, signalons que le Skurb d’Abus est un peu avare en termes de visibilité la nuit. Certes, le logo de la marque (à l’avant) et le nom du casque (sur le côté gauche) sont réfléchissants, tout comme une fine bande à l’arrière, mais c’est bien tout. On n’y trouve pas, non plus, de système d’attache pour une éventuelle petite led.

Sécurité

D’un point de vue sécuritaire, l’Abus Skurb est assez basique. S’il a l’avantage de bien enrober la tête, il ne dispose pas d’une technologie particulière de protection supplémentaire comme peuvent l’être les casques équipés MIPS, Kineticore ou encore WaveCell. C’est, après tout, assez logique compte tenu de son positionnement d’entrée de gamme.

Bien entendu, le Skurb a passé avec succès tous les tests de mise sur le marché européen et français, répondant à la norme CE-EN1078. Pour rappel, cette norme couvre notamment la construction du casque, sa capacité à absorber les chocs, son dispositif de maintien sur la tête ou encore ses sangles jugulaires. De ce point de vue là, tout est respectueux de la législation.

Malheureusement, ce casque n’a pas été testé sur les bancs de Virginia Tech ou Certimoov, dont les protocoles de tests rigoureux et indépendants font office de références sur le marché. Nous n’avons donc pas d’informations à vous donner concernant les résultats de test en laboratoire de cet Abus Skurb.