Test – Abus Pedelec 2.0, le casque vélo urbain presque toutes options

C’est l’un des best-sellers d’Abus sur le marché des casques de vélo urbains. Le Pedelec 2.0 mérite-t-il sa très bonne réputation ? C’est ce que nous allons voir.

Abus Pedelec 2.0

Présentation

Le Pedelec 2.0 est un casque de vélo pensé pour la ville particulièrement complet, proposé par le spécialiste de la sécurité allemand Abus.

Proposé au prix conseillé de 180€, il s’inscrit comme une solution haut-de-gamme et est parvenu à s’imposer parmi les références les plus populaires de la marque. Il se démarque de par l’intégration d’une cape de pluie et d’un éclairage Led rechargeable, en plus d’une petite visière sur l’avant.

Ce casque est décliné en une dizaine de coloris, du sobre au très voyant, ainsi qu’en trois tailles (S : 51-55 cm ; M : 52-57 cm ; L : 56-62 cm) pour seoir à un maximum de personnes. Il en existe également une version « ACE » disposant d’une visière de protection des yeux et de cache-oreilles amovibles, ainsi qu’une version MIPS intégrant la fameuse surcouche de sécurité.

Construction et ergonomie

En faisant le tour du Pedelec 2.0, on se rend vite compte que l’on a affaire à un casque relativement complet, proposant de multiples options en mettant l’accent sur le confort et la praticité. Un casque qui s’affirme dans un style résolument urbain, avec sa petite visière, sa forme assez englobante et ses multiples bandes réfléchissantes, améliorant sa visibilité.

Pour ce test, nous avons disposé de la version noire mate du casque, à la finition « velours ». Le revêtement externe est en effet assez doux et, surtout, a le bon goût de ne pas trop attraper les traces de doigts, contrairement à la plupart des casques à la finition brillante. Il faut savoir que pour ceux qui préfèrent, ce casque est également décliné dans des coloris très flashy (jaune, rouge, bleu…) ou plus sobres mais apportant tout de même un peu d’originalité (champagne, gris, bleu nuit…).

Dans sa taille L (convenant aux tours de tête entre 56 et 62 cm), il est censé peser 410 grammes. Sur notre balance de précision, il est pesé à 433 grammes. Clairement, ce n’est pas un poids plume. Cela ne veut pas dire pour autant qu’il n’est pas confortable à porter.

Relativement englobant et volumineux, le Pedelec 2.0 est le fruit d’une conception tout à fait classique, avec une coque extérieure rigide moulée avec une mousse EPS (polystyrène expansé) capable d’absorber les chocs.

Côté maintien, le casque bénéficie d’une roue de serrage micrométrique au niveau occipital, dont la hauteur peut être réglée afin de convenir à la morphologie de chacun, tout en facilitant le passage éventuel d’une queue de cheval.

Le système est complété par des sangles jugulaires en tissus, qui bénéficient d’un effet réfléchissant en finition. Celles-ci peuvent être réglées avec des écarteurs à clips sous les oreilles pour ne pas gêner ces dernières, et se terminent avec une boucle magnétique sous le menton. Une fioriture qui facilite la mise en place du casque et sa fermeture.

Toujours est-il qu’une fois bien réglé, le casque tient parfaitement en place et se fait relativement bien oublier durant l’activité. On l’a dit, il est plutôt lourd et imposant, mais il a l’avantage de jouir de mousses rembourrées nombreuses et bien placées : haut du crâne, front, tempes et même à l’arrière de la tête, ce qui est finalement assez rare. Très clairement, ces mousses à la finition douce participent au confort de l’ensemble, assurant un matelassage appréciable.

Sans oublier, bien sûr, celle qui vient se placer sous le menton pour éviter toute irritation que pourraient éventuellement provoquer les frottements de la boucle. Des mousses qui, toutes, sont amovibles pour être lavées – voire remplacées si besoin.

Vous commencez à le comprendre, le Pedelec 2.0 essaie de ne rien laisser au hasard. Et si sa petite visière à l’avant a surtout un intérêt stylistique, le reste des fonctions du casque trouve des applications très concrètes au quotidien.

C’est d’abord le cas du triangle inversé en caoutchouc translucide que l’on trouve à l’arrière, où se cachent 6 leds rouges qui permettront d’améliorer la visibilité du cycliste sur la route, de jour comme de nuit. Il est possible d’opter pour un signal visuel continu ou clignotant.

Le dispositif consomme peu d’énergie et se recharge grâce à un port micro-USB directement accessible sous un petit volet de protection, lui aussi en caoutchouc, pour garantir son étanchéité. Nous avons utilisé quotidiennement ce casque pendant une quinzaine de jours en prenant soin d’activer les lumières clignotantes sans avoir besoin de le recharger une seule fois. L’autonomie a l’air d’être au rendez-vous et vous ne vous sentirez pas obligé de penser à charger votre casque trop souvent pour bénéficier de ses effets lumineux.

Autre option intéressante : la cape de pluie qui vient se ranger discrètement derrière un autre triangle amovible, toujours à l’arrière du casque. Celle-ci, parfaitement imperméable, se déplie aisément et vient se fixer à l’aide de deux élastiques à positionner au niveau de petits crochets discrets présents à l’avant du casque. Rien à dire, ça prend 10 secondes à mettre en place, pas plus à ranger, et ça apporte un confort certain par temps de pluie ou par grand froid, en venant boucher les aérations.

Des aérations présentes au nombre de 13, dont 5 évents en façade qui jouent bien leur rôle d’entrées d’air et 4 sur le dessus qui évacuent la chaleur, avec 4 autres sorties d’air à l’arrière. Le flux ainsi créé est bel et bien rafraîchissant, comme nous l’ont démontré quelques sorties un tantinet sportives – et longues – en cet été qui n’en finit pas.

Seules les évents présents à l’avant du casque bénéficient de filets de protection anti-moustiques. Solution de repli, en cas de besoin dans une région ou à une période chargées en insectes en tous genres, on pourra envisager d’utiliser la cape de pluie pour se prémunir de piqûres et désagréments sur l’ensemble des ouvertures.

Sécurité

Robuste et bien fini, le Pedelec 2.0 d’Abus a tout d’un casque sécurisant. Il a bien sûr passé avec succès les tests nécessaires pour être vendu sur les marchés européen et français, répondant à ce titre à la norme CE-EN1078. Elle couvre pour rappel la construction du casque, sa capacité à absorber les chocs, son dispositif de maintien sur la tête ou encore ses sangles jugulaires. Aucun souci à ce niveau-là.

Notons cependant que ce casque n’exploite aucune technologie de protection supplémentaire, comme peuvent l’être les couches MIPS, Kineticore ou encore WaveCel que l’on voit parfois. Il existe néanmoins, pour ceux qui le souhaitent, une version MIPS de ce Pedelec 2.0. Elle est bien sûr frappée du fameux logo jaune et protège davantage des risques de traumatisme crânien en cas de choc tangentiel. Une version MIPS officiellement vendue 30€ de plus.

Enfin, signalons qu’aucun des deux organismes de test indépendants que l’on tient pour référents dans le domaine des tests de casques en laboratoire n’a passé en revue l’Abus Pedelec 2.0. Les américains de Virginia Tech n’ont tout simplement jamais testé de casque Abus, tandis que Certimoov n’a testé que la version MIPS de ce casque. Avec 3,5/5, cette dernière obtient la meilleure note des produits Abus testés, se démarquant notamment en cas de choc arrière ou de choc frontal oblique.