Test – Abus Hud-Y Ace : un casque complet, confortable et joli

Le casque Hud-Y d’Abus est un incontournable des gammes du fabricant allemand, ici testé dans sa version Ace, à écran de protection. Un produit superbement fini, complet et agréable à porter… comme à regarder.

Abus Hud-Y Ace

Présentation

Spécialiste des serrures et cadenas, l’entreprise allemande Abus a su diversifier ses activités et est devenue une marque réputée chez les cyclistes, que ce soit pour ses nombreux antivols ou ses casques de vélo.

Avec son Hud-Y Ace, elle propose un casque urbain aux fonctionnalités complètes, grâce notamment à l’intégration d’un écran de protection rétractable pour les yeux, ainsi qu’un feu led amovible sur l’arrière.

Nous testons ici un modèle récemment lancé dans la gamme « Pure » d’Abus, qui s’attache à proposer des déclinaisons aux coloris pastel dans l’air du temps (lavande, rose, vert menthe…). Notre exemplaire de test est en coloris Aqua.

Chez Abus, les modèles « Ace » sont des versions à visière de casques dépourvus d’écrans de protection pour le visage. Il existe donc bien des casque Abus Hud-Y classiques, avec simplement une petit visière pare-soleil à l’avant, mais toujours avec l’éclairage led à l’arrière.

Tous ces casques sont proposés en trois tailles : S (51-54 cm de tour de tête) ; M (54-58 cm) et L (57-61 cm). Le modèle de base Abus Hud-Y est vendu au prix public conseillé de 149 €, tandis que cette version Hud-Y Ace à écran est, elle, généralement vendue 199 €.

Il s’agit donc de casques plutôt haut de gamme et complets, dont on est en droit d’attendre sécurité et confort, en plus de finitions optimales.

Construction et ergonomie

Côté design, Abus fait dans l’efficacité avec son Hud-Y Ace. Les lignes sont arrondies en évitant la forme « bol », tandis que l’effet champignon est contenu grâce à une largeur maîtrisée. La découpe sur la nuque et autour des oreilles est très classique, offrant une bonne couverture pour la protection tout en évitant l’effet « étau » lorsque l’on porte le casque.

La construction est comme souvent le fruit d’un procédé de moulage par injection de la structure absorbante en polystyrène expansé dans la coque dure extérieure, en polycarbonate. Cette technique permet d’obtenir des formes plus travaillées en gérant différentes épaisseurs à différents endroits du casque, tout en étant robuste et durable.

Abus indique un poids de 415 g pour son casque Hud-Y Ace en taille M. Nous avons pesé notre exemplaire de test à 408 g. C’est plutôt léger, plus en tout cas que les 505 g d’un Giro Ethos Shield, les 485 g d’un Kask Urban R ou encore les 465 g d’un Decathlon CBH 580. Dans ce registre, les Julbo Itineraire Evo (399 g) et Mavic Speedcity (370 g) font quand même mieux un poil mieux.

Mais – plus que la seule donnée concernant le poids – ce qui compte, c’est évidemment le confort de port. Un confort qui est la somme de deux facteurs : le maintien et le matelassage de l’intérieur du casque.

En ce qui concerne le maintien, cet Abus Hud-Y Ace exploite un système de serrage à 360° assez classique, avec une molette arrière au niveau de l’os occipital. Crantée, elle permet un réglage précis sans difficulté. Surtout, elle est positionnée sur un support réglable en hauteur, ce qui permet d’ajuster le maintien du casque à l’arrière de la tête en fonction de sa morphologie, mais aussi de créer volontairement de l’espace pour pouvoir passer une queue de cheval.

Le casque se ferme sinon au niveau du menton par une boucle classique, profitant d’un petit coussinet pour parfaire le confort et éviter les frottements à ce niveau. Les sangles en nylon écartées en « Y » autour des oreilles par un petit guide en plastique peuvent bien sûr être réglées.

Tous ces éléments font qu’il est possible de parfaitement régler le casque pour l’adapter à sa tête. On profite alors d’un excellent maintien lorsque l’on pédale, ce qui fait qu’on oublie en réalité très vite que l’on porte un casque sur le vélo. Surtout que le confort est de mise, avec des mousses à finition mesh plutôt épaisses sur le front et le haut du crâne. Mousses qui sont bien sûr amovibles pour pouvoir être lavées ou changées si nécessaire.

En ce qui concerne l’aération, le casque intègre 6 évents, répartis sur le haut de la tête et à l’arrière. Ils sont plutôt larges et laissent passer pas mal d’air (et d’eau lorsqu’il pleut). Ce n’est clairement pas le casque le plus frais ou le mieux aéré que nous ayons testé, mais l’essentiel est préservé, ce qui est finalement suffisant sur un casque urbain. En effet, les déplacements du quotidien ne sont généralement pas propices aux sessions très sportives et restent d’une durée raisonnable. Notons l’absence de filet anti-insectes sur ces ouvertures.

Intéressons nous maintenant aux deux particularités de ce casque : sa visière et son éclairage. Deux éléments qui, disons le tout de suite, ont été parfaitement intégrés par Abus.

La visière (ou écran) d’abord. Amovible sans outil en quelques secondes, sa forme est idéale, venant couvrir les yeux et le haut des joues, protégeant le cycliste du vent, des poussières, des insectes et de la pluie. La petite découpe nasale évite tout frottement avec le nez, tandis que cette visière est suffisamment avancée et légèrement bombée, de sorte à ne pas gêner le port de lunettes de vue en dessous. Et ce sans non plus générer trop d’infiltration d’air. Elle est également facile à descendre et remonter d’une main, tout en proposant plusieurs positions via trois crans.

Bref, une belle implémentation pour cette visière qui, on le rappelle, n’a rien d’un gadget lorsque l’on circule quotidiennement à vélo. Notons simplement – vous l’aurez remarqué – qu’il s’agit d’un écran parfaitement translucide qui n’octroie aucune protection contre les UV. Dommage qu’Abus ne propose pas, en option, une version solaire pour accompagner les sorties ensoleillées.

Enfin, l’éclairage est implémenté de manière simple et convaincante. Il consiste en une petite barre de leds amovible qui se fixe de manière magnétique à l’arrière du casque, avec d’un côté un port micro-USB pour la recharge et de l’autre un petit bouton facilement accessible qui permet de changer de mode de fonctionnement (éteint, continu fort, continu éco, pulsations, clignotant). La visibilité que cela procure est très bonne et la qualité de ce petit feu arrière est au rendez-vous.

L’autonomie est également satisfaisante, car à raison de 1 à 2 heures d’utilisation par jour dans le mode le plus puissant, une recharge par semaine suffit amplement à ne pas tomber en panne de batterie.

L’apport de ce dispositif est très appréciable sur ce casque qui, par ailleurs, n’intègre qu’un petit élément réfléchissant sur l’arrière. Notons également l’absence de protection hivernale pour la tête ou les oreilles, il conviendra donc de porter un bonnet sous casque pour rester au chaud lorsque les températures sont au plus bas.

Sécurité

Bien entendu, le casque Abus Hud-Y Ace a reçu une homologation européenne et française pour sa mise sur le marché, au titre de la norme EN 1078. Elle assure pour rappel le respect des normes en vigueur concernant la protection apportée par le casque contre les chocs, mais également au niveau de ses dispositifs de serrage et de maintien.

Ce casque Abus n’utilise pas de procédé particulier visant à renforcer l’absorption des chocs ou à répartir les contraintes en cas d’accident pour réduire le risque de traumatisme crânien, comme peuvent le proposer les casques équipés d’une surcouche MIPS, Kineticore ou WaveCel… entre autres.

Dommage, ni Certimoov ni Virginia Tech n’ont passé ce casque sur leurs bancs de tests indépendants, sachant qu’il s’agit des deux organismes que nous tenons pour référents en matière de tests de chocs sur les casques de vélo. En l’état, selon notre protocole, nous restons donc sur une note de sécurité de 5 pour ce casque.