Comment bien protéger son vélo et ses accessoires contre le vol ?
Le vol de vélo est l’un des premiers freins à son adoption. Pour s’en protéger autant que possible, mieux vaut suivre certaines règles. Nous vous proposons ici un guide de survie pour votre vélo.
Le vol est régulièrement cité comme l’un des premiers freins à la pratique du vélo. D’après une étude de l’Académie des mobilités actives, ce sont de 350 000 à 580 000 vélos qui sont volés chaque année en France. Un fléau qui a de quoi refroidir, surtout quand on souhaite investir dans un vélo (à assistance électrique) assez cher.
La majorité des vols intervient dans des lieux publics et plus particulièrement dans les grandes villes. Il existe néanmoins de bons moyens de limiter les risques, à défaut de les éliminer totalement. Mieux vaut garder à l’esprit qu’un voleur déterminé et bien équipé parviendra toujours à voler votre vélo s’il le souhaite. Aucune solution n’est parfaitement inviolable.
Il convient néanmoins d’observer quelques règles pour limiter les risques et surtout, donner envie au voleur de s’attaquer au vélo d’à côté plutôt qu’au vôtre. La loi de la jungle urbaine. Comment s’équiper pour ne pas avoir l’air du plus faible dans le troupeau de vélos ? Voici nos conseils.
Un antivol costaud avant tout
L’antivol physique est le premier rempart face au vol. Mieux vaut donc choisir un modèle qui soit à la fois résistant et que vous puissiez utiliser tout le temps. Parmi tous les types d’antivols qui existent, le U est celui qui se montre généralement le plus performant face à bon nombre d’attaques. On trouve de bons antivols U à partir de 30 €, par exemple le Zefal K-Traz U17. Un très bon choix pour protéger un vélo musculaire par exemple, car il est efficace et pas trop lourd.
Le Kryptonite New York M18-WL est un candidat un peu plus cher, mais un peu plus résistant. Il offre en outre une plus grande amplitude pour attacher son vélo effacement. Un bon point notamment pour les vélos électriques aux cadres souvent plus larges.
Mais les voleurs d’aujourd’hui s’arment d’outils ultras performants comme des meuleuses d’angle, capables de couper tous les antivols en quelques secondes. Tous ? Presque. Car une poignée d’antivols très costauds promet de résister encore et toujours à la disqueuse. Nous en avons notamment testé 3 : le Litelok X1, le Hiplok D1000, et l’Abus Granit Super Extreme 2500.
Parmi eux, nous retenons celui de Litelok comme étant un excellent rapport qualité/prix. Il va user plusieurs disques et demander plusieurs minutes pour être coupé à la meuleuse. Il reste néanmoins plutôt accessible, puisqu’il est vendu 169 €. Si vous cherchez l’antivol ultime en termes de résistance, c’est vers l’Abus Granit Super Extreme 2500 qu’il faut vous tourner. Ce dernier est véritablement très long à couper et découragera probablement les voleurs.
Un second antivol en renfort
Un bon antivol c’est bien, deux antivols c’est mieux. Cela peut paraitre idiot, mais multiplier les antivols est un bon moyen de refroidir les ardeurs des voleurs. Un vélo avec deux (bons) antivols sera toujours moins tentant à voler qu’un autre avec un seul antivol.
Surtout, utiliser un second antivol d’un type différent va permettre de gagner en souplesse pour attacher son vélo. Nous vous recommandons un U en tant qu’antivol principal, mais ces derniers ne sont pas toujours les plus pratiques face à des points d’accroche exotiques. Doubler son U avec une chaine ou un antivol pliant va permettre d’attraper d’autres points d’accroche. Ces antivols plus longs et plus flexibles permettront également au besoin de sécuriser la roue avant, par exemple.
En nous basant sur nos propres tests, nous pouvons vous recommander un antivol comme l’Abus Bordo Granit XPlus 6500K. Un modèle pliant de bonne facture, pratique à utiliser et peu encombrant. Côté chaine, un modèle comme la Kryptonite Keeper 785. Une chaine efficace, simple et pratique à utiliser.
L’antivol de cadre : allié des arrêts-minute
Parfois, on s’arrête juste pour quelques minutes, le temps de déposer un colis ou d’acheter sa baguette. On ne trouve alors pas toujours de point d’accroche ou bien on ne souhaite pas perdre du temps à attacher son vélo avec son U. Pour éviter un vol opportuniste, l’antivol de cadre est un atout majeur. Ce petit antivol vient se fixer sur le cadre du vélo et bloque l’une des roues (le plus souvent la roue arrière). Cela empêche donc le vélo d’avancer en pédalant.
Attention, cette solution reste évidemment à utiliser pour de très courts arrêts, car il reste possible de soulever le vélo et partir avec sous le bras. Les antivols de cadre sont rarement très résistants également. Durant les plus longs arrêts, l’antivol de cadre sera un renfort pour vos autres points d’accroche. Certains antivols de cadre sont dotés d’un point d’attache pour une chaine. Vous pouvez ainsi accrocher le vélo à un point fixe.
Si vous souhaitez équiper votre vélo d’un antivol de cadre, veillez à choisir un modèle adapté à votre roue. Les vélos électriques, notamment, sont équipés de pneus plus larges et nécessitent donc souvent des antivols plus grands.
Pour les grandes roues, les modèles comme l’Abus 4650XL ou l’Axa Block XXL sont bien adaptés. L’un comme l’autre peut-être associé à une chaine, idéal pour sécuriser un vélo, même électrique, lors des arrêts-minute.
Retirer la batterie de votre vélo électrique
Pour les vélos électriques, il est préférable de retirer la batterie. En effet, cette dernière représente une grande partie du prix du vélo et elle peut également être volée seule pour être revendue. Dans les deux cas, vous êtes perdant. Les vélos avec batterie intéressent plus les voleurs et la batterie seule peut vous coûter cher à remplacer. Comptez souvent plus de 500 € pour une batterie de vélo à assistance électrique.
Un tracker pour localiser son vélo
La localisation de son vélo peut se faire de plusieurs manières. Certains vélos intègrent eux mêmes une balise GPS. C’est le cas par exemple des vélos à assistance électrique de Cowboy, l’iWeech Promenade ou encore le Gaya Compact et le vélo cargo Decathlon Velocargo F900E. Les vélos électriques équipés d’un moteur Bosch compatible peuvent pour leur part intégrer un ConnectModule qui permet leur localisation et avertit en cas de mouvement détecté du VAE.
Pour les vélos qui n’intègrent pas directement de trackers, il est possible d’ajouter un accessoire permettant sa localisation. Nous en avons testés plusieurs : Samsung SmartTag 2, Apple AirTag, Chipolo One Point ou encore Invoxia Bike Tracker. Des solutions plutôt efficaces dans l’ensemble qui dépendent souvent de la marque de votre téléphone pour des histoires de compatibilité.
Protéger ses composants
Vous pensiez que votre vélo était la cible des voleurs dans son intégralité ? Détrompez-vous. Parfois, une roue ou même une selle peuvent faire le bonheur d’un malfrat. En ville, et plus généralement si votre vélo est amené à rester dehors sans surveillance, mieux vaut éviter les attaches trop faciles à défaire pour les roues et la selle.
Il existe des écrous antivol pour remplacer les attaches rapides de roues et de selle. Pour quelques dizaines d’euros, vous pourrez éviter les vols opportunistes de ces composants.
Attacher son casque et ses accessoires (sacoches, etc.)
Lorsque vous garez votre vélo pour quelques minutes ou quelques heures, vous pouvez ne pas avoir envie de garder votre casque avec vous. Vous pouvez opter pour des antivols pensés pour attacher ce type d’accessoires. Plusieurs solutions s’offrent à vous.
Il est possible d’opter pour un câble en acier qui va venir se fixer dans votre antivol principal. Un bon point si vous voulez attacher un casque, tout en sécurisant votre roue avant, par exemple. Néanmoins, cette solution n’est pas la plus pratique, car il faut trouver un moyen de transporter le câble. Il faut également avoir un casque qui laisse passer l’une des extrémités du câble à travers une aération dans la coque, ce qui n’est pas toujours garanti.
L’autre solution est de choisir un antivol plus compact et plus simple, comme l’Abus Combiflex TravelGuard ou le Hiplok Z-Lok. De petites bandes qui se verrouillent à l’aide d’un code à 3 chiffres. Pratique, car il n’y a pas besoin d’ajouter une clé à son attirail. Ces antivols vont se transporter très facilement. Ils pourront même dépanner pour de courts arrêts et attacher le vélo à un point fixe en cas de besoin.
Ce type d’antivol pourra aussi faire l’affaire pour sécuriser une sacoche que l’on souhaite laisser sur son vélo. Une bonne solution lorsqu’on voyage à vélo ou que l’on va faire ses courses.
Personnalisez votre vélo pour le rendre unique
Cela peut paraitre anodin, mais un vélo facilement reconnaissable aura moins de chances d’être volé. Pour un voleur qui souhaite revendre rapidement un vélo en passant par des plateformes comme Leboncoin choisira moins souvent un modèle facilement identifiable.
Pour rendre votre vélo unique, le meilleur moyen est de le personnaliser avec des éléments tels que des autocollants ou des accessoires spécifiques. La marque Rainette propose par exemple des stickers réfléchissants pour les vélos. Ils permettent d’ajouter une touche personnelle à votre vélo, tout en le rendant plus visible de nuit. L’entreprise propose également des réflecteurs pour rayons qui ont le même objectif.
Faites marquer votre vélo
Le marquage des vélos est désormais obligatoire pour les modèles vendus neufs. L’enregistrement au FNUCI (Fichier National Unique des Cycles Identifiés) est réalisé, normalement, par le revendeur. Ce marquage peut être réalisé auprès de plusieurs organismes : Bicycode, Velopass, T-Sur, Malineo… Mais également certains fabricants comme La Manufacture Française du Cycle, Decathlon ou encore Moustache et Starway.
Le marquage d’un vélo n’empêchera pas son vol, mais il rendra sa revente plus difficile. Avant d’acheter un vélo, mieux vaut vérifier si son code de marquage n’est pas lié à celui d’un vélo volé. Sachez que tous les vélos neufs vendus depuis le 1er janvier 2021 sont censés être marqués. L’absence de marquage pour un vélo commercialisé après cette date doit vous alerter sur son origine. Vous pouvez vérifier l’état d’un vélo via son code d’identification sur le site de l’APIC.