Solaire ou magnétique : Classified veut se passer de batterie pour les transmissions électroniques
Le fabricant belge Classified a déposé plusieurs brevets détaillant le fonctionnement d’une recharge solaire ou magnétique pour les transmissions, mais aussi les freins électroniques.
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En bref :
- Le fabricant belge Classified a publié des brevets détaillant le fonctionnement de plusieurs systèmes d’alimentation pour les dérailleurs ou systèmes électriques d’un vélo musculaire.
- Classified envisage d’utiliser une système magnétique utilisant la rotation des roues ou bien encore un système de recharge solaire.
- Les documents évoquent également un système de freinage électrique, sans autres précisions.
Repéré par nos confrères de Cycling News, le fabricant belge Classified a déposé plusieurs brevets relatifs à l’utilisation de sources d’énergie alternatives pour alimenter son moyeu à vitesses intégrées, mais aussi les dérailleurs électroniques et, plus étonnant encore, un éventuel système de freinage électronique.
Les vélos musculaires utilisent de plus en plus de composants électroniques. Les dérailleurs électroniques se sont fait une belle place sur les vélos haut de gamme. Ils offrent un passage de vitesse très rapide tout en s’affranchissant des câbles. C’est plus facile à installer et l’entretien est simplifié.
Pour autant, ces dérailleurs sont alimentés par une batterie qu’il faut penser à recharger. Classified propose le système Powershift qui embarque deux vitesses dans le moyeu arrière, un système ultra-léger qui vise à remplacer les deux plateaux et le dérailleur avant en offrant un rapport de 0,70 en plus du rapport 1:1 classique. Ce système utilise une batterie située dans l’axe de roue que l’on peut enlever pour le recharger. Le changement de rapport se fait via une commande sans fil à fixer au guidon.
La recharge magnétique
Dans son brevet, Classified évoque l’utilisation de quatre aimants placés sur la roue arrière passant devant un aimant fixe générant ainsi un courant dans un stator. L’énergie produite est très faible, mais suffisante pour alimenter un système de changement de vitesses électroniques. La batterie de 320 mAh du moyeu Classified assure une autonomie de 10 000 passages, soit environ 4 mois d’utilisation. L’utilisation de la recharge magnétique permettrait de se passer totalement de batterie.
A noter que ce système d’aimant n’est pas nouveau puisqu’il se retrouve sur les éclairages Reelight qui fonctionnent de manière autonome dès que l’on commence à pédaler. Certains modèles peuvent même fonctionner pendant 2 minutes à l’arrêt. Certes, l’éclairage n’est pas assez puissant pour rouler de nuit hors agglomération, mais c’est toujours une sécurité supplémentaire qui permet au cycliste d’être vu. Par rapport à un système d’éclairage classique, il n’y a plus besoin de changer de pile ou de charger la batterie.
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La recharge solaire
Le brevet évoque aussi l’utilisation de l’énergie solaire pour la recharge. Classified imagine ainsi de petits panneaux solaires sur le côté du pédalier, sur les parties extérieures des moyeux, sur les garde-boues, sur le cadre ou même – plus étonnant – sur les parties extérieures des manettes de dérailleur. La société belge évoque même l’utilisation de panneaux solaires sur un support de compteur GPS…
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Là encore, vu la faible consommation d’énergie de ces éléments électroniques, de petits panneaux photovoltaïques suffiraient probablement à rendre le système autonome.
Un brevet pour alimenter un système de freinage électrique
Enfin, le brevet évoque également la possibilité d’alimenter un système de freinage électrique. Le levier de frein actionnable aux doigts disposerait d’un capteur configuré pour transmettre la pression aux étriers de freins de manière proportionnelle.
Rappelons que les avions sont déjà équipés de commande électrique tout comme le frein à main de la plupart des voitures modernes. Plus récemment, Blake Samson a développé le premier frein à disque sans fil pour la chaîne YouTube GMBN et certains confrères ont pu voir ce type de freins en test chez certains fabricants.
De l’électronique même dans les vélos musculaires
Si l’alimentation des dérailleurs, des moyeux à vitesses intégrées (Alfine Di2, Nexus Di2, Rolhoff E14) ou des moyeux à variation continue (Enviolo AutomatiQ) n’est pas un problème sur les vélos électriques, l’alimentation du système de changement de vitesses reste une contrainte sur les vélos musculaires et Shimano a déjà visiblement prévu une solution.
Une recharge par dynamo chez Shimano
Le fabricant japonais planche déjà sur l’alimentation électrique des vélos musculaires utilisant des composants électriques. Pour alimenter son futur vélo urbain musculaire équipé de sa transmission automatique électronique Q’Auto, Shimano exploite une dynamo intégrée dans le moyeu arrière qui devrait suffire pour alimenter le système.
Les premiers vélos équipés de la technologie Shimano Q’Auto devraient être disponibles cette année.
- Publié le 12 février 2025