Moteurs

KMC Kynamic : premières infos sur ces nouveaux moteurs pour vélos électriques

Le fabricant de chaînes KMC va proposer, sous la marque Kynamic, des moteurs pour vélos électriques. Comment tentera-t-il de se faire une place sur un marché déjà bien chargé ? Voyons voir.

Des rendus 3D permettant à la marque de montrer quels genres de vélos elle entend équiper avec ses moteurs © Kynamic

En bref :

Le spécialiste des chaînes pour vélos KMC va lancer ses propres moteurs électriques sous la marque Kynamic

Sont prévus : un moteur moyeu arrière modeste et un moteur pédalier plus ambitieux

Les moteurs Kynamic visent les VAE urbains, gravels électriques et autres SUV sur l’entrée et le milieu de gamme

Quand on parle de KMC, on pense immédiatement aux chaînes de vélo, dont ce fabricant de composants s’est fait une spécialité. Mais aujourd’hui, c’est de son initiative sur le marché des moteurs pour vélos électriques dont il est question.

Avec sa filiale Kynamic, cette entreprise taïwanaise qui officie depuis près de 50 ans sur les marchés des vélos et motos entend mettre à contribution sa science de la transmission. Un projet né au moment où le covid a fait exploser la demande en vélos à assistance électrique, qui va aboutir dans peu de temps.

En effet, d’ici deux petits mois, le système Kynamic sera présenté de fond en comble. Mais dès aujourd’hui, les détails à son sujet permettent de se faire une première idée de la direction prise par KMC.

Deux moteurs, de multiples possibilités

Déjà, on sait qu’il n’y aura pas un, mais deux moteurs KMC Kynamic. Le premier sera un moteur central intégré au boîtier de pédalier, le second un moteur moyeu arrière aux caractéristiques plus modestes, mais moins coûteux et plus aisé à intégré par les fabricants de vélo.

Ces moteurs cibleront avant tout les catégories de vélos « loisirs et trekking », avec un accent mis sur la tendance actuelle des vélos « SUV » : confortables grâce à des suspensions héritées du VTT et équipés pour la ville, ils sont adaptés aux trajets sur bitume en semaine et à des sorties sur chemins et sentiers le week-end.

Le moteur Kynamic arrière affichera sans surprise une puissance de 250 Watts et délivrera un couple relativement modeste de 40 Nm. Il pourra être associé à des transmissions offrant jusqu’à 10 vitesses et sera associé à un capteur de couple. Il sera ainsi capable de doser intelligemment l’assistance fournie au cycliste pour garantir un comportement naturel.

Nous n’avons aucune information concernant son poids, mais certaines documentations laissent penser à un système relativement léger, adapté à des vélos de type « gravel électriques ».

SUV et VAE urbains dans le viseur

Le moteur central, lui, développera un couple de 65 Nm et proposera quatre modes d’assistance distincts. Sa commande sera munie d’un écran LCD et une connectivité Bluetooth devrait permettre de le paramétrer. Sera-t-il possible de jouer avec ses réglages pour peaufiner son fonctionnement et l’adapter aux goûts et besoins de chacun ? A voir, sachant que deux versions sont a priori prévues : une visant les fameux « SUV » et l’autre plus axée sur les vélos urbains.

Les systèmes de propulsion Kynamic, avec la batterie et l’afficheur © Kynamic

Qui dit moteur, dit batterie. Sur ce point, KMC aurait mis au point une batterie intégrable au cadre d’une capacité de 497 Wh, pouvant offrir jusqu’à 100 km d’autonomie en mode « Eco ». Les documentations techniques évoquent un temps de charge de 7 heures avec un chargeur 2A, et moitié moins avec un chargeur rapide 4A. Certains rendus visibles sur le site de Kynamic laissent penser qu’un range-extender au format bidon sera aussi de la partie.

Des solutions pour l’entrée et le milieu de gamme

Enfin, dernière information, et pas des moindres : KMC n’aurait pas l’intention de venir concurrencer Bosch, Shimano ou Yamaha sur le créneau des moteurs haut-de-gamme, mais plutôt de trouver sa place sur l’entrée et le milieu de gamme.

Ce sont des segments très concurrentiels sur lesquels il est nécessaire d’avoir des objectifs de volumes importants. Nous verrons si KMC, bien installé dans l’industrie, saura mettre à profit ses relations commerciales pour réussir à installer ses moteurs dans un nombre suffisant de vélos.

Une chose est sûre, malgré un ralentissement du marché du vélo qui tend à revenir à un niveau d’activité normal après l’explosion engendrée par le covid, le marché du vélo électrique continue – lui – à innover avec des perspectives ambitieuses.

Source : Kynamic