L’ambitieux projet Mona d’Anod, fabricant du vélo à supercondensateurs, reçoit 1,7 million € de fonds publics
Bonne nouvelle pour Anod qui, alors qu’elle doit lancer son vélo à supercondensateurs très bientôt, va pouvoir continuer à travailler sur son projet Mona (moteur et batterie) en partie financé par des fonds publics.
En bref :
- La société française Anod parvient à boucler le financement de son projet Mona, pour concevoir une chaîne de traction électrique (moteur et batterie) durable et locale.
- Sélectionné dans le cadre de France 2030 et récompensé par le concours i-Nov, ce projet va recevoir 1,7 million d’euros d’argent public.
- Anod estime pouvoir présenter son nouveau moteur d’ici à 2027. En attendant, elle s’apprête à lancer son vélo début 2025.
Plus puissante, plus durable, plus sûre et recyclable, tels sont les objectifs fixés à la société parisienne Anod pour le développement d’une nouvelle « chaîne de traction » composée d’un moteur et d’une batterie pour de futurs vélos à assistance électrique. Car oui, la jeune société – dont les ateliers sont installés en Vendée (Fontenay-le-Comte) – vient de se voir accorder un financement public à hauteur de 1,7 million d’euros pour son projet de R&D baptisé Mona.
Une victoire in extremis pour cette entreprise qui s’est faite connaître avec son projet de vélo électrique innovant couplant une toute petite batterie à un système de supercondensateurs. En effet, à l’heure où le chahut politique du pays prive l’écosystème vélo de tous ses financements (plan vélo à zéro, fin des aides à l’achat, etc.), Anod a su tirer son épingle du jeu.
Un projet estampillé « France 2030 »
Au total, le projet Mona représente un investissement de 3,7 millions d’euros, subventionné à hauteur de 75 %. Un projet qui a obtenu ce financement public de 1,7 million d’euros grâce à sa participation au concours i-Nov. Défendu de main de maître par Anod, il doit permettre la création d’un moteur électrique à récupération d’énergie conçu et assemblé en France, ainsi que celle d’une batterie de dernière génération elle aussi « made in France ».
Ce qui intéresse les investisseurs, c’est qu’Anod ne limite pas sa future chaîne de traction aux seuls vélos électriques. En effet, il est aussi question d’équiper des scooters électriques ainsi que de petits quadricycles légers. Anod souhaite en effet proposer une solution polyvalente et vertueuse pour l’ensemble des nouveaux engins de mobilité.
Le premier vélo en approche
L’entreprise, sélectionnée dans le cadre du grand plan d’innovation France 2030 cher à Emmanuel Macron, estime pouvoir présenter une première version aboutie de son moteur et de sa batterie à l’horizon 2027. Anod espère pouvoir marquer sa différence sur ce marché des plus concurrentiels, sans renier ses convictions écologiques. En effet, si Arnaud et Christophe Malrin se sont lancés dans l’aventure du vélo électrique à la base, c’est avant tout dans l’idée de proposer un mode de transport plus soutenable pour la planète.
Le vélo Anod, lui, est toujours attendu pour le début de l’année 2025. Après l’avoir découvert fin 2023, nous avions pu le voir et interroger ses créateurs en mai de cette année, sur le salon Vivatech. Sur le papier, le concept du vélo est assez excellent, mais il nous tarde de pouvoir le mettre à l’épreuve du quotidien, en ville, pour voir si la proposition d’Anod est réellement adaptée et novatrice.
Dans un genre légèrement différent, nous avions également pu rouler sur le vélo à supercondensateurs Pi-Pop.
- Publié le 14 décembre 2024