Charge2Bike : le protocole universel de charge des vélos électriques s’améliore
Initié par CHAdeMO et de grands noms du secteur du vélo électrique, Charge2Bike est un protocole universel qui cherche à s’imposer dans le domaine de la charge des batteries. Il vient d’évoluer et est promis à un bel avenir.
En bref :
- Charge2Bike est un protocole universel gérant la charge des vélos à assistance électrique, soutenu par de grands industriels du secteur.
- Selon de grands noms, comme Bosch, des chargeurs universels pour VAE pourraient s’imposer dans les années à venir.
- Une solution de charge universelle et interopérable apporterait aux utilisateurs plus de flexibilité dans leurs déplacements au quotidien.
Depuis 2021, le consortium japonais CHAdeMO travaille sur la standardisation de la recharge des vélos à assistance électrique. Une première version de leur protocole est sortie en 2022 et le 1er octobre 2024, le protocole Charge2Bike a été publié en version 1.2.
Une version élaborée avec le concours des entreprises adhérentes à CHAdeMO, parmi lesquelles on trouve de nombreux constructeurs, fournisseurs et équipementiers issus de l’industrie automobile, y compris de grands noms américains, européens ou japonais. Mieux, des acteurs importants de l’écosystème vélo sont parties prenantes de ces travaux, comme Bosch, Shimano ou Yamaha qui tous trois ont des gammes complètes de moteurs pour VAE.
Une norme en plein développement
Parmi les dernières évolutions apportées à ce protocole, on peut citer la révision à la hausse de la tension maximale supportée (de 48 à 60 volts), la création d’un nouveau connecteur plus sûr, l’extension du protocole au domaine de la recharge à domicile et non plus seulement la recharge effectuée sur des bornes tierces, et enfin la mise en travaux d’adaptateurs vers les principaux connecteurs propriétaires pour étendre la compatibilité avec les vélos électriques en circulation.
Avec cette norme Charge2Bike 1.2, le protocole CHAdeMO promet de pouvoir gérer une puissance de sortie allant jusqu’à 800 W, et même 2000 W en mode de compatibilité étendu. Le tout a été développé pour être particulièrement adapté à la charge de batteries d’une capacité inférieure à 1000 Wh, ce qui correspond aux besoins de l’immense majorité des vélos électriques du marché.
Une simplification vertueuse
Toutefois, d’autres industries comme celles de la tech ou de l’automobile ont montré combien il peut être difficile de faire accepter de tels standards aux fabricants. Les protocoles et connecteurs propriétaires ont souvent la vie dure, quand bien même le public appelle de ses vœux une simplification.
Un protocole unique et standardisé serait d’autant plus pertinent en ce qui concerne les vélos électriques que ces engins sont, par nature, mobiles, et qu’il serait beaucoup plus simple pour leurs utilisateurs de savoir qu’ils croiseront chaque jour de nombreux points de charge compatibles avec leur vélo sans devoir trimballer un chargeur spécifique ou un adaptateur.
Néanmoins, il est vrai qu’à l’heure où certains incendies dans lesquels les batteries de vélos électriques sont mises en cause ont fait grand bruit, la sécurité liée à ces composants ne doit rien laisse au hasard. Dès lors, on comprend que l’uniformisation doit être abordée avec le plus grand sérieux et qu’aucun risque ne doit être pris, alors que chaque système fonctionne selon ses propres protocoles de charge.
Cela n’empêche pas les principaux acteurs du vélo électrique de voir la charge universelle comme un objectif atteignable d’ici quelques années. Cela permettrait aux usagers de disposer de bornes de charge plus facilement pour leurs VAE, mais aussi aux entreprises et autres collectivités de déployer plus facilement ce genre de solutions. Mais pour que cela fonctionne, il faut que tout le monde joue le jeu… ou y soit contraint.
Sources : CHAdeMO ; Cleanrider
- Publié le 28 novembre 2024