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Bosch et Shimano : ce que disent les résultats de ces géants sur le marché du cycle

Les chiffres de ces deux équipementiers tentaculaires sur le marché du vélo montrent bien que 2024 a été une année très compliquée pour tout le monde. Mais ils regardent 2025 avec optimisme.

En bref :

Bosch comme Shimano ont vu leurs résultats baisser en 2024. Bien que le vélo ne représente qu’une part de leurs activités respectives, les chiffres témoignent d’une demande en berne.

Les responsables de ces deux groupes internationaux voient toutefois 2025 comme une année de reprise, même timide.

S’il y a bien un acteur qui est au cœur du marché du cycle et permet de prendre son pouls, c’est Shimano. Pour l’équipementier japonais qui fournit transmissions, freins et moteurs électriques à une grande partie des fabricants, l’année « de folie » que fut 2021 semble loin. Après un exercice 2023 déjà en baisse, Shimano a enregistré une contraction de ses ventes de 4,9 % l’an dernier, pour un résultat d’exploitation en chute de 22,2 %.

Il faut néanmoins savoir que Shimano n’est pas qu’une entreprise de vélo. Elle a également une énorme activité sur le marché de la pêche, où elle est aussi un leader mondial. Pour autant, si l’on isole les chiffres correspondant au vélo, la tendance reste à peu près la même : des ventes en baisse de 5,2 % et un résultat d’exploitation en chute de 17 %.

La direction de Shimano constate néanmoins que certains produits ont mieux résisté que d’autres. C’est le cas des groupes Shimano 105 et Shimano GRX, preuve que les segments du vélo de route et du gravel ont été des moteurs pour le marché en 2024.

Mêmes causes, mêmes effets

Crise du pouvoir d’achat, risques géopolitiques, économie mondiale en berne, hausse des prix des matières premières… Shimano évoque tous ces facteurs pour expliquer la phase actuellement traversée par l’industrie du cycle, sans oublier d’évoquer le surstockage toujours d’actualité après les années fastes de la sortie de pandémie.

La bonne nouvelle, c’est que Shimano voit l’avenir d’un œil optimiste. L’entreprise constate que l’économie mondiale repart doucement à la hausse et que la consommation personnelle reprend en Europe. La situation est plus compliquée sur le marché chinois, plombé par une crise immobilière importante.

Du côté de Bosch, aussi, on s’attend à profiter des premiers signes de reprise en cette année 2025. Claus Fleischer, patron de la filiale Bosch eBike Systems, reconnaît que l’année 2024 a une nouvelle fois été difficile pour tout l’industrie, avec des stocks qui restent trop élevés chez les fabricants et revendeurs. Cela limite de fait leur capacité à commander des moteurs en nombres pour équiper de nouveaux vélos.

Le facteur politiques cyclables

« Les stocks vont baisser et nous espérons une demande croissante de la part de nos clients (…) J’espère que les politiques en Europe vont reconnaître davantage la contribution positive du vélo dans la société que les années précédentes« , déclare-t-il. Il fait notamment référence aux aides à l’achat d’un vélo électrique qui ont dopé la demande les années passées, mais aussi à la nécessité d’investir dans des aménagements cyclables qui – mathématiquement – amènent davantage de personnes au vélo.

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Sur 2024, le segment « Mobilité » de Bosch a vu son chiffre d’affaires passer de 56,2 à 55,9 milliards d’euros. Une légère baisse retrouvée également au niveau des chiffres globaux du groupe allemand (91,6 à 90,5 milliards d’euros).

Des nouveautés en approche ?

Comme nombre d’acteurs du marché du cycle, Bosch et Shimano ont été assez discrets en véritables nouveautés l’an passé. En effet, de nombreux fabricants attendent que la demande reparte pour présenter leurs nouveaux produits, souvent prêts depuis un petit moment déjà.

Chez Bosch, l’année 2024 a surtout été marquée par l’arrivée des batteries de 800 Wh, les mises à jour successives du Système Intelligent, la nouvelle version du moteur Performance Line CX ou encore l’ABS Pro. Chez Shimano, le regroupement des gammes de transmissions s’est poursuivi sous les étiquettes Cues et Essa, les moteurs EP5 et E5100 sont arrivés avec une compatibilité avec les transmission automatiques et le système Q’Auto s’est dévoilé.

Reste à voir si les prédictions de reprise, même timide, de ces deux géants se réalisent dans les mois à venir et s’ils s’apprêtent à dégainer des nouveautés marquantes pour accompagner les fabricants sur cette voie. C’est évidemment tout ce que l’on souhaite.

Sources : Shimano ; Nieuwsfiets ; Bike Europe