Antivols

Nous avons testé les antivols vélo les plus costauds du marché

Nous avons mis à l’épreuve les antivols vélo réputés les plus résistants du marché. Qui de Hiplok, Abus ou Litelok propose l’antivol le plus résistant ? La réponse ici et en vidéo !

Beaucoup de gens ne se mettent pas au vélo par peur du vol. Il faut dire que ce fléau a de quoi dégouter, surtout quand on se fait voler un vélo électrique à plusieurs milliers d’euros. Les voleurs s’arment désormais d’outils très performants comme des meuleuses d’angles portatives, capables de tout couper en quelques secondes.

Tout ? Presque. Car certains fabricants d’antivols promettent justement de résister à ces attaques. Parmi eux, on trouve Abus, référence du domaine qui a récemment présenté son antivol U Granit Super Extreme 2500. Mais également les Britanniques de Hiplok avec leur D1000 ou leurs compatriotes de Litelok qui proposent le X1.

Tous ont pour point commun de mettre en avant la grande résistance de leur antivol face aux vols à la meuleuse. Chacun met en avant sa solution : le carbure de tungstène pour Abus, le Ferosafe chez Hiplok ou encore le Barronium de Litelok.

Mais il ne peut y avoir qu’un seul antivol vélo coiffé de la couronne du plus costaud d’entre tous. Nous avons donc mis la main sur un exemplaire de chaque modèle et nous vous proposons des tests détaillés sur notre site ainsi qu’un vidéo complète sur notre chaine YouTube.

Quels résultats à nos tests de découpe ?

Un grand vainqueur se dégage de ces tests : l’Abus Granit Super Extreme 2500. Son anse en acier trempé renforcée au carbure de tungstène nous a donné très chaud et a mis notre meuleuse à rude épreuve. Il nous a fallu 13 minutes pour arriver à couper une section du U et une deuxième est nécessaire pour vraiment libérer le vélo. Presque 30 minutes et 6 disques seront donc requis pour venir à bout du Granit Super Extreme 2500. Autant dire qu’un éventuel voleur aura laissé tomber bien avant. Revers de la médaille, cet antivol ultra costaud est aussi lourd (2,4 kg) et épais donc pas toujours facile à placer.

Le Litelok X1 s’est laissé couper bien plus rapidement. Il nous a fallu 4 minutes pour réaliser une découpe dans son anse en Barronium. Là encore, une deuxième découpe est obligatoire pour sortir un vélo de son emprise. S’il parait moins bon que l’antivol d’Abus, le Litelok X1 reste tout de même 4 ou 5 fois plus résistant que les antivols que nous testons habituellement. Un voleur risque de lâcher l’affaire avant de venir à bout de celui-ci également. Gros atouts du X1 : il n’est pas beaucoup plus lourd qu’un U classique et reste dans des tarifs acceptables.

Enfin, le Hiplok D1000 nous a un peu déçus. Certes, il faut user 4 disques et compter plus de 8 minutes pour trancher dans son anse en Ferosafe. Le D1000 semble grignoter les disques de meuleuse comme des Pépito. En revanche, l’antivol de Hiplok n’est pas très pratique, car il est assez petit. Aucun support pour le transporter n’est fourni. Pour un antivol qui est vendu 280 €, c’est un peu dommage.

Quoi qu’il en soit, ces 3 antivols sont véritablement plus résistants que les modèles que nous testons habituellement. Ils sont également plus chers aussi, c’est certain. Mais quand on souhaite protéger son vélo à plusieurs centaines, voire plusieurs milliers d’euros, l’investissement est loin d’être irréfléchi.

Une faiblesse que nous ne sommes pas capables d’évaluer demeure tout de même : le crochetage. Cela restera sans doute le point faible de ces antivols, même si les voleurs qui utilisent cette technique qui demande doigté et expertise sont probablement moins nombreux.

  • Publié le 3 juin 2024

Journaliste à vélo, expatrié dans le Luberon. Persuadé d'être un sniper de l'humour, qui ne rate jamais sa cible.

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