Eclairages Publié le 26 octobre 2023

Choisir le bon éclairage pour votre vélo : nos conseils

Rester visible est un impératif à vélo, tout comme le fait de pouvoir déceler les embûches devant soi. Lorsqu’on roule de nuit, un bon éclairage est indispensable et celui de votre vélo ne convient peut-être pas à lui seul.

Des cyclistes de nuit.
© iStock – chokchaipoomichaiya

S’ils sont obligatoires, les feux avant et arrière de votre vélo ne permettent pas toujours de bien voir ni d’être bien vu. Avec le retour des nuits à rallonge en octobre, l’absence de soleil, voire l’abondance de pluie, vous vous êtes peut-être aperçu qu’il vous manquait un petit quelque chose pour briller sur votre biclou.

Nous tâchons ici de vous accompagner dans le choix du bon éclairage pour vos trajets du quotidien. Petit tour des prérequis, des erreurs à éviter et des petites astuces pour voir et être vu en toute sécurité.

Que dit la loi ?

Le Code de la route encadre la présence d’éclairage sur les vélos, électriques ou non. Ainsi, un cycle doit obligatoirement embarquer :

  • Au moins un catadioptre arrière de couleur rouge
  • Catadioptres orange sur les côtés, ou pneus munis de dispositifs rétro-réfléchissants homologués (des pneus tels que les increvables Schwalbe Marathon E-Plus, par exemple)
  • Catadioptre blanc visible de l’avant
  • Catadioptres orange sur les pédales

De nuit, ou le jour lorsque la visibilité est insuffisante, les vélos doivent également compter :

  • Feu de position émettant vers l’avant une lumière jaune ou blanche non éblouissante.
  • Feu de position arrière qui doit être nettement visible de l’arrière lorsque le vélo est utilisé.

Les forces de l’ordre peuvent verbaliser les cyclistes contrevenant à ces règles d’amendes de 11 à 38 €.

A-t-on le droit aux phares clignotants ?

Depuis 2016, les feux clignotants sont autorisés sur les vélos. Toutefois, l’Article R313-25 du Code de la route précise : « Les feux et signaux ne peuvent être à intensité variable, sauf ceux des indicateurs de direction, des feux de position arrière, des feux-stops, des feux de brouillard arrière et du signal de détresse. »

Les phares clignotants à l’avant sont donc interdits. Les feux arrière peuvent clignoter. Au-delà de l’aspect légal, il convient de garder à l’esprit que vous n’êtes pas seul sur la route. Certes, un feu clignotant vous permet de vous faire remarquer un peu mieux, mais l’intensité du feu doit rester acceptable. Rien de plus agaçant que de suivre un vélo dont le feu clignotant nous fait perdre toute capacité de vision nocturne.

Les feux clignotants sont à utiliser avec parcimonie et discernement, donc.

À pile, à batterie ou branché au vélo

Pour être efficace, un éclairage de vélo doit avant tout… être allumé. Cela peut vous paraître évident, pourtant, nous croisons tous des cyclistes roulant tous feux éteints sur des routes pas toujours bien éclairées. Certains tentent peut-être d’être discrets (mauvaise idée), mais beaucoup ont sans doute mal choisi l’alimentation de leur lumière.

Les éclairages sur la batterie du VAE

Si vous roulez sur un vélo électrique, votre éclairage est très souvent alimenté directement par la batterie de votre monture. Logiquement, lorsque vous allumez l’assistance du VAE, les feux fonctionnent. Certains permettent de choisir de couper le feu avant, mais nous ne pouvons que vous conseiller de le laisser allumer en toutes circonstances.

L’option de la dynamo

Sur des vélos électriques d’entrée de gamme ou des modèles musculaires (c’est-à-dire sans autre moteur que vos jambes), l’alimentation en énergie doit se faire autrement. Certains vélos optent pour une dynamo, intégrée au moyeu ou placée sur le flan du pneu, dont la rotation permet d’alimenter le système lumineux. Là encore, l’avantage, c’est que l’allumage est automatique lorsque vous utilisez le vélo.

Les bonnes vieilles piles

Sans batterie, dynamo ou tout simplement pour compléter un éclairage existant, il faudra souvent passer par des phares fonctionnant sur piles ou batteries au lithium. Choisir entre les unes ou les autres n’est pas aussi évident que ce qu’on pourrait croire. Les piles ont désormais mauvaise presse. Jetables, donc polluantes, elles offrent souvent des autonomies assez limitées. En revanche, elles se trouvent facilement, de la grande surface au magasin de bricolage en passant par l’épicerie ou le tiroir à « bazar » (nous en avons tous un).

La batterie ou les piles rechargeables

Les éclairages à batterie au lithium présentent l’avantage de pouvoir être rechargés et créent donc moins de déchets. Cependant, le remplacement d’une batterie au lithium n’est pas toujours aisé. D’autant que si elle reste inutilisée pendant les quelques mois d’été, la batterie peut tout simplement entrer en décharge profonde et ne plus fonctionner.

La bonne solution pourrait être pour certains les piles rechargeables. Qu’il s’agisse de piles lithium ou NiMH au format standard AA (LR06) ou AAA (LR03), elles offrent un peu le meilleur des deux mondes.

Toujours est-il qu’un éclairage sur pile ou sur batterie demande à être rechargé ou à embarquer des piles neuves. Il faut aussi penser à les allumer et les éteindre à chaque utilisation. Le risque étant de ne pas y penser et de finir par ne pas les utiliser.

Puissance et zone d’action

Une fois fixé sur un type d’alimentation, il convient de choisir un éclairage adapté à ses besoins. L’intensité de l’éclairage est une donnée importante, mais pas toujours simple à appréhender. D’autant que tous les sites et tous les fabricants ne communiquent pas sur les mêmes unités de mesure…

Généralement, deux unités sont utilisées pour l’éclairage : le lumen et le lux. Le premier donne une indication sur le flux lumineux. Le second informe sur l’éclairement de ce flux par rapport à une surface. Le lux est donc plus pertinent dans le choix d’un éclairage, car il va donner une valeur d’éclairement de la surface qui reçoit la lumière.

Cependant, deux phares affichés à 40 lux n’auront pas nécessairement le même rendu. L’autre donnée à ne pas négliger, c’est l’étendue du faisceau, en largeur et en profondeur. Un éclairage vélo qui illumine une surface de 1 m de large devant soi ne permet pas de voir efficacement son environnement si aucun autre éclairage n’est présent. Malheureusement, cette donnée est très souvent absente des fiches techniques. La réalisation d’une mesure standardisée est sans doute complexe néanmoins.

Sur le site de certains fabricants, comme Busch & Müller, vous pouvez avoir un aperçu de ce à quoi vous attendre avec tel ou tel éclairage.

La position de l’éclairage

Il convient tout d’abord évidemment de distinguer l’éclairage conçu pour l’arrière et celui pour l’avant du vélo. Le premier, de couleur rouge, pourra s’accrocher généralement au cadre, porte-bagages, garde-boue ou à la tige de selle. Il existe même des feux capables de se fixer sur le frein arrière.

L’éclairage avant viendra pour sa part se fixer différemment, souvent contraint par son alimentation. Un phare fonctionnant sur batterie ou piles pourra souvent s’accrocher de manière assez libre. Certains modèles possèdent des colliers de fixation pour s’attacher au guidon. Les garde-boue et fourches offrent aussi parfois des points de fixation.

À l’avant, le plus simple reste d’attacher son phare au guidon. Ainsi, il reste facile à atteindre pour l’allumage et l’extinction ou pour corriger son orientation. Si votre vélo est amené à stationner dans un lieu public, mieux vaut opter pour une fixation qui ne se démonte pas trop facilement.

Il est également possible de fixer l’éclairage sur son casque. Cela a plusieurs avantages :

  • Cela rehausse la visibilité du cycliste, qu’il s’agisse d’un éclairage à l’avant ou à l’arrière du casque. En ville, vous serez plus facilement identifiable dans un flot de voitures.
  • L’éclairage suit votre tête et éclaire donc là où vous regardez. Un atout non négligeable quand on circule dans une zone sans aucune autre source de lumière pour voir sur les côtés.
  • Sur des chemins ou des pavés, cela maintient un éclairage plus stable.

Enfin, l’éclairage peut être intégré aux vêtements ou à l’équipement du cycliste. Vaude propose par exemple son kit Light Me Up qui s’alimente en USB et dont les tubes lumineux peuvent se fixer à un sac à dos, une veste, des sacoches… Intersport propose une veste équipée de LED dans sa gamme Nakamura dédiée au vélo.

Les autres caractéristiques à surveiller

Lors de votre choix d’un éclairage, en plus des points mentionnés plus haut, vous pouvez guetter d’autres atouts :

  • L’étanchéité : généralement donnée sous la forme de la norme IP, la résistance à l’eau est évidemment un critère important. Certains éclairages d’entrée de gamme pourraient ne pas survivre à une averse.
  • Le poids : surtout pour un éclairage à fixer sur son casque.
  • L’autonomie : pour les modèles fonctionnant sur batterie. Mieux vaut prendre les valeurs données avec des pincettes, elles sont souvent valables pour le mode le moins puissant, si plusieurs modes sont proposés.
  • La présence du câblage nécessaire pour les modèles sur dynamo ou sur batterie de VAE.



Journaliste à vélo, expatrié dans le Luberon. Persuadé d'être un sniper de l'humour, qui ne rate jamais sa cible.