Test – Gants hiver imperméables Nakamura : la sur-moufle qui change tout ?
Sous sa marque cycle Nakamura, Intersport vend une paire de gants hiver imperméables pensés pour les cyclistes du quotidien. Nous l’avons mise à l’épreuve. Verdict !
Pour
- Gants bien pensés au concept intéressant.
- Plutôt confortables.
- Bon grip sans les moufles.
- Assez respirants (sans les moufles).
- Eléments réfléchissants.
Contre
- Moufles imperméables qui finissent par prendre l’eau.
- Moufles pas super pratiques à enfiler.
- Moins adaptés sous 5°C.
Les gants hiver Nakamura pour vélotafeurs sont plutôt convaincants dans l’ensemble, même si le niveau de protection contre le froid est plus adapté à des températures de l’ordre de 5/10°C. En dessous, mieux vaudra ajouter une paire de sous-gants. Ils sont confortables avec un bon grip, et l’idée des moufles imperméables est bonne. Ceci dit, après une demi-heure, la protection contre la pluie s’estompe. Tout ça en fait des gants complets que l’on recommandera surtout aux cyclistes du quotidien dont les trajets restent relativement courts.
Présentation
C’est au rayon « commuting wear » d’Intersport que l’on retrouve les gants hiver à moufle imperméable de Nakamura. Un produit singulier qui, pour un prix compétitif, entend proposer une fiche technique particulièrement complète pour protéger les mains des cyclistes du quotidien.

Protection de paume en cas de chute, protection contre le froid évidemment, protection imperméable contre la pluie, visibilité avec des détails réfléchissants et zone tactile sur l’index pour pouvoir se servir de son téléphone sans les enlever… bref, un joli programme sur le papier.
Si cette paire de gants n’est proposée qu’en un seul coloris (noir à moufle plus voyante), elle est déclinée en cinq tailles du S au XXL. Elle est vendue 35,99 €.
Qualité de fabrication
En tissus synthétique (polyester, polyamide…) avec des zones caoutchoutées en polyuréthane, ces gants Nakamura sont assez travaillés. Ils bénéficient d’une matière coupe-vent sur le dessus, de matières plus accrocheuses à l’intérieur de la main pour favoriser un bon grip, et une moufle imperméable rétractable à sortir les jours de pluie par-dessus les gants pour garder les mains au sec.

L’intérieur profite pour sa part d’un tissu doux améliorant le confort et la protection contre le froid. L’épaisseur du gant reste modeste en soi, mais on remarque une zone renforcée à double épaisseur à l’intérieur du pouce et de l’index. C’est effectivement la zone qui, au contact du guidon de son vélo, aura tendance à s’user le plus rapidement.

Un insert en mousse est présent au niveau de la paume. Son utilité est double : apporter un peu plus de confort au contact du guidon et offrir une protection supplémentaire en cas de chute. On remarque également deux mini-straps oranges au niveau du poignet et de l’index, ils permettent de tirer plus facilement sur le gant pour l’enfiler ou le retirer.

Enfin, deux liserés réfléchissants sont insérés sur les gants pour améliorer la visibilité du cycliste de nuit. Des détails que l’on retrouve également du côté de la moufle imperméable avec deux bandes réfléchissantes un peu plus larges. Moufle qui présente, à l’intérieur de la main, des dessins pouvant faire penser à une surface plus accrocheuse mais il n’en est rien, ce sont de simples imprimés stylisés.

Ces moufles amovibles sont en matière type « k-way » et leurs coutures sont recouvertes de bandes étanches thermocollées.
Utilisation
Maintenant que l’on a présenté à peu près toutes les caractéristiques de ces gants, l’heure du verdict approche. Qu’est-ce que ça donne en utilisation quotidienne en plein hiver franchement humide ?
D’abord, on peut dire que ces gants sont plutôt adaptés à des températures comprises entre 5 et 10 degrés. Lors des matinées proches de 0°C, ils montrent leurs limites et nécessiteront d’ajouter des sous-gants, surtout si le trajet dépasse les 20 minutes. Entre 5 et 10°C, jusqu’à une heure de pédalage, ça passe très bien. Entre 10 et 15°C, les gants font également très bien le job.

Bien sûr, on rappellera ici – comme toujours – que la sensibilité au froid est quelque chose de personnel. Quoi qu’il en soit, on peut dire que ces gants ne seront pas assez chauds au cœur de l’hiver dans les régions froides mais qu’ils pourront être de bons compagnons à la mi-saison.
Côté respirabilité, c’est correct sans la moufle imperméable. La sensation d’étuve à l’intérieur est globalement bien évitée. Si les températures sont assez clémentes mais qu’il pleut et que l’on enfile les moufles par-dessus, alors on pourra manquer d’aération – logique.

Enfiler les gants et les retirer est assez simple. La zone poignet remonte légèrement sur l’avant-bras, mais n’est pas assez grande ou large pour venir se superposer à la manche d’un manteau. Sur le haut du poignet, on sent en surépaisseur le rangement de la moufle repliée. Ce n’est pas particulièrement gênant.
Lorsqu’il se met à pleuvoir, dégainer ces moufles imperméables est un petit exercice qui nécessite de la pratique. Les premières fois, on peut en effet galérer. Enfiler d’abord une première moufle avant de préparer la seconde : mauvaise idée ! On se retrouve en galère. On sort les deux moufles, on enfile facilement la première, et on se débrouille pour passer la seconde par-dessus le deuxième gant. C’est la phase la moins pratique mais on finit par y arriver. La moufle en question est cousue au gant avec un tissu légèrement élastique pour faciliter l’opération, et heureusement.

L’efficacité de ces moufles « 100 % waterproof » est avérée durant une trentaine de minutes sur le terrain. Sous une bonne averse, passé les 30/40 minutes, on aura tout de même un peu d’eau qui commencera à s’infiltrer. La promesse est donc à moitié tenue, mais confirme que ces gants sont plutôt adaptés si l’on a une pratique quotidienne du vélo sur des trajets relativement courts. Les vélotafeurs amenés à pédaler 1h ou plus matin et soir sous la pluie et dans le froid opteront sans doute pour des équipements plus protecteurs.

Précisons aussi qu’avec ces moufles, l’aisance que l’on a au guidon et le bon grip que procurent ces gants au niveau de la direction, des passages de vitesses ou de l’accès aux freins, sont gommés. En effet, avec les moufles, la prise de son guidon et les manipulations ne sont plus aussi simples et efficaces. Quand on aime freiner à un ou deux doigts, par exemple, on se sent un peu contrarié dans ses habitudes.


Enfin, un mot sur la compatibilité de ces gants avec les écrans tactiles. Ca fonctionne sur les extrémités du pouce et de l’index et si – forcément – on perd beaucoup en précision à cause de l’épaisseur du gant, on s’en sort plutôt pas mal pour taper une adresse dans son application de navigation GPS ou faire une réponse rapide par SMS sur une heure d’arrivée prévue par exemple.
Conclusion
Pour
- Gants bien pensés au concept intéressant.
- Plutôt confortables.
- Bon grip sans les moufles.
- Assez respirants (sans les moufles).
- Eléments réfléchissants.
Contre
- Moufles imperméables qui finissent par prendre l'eau.
- Moufles pas super pratiques à enfiler.
- Moins adaptés sous 5°C.
Note
Les gants hiver Nakamura pour vélotafeurs sont plutôt convaincants dans l'ensemble, même si le niveau de protection contre le froid est plus adapté à des températures de l'ordre de 5/10°C. En dessous, mieux vaudra ajouter une paire de sous-gants. Ils sont confortables avec un bon grip, et l'idée des moufles imperméables est bonne. Ceci dit, après une demi-heure, la protection contre la pluie s'estompe. Tout ça en fait des gants complets que l'on recommandera surtout aux cyclistes du quotidien dont les trajets restent relativement courts.
Qualité de fabrication
Utilisation
En banlieue parisienne, ce quadra père de 2 enfants pratique le vélo au quotidien de manière (assez) sportive, sur route et en dehors. A des envies de longues randonnées à la découverte de nouveaux paysages.