La pratique du vélo fait du surplace en France en 2024
Le dernier bulletin de l’année 2024 du Réseau vélo et marche fait état d’une augmentation de 1 % de la fréquentation vélo en France par rapport à l’année précédente. Une stagnation qui trouve plusieurs cause, mais qui peut surtout avoir des conséquences notables.
En bref :
- Le Réseau vélo et marche a publié son dernier bulletin sur la fréquentation vélo en France pour l’année 2024.
- La pratique progresse de seulement 1 % à l’échelle nationale et recule même en milieu périurbain et rural.
- Un bilan globalement peu réjouissant alors que le vélo devrait prendre plus de place dans les déplacements des Français.
Le Réseau vélo et marche (anciennement Vélo et Territoires) a publié son bulletin n°5 de l’année 2024 sur la fréquentation vélo en France. Un rapport qui s’appuie sur les données de compteurs installés partout en France et représentatifs qui fait état d’une stagnation de la pratique du vélo en 2024 par rapport à 2023.
Les plus optimistes verront peut-être une augmentation de la fréquentation de 1 % à l’échelle nationale comme une progression. Mais la réalité est que cette progression reste bien trop timide pour atteindre l’objectif de 12 % de part modale du vélo dans les déplacements des Français à l’horizon 2030.
Dans le détail, on observe que la pratique du vélo se maintient dans les zones urbaines (+1 %), mais recule dans les zones périurbaines et rurales (-3 %). Un résultat décevant qui traduit forcément un manque d’investissement pour le développement du vélo. La mort du Plan vélo annoncée par le gouvernement Barnier n’indique rien de très réjouissant pour le futur. Certes, le Plan vélo a fait son retour dans la bouche du nouveau Premier ministre, François Bayrou, mais mieux vaut rester prudent face aux annonces.
La pluie vient jouer les trouble-fête
La météo très humide de 2024 sur une grande partie du pays n’a certainement pas aidé à rendre le vélo attrayant. Les cyclistes urbains semblent néanmoins mieux résister à la pluie que leurs homologues ruraux. Il faut préciser cependant que la pratique est plutôt tirée par les déplacements du weekend hors des grandes villes, tandis que dans ces dernières ce sont surtout les trajets du lundi au vendredi qui dominent.
Il faut reconnaitre qu’on peut difficilement appeler son patron pour le prévenir que l’on ne viendra pas travailler parce qu’il pleut. La balade digestive dominicale le long de la rivière est en revanche bien moins attractive sous des trombes d’eau.
Le maintien des chiffres de la fréquentation du lundi au vendredi, aussi bien en ville qu’en milieu rural prouve que les cyclistes, une fois convaincus, restent fidèles à leur vélo. Rouler sous la pluie, ce n’est pas ce qui est le plus agréable, mais cela reste largement surmontable avec un bon équipement.
Ce qui est paradoxal, c’est que pour limiter les évènements climatiques extrêmes, les experts s’accordent sur l’importance de choisir des moyens de déplacement plus vertueux, dont le vélo. En gros, plus nous ferons de vélo, plus le climat nous donnera envie de faire du vélo. Alors qu’est-ce qu’on attend ?
- Publié le 15 janvier 2025