Moteurs et batteries

PikaBoost 2 : le kit d’électrification pour vélo revient en plus puissant

Dans son genre, le PikaBoost de Livall a été l’un des kits d’électrification pour vélos les plus populaires. Si ce genre de solutions à friction continue de nous laisser dubitatifs, cela ne l’empêche pas de revenir avec un PikaBoost 2 plus puissant.

En bref :

Livall a retravaillé son kit de conversion électrique PikaBoost dans une version 2 plus puissante (500 W, jusqu’à 32 km/h).

Le concept reste le même : un kit qui s’installe en un tour de main et vient entraîner la roue arrière du vélo par friction.

Lancé sur IndieGogo, le PikaBoost 2 est vendu à partir de 280 $.

Mise à jour du 02 septembre 2024 :

Livall nous a contactés pour nous apporter quelques informations complémentaires par rapport à la légalité de son kit Pikaboost 2 en Europe. Contrairement à ce qui a pu être indiqué dans l’article original ci-dessous, ce kit d’électrification est bien compatible avec la législation européenne. En effet, l’application géolocalise l’utilisateur pour modifier les paramètres du moteur et de vitesse maximale afin de rester dans la légalité. Ce qui fait que, dans nos contrées, le moteur aura une puissance de sortie limitée à 250 W (500 W en pic) et l’assistance se coupera automatiquement au-delà de 25 km/h.

En 2022, la société californienne Livall a réussi le lancement du PikaBoost, un système électrique tout intégré et amovible permettant de transformer un vélo musculaire en vélo à assistance électrique. Récoltant plus de 400 000 $ sur Kickstarter, elle avait pu concrétiser son produit vendu environ 300 $ aux premiers acheteurs.

Globalement, les retours étaient loin d’être probants concernant ce système d’assistance qui entraîne la roue arrière du vélo par simple frottement, en dépit d’avantages indéniables (prix, facilité d’installation, compatibilité, etc.). Il faut dire que – par nature – le rendement de ces systèmes à friction n’est pas optimal.

Déjà un succès ?

Cela n’empêche pas Livall de récidiver avec le PikaBoost 2. Une version améliorée du premier modèle qui débarque sur IndieGogo. Le succès semble de nouveau au rendez-vous puisqu’en quelques heures seulement, le projet a déjà récolté plus de 90 000 € auprès de 265 « backers » ayant dépensé entre 250 et 350 € en fonction de la version et des accessoires sélectionnés.

Que promet cette version 2 ? D’abord, selon Livall, elle est encore plus simple et rapide à installer. 1 minute suffirait. La compatibilité reste très large, le PikaBoost 2 pouvant entraîner des roues de 14 à 29″ de diamètre. Des pneus assez large au profil arrondi maximiseront néanmoins la traction, même si le profil de la petite roue d’entraînement a semble-t-il été revu pour fonctionner aussi bien avec des pneus route qu’avec des pneus VTT.

Pesant 3 kg environ, le système de base (équipé d’une batterie de 158 Wh) promet jusqu’à 70 km d’autonomie et propose quatre modes différents. Trois d’entre eux sont là pour propulser le vélo en fournissant plus ou moins d’assistance, tandis qu’un quatrième baptisé « entraînement » – plus original – freine le vélo en rendant le pédalage plus difficile, pour aider à se muscler les cuisses.

Jusqu’à 32 km/h

Une version « endurance » du PikaBoost 2 est également proposé avec une batterie de 220 Wh, prolongeant l’autonomie maximale théorique à 96 km. Rechargeables en USB-C, les deux batteries nécessitent environ 3h de charge et peuvent servir de « powerbank » pour un téléphone ou un ordinateur portable. Au freinage, le système est censé pouvoir récupérer de l’énergie pour se recharger légèrement, mais on sait que ces technologies ont bien du mal à apporter un réel gain.

Principale différence avec le PikaBoost de première génération, le moteur embarqué ne se contente plus d’une puissance de 250 W mais grimpe à 500 W. Selon Livall, cela lui permet d’être beaucoup plus efficace et d’être capable d’assister le cycliste jusqu’à 32 km/h. Eh oui, Livall est une société américaine et elle se base sur la législation étatsunienne qui autorise les vélos électriques à disposer d’une assistance jusqu’à 20 mph.

En Europe, comme vous le savez, la loi cadre leur utilisation à 25 km/h maximum et limite la puissance des moteurs à 250 W. Ce PikaBoost 2 de Livall est donc illégal dans nos contrées, à moins que l’entreprise ne songe à adapter cette nouvelle version pour une commercialisation chez nous.

La bonne solution ?

Esthétiquement, on remarque également un petit changement sur le PikaBoost 2 : l’arrivée d’un mini garde-boue limitant les projections lorsque l’on roule avec sur sol humide. C’était l’un des reproches formulés à l’encontre du premier modèle, physiquement incompatible avec un garde-boue, ce qui limitait son utilisation. Pas sûr néanmoins que ce petit ajout soit pleinement efficace en pratique.

Précisons que le système fonctionne à l’aide d’une télécommande et/ou d’une application pour smartphone. Le PikaBoost 2 intègre toujours un éclairage arrière faisant office de feu stop, propose la détection de chute et il est livré avec un capteur de pédalage à installer sur l’une de ses manivelles. La fabrication du produit doit débuter sous peu et les premières livraisons débuteront en septembre.

En ce qui nous concerne, nous aimerions bien tester dans les mois à venir ces solutions d’entraînement par friction. On pense au PikaBoost mais également au Spiny, au Clip ou encore à la solution des français Vebo. Ce serait l’occasion de nous faire un véritable avis définitif alors que nous avons – il est vrai – bien des a priori les concernant.

Dans un genre un peu différent, mais toujours côté kits d’électrification amovibles et faciles à installer, on peut également citer le Bimotal Elevate ou encore Skarper, une solution que nous avons été en mesure d’essayer lors du dernier Eurobike de Francfort. Si ça vous intéresse, notre compte-rendu complet se trouve ici.