Vélos ville électriques Vélos ville Mis à jour le 24 octobre 2024

Test – Tenways CGO009, un joli vélo urbain connecté à parfaire

Tenways monte en gamme avec son vélo électrique de ville CGO009 qui présente très bien, propose son lot de fonctions connectées et mise sur la simplicité avec une transmission monovitesse à courroie. Recette gagnante ?

Pour

  • Joli design et finitions de qualité.
  • Vélo facile à prendre en main.
  • Autonomie satisfaisante malgré une batterie de capacité modeste.
  • Vélo stable et rassurant.
  • Moteur adapté à un usage citadin (en abusant du mode 3).
  • Très silencieux.
  • Les bénéfices de la courroie (longévité, entretien, propreté).
  • Les fonctions connectées apportent un plus (tout en restant facultatives).

Contre

  • Conduite un peu molle et monotone.
  • Porte-bagage sans norme de fixation particulière.
  • Garde-boue trop court à l’avant.
  • Pas d’œillets sur le cadre, pas d’antivol de roue.
  • Confort assez rudimentaire.
7

Joli vélo, le Tenways CGO009 profite d’un niveau de finition élevé, de fonctions connectées et d’une transmission à courroie pour un prix qui reste relativement accessible. Adapté à un usage citadin sans trop de dénivelé, ce vélo s’apprécie à la cool, idéal pour qui veut aller d’un point A à un point B avec style sans prise de tête. En contrepartie, ce n’est pas le plus dynamique ou le plus grisant à piloter des vélos de ville. Quant au confort, il reste sommaire. Il pourra séduire pour les déplacements du quotidien, mais dommage qu’il se réserve à une cible grande et plutôt masculine avec son cadre fermé en taille unique.

Présentation

Tenways est une marque de vélos assez récente dont le siège est aux Pays-Bas mais dont les vélos sont fabriqués en Asie. Ce CGO009 intègre la gamme des « commuters » de l’entreprise, des vélos pensés pour les déplacements quotidiens en ville. Comme les CGO600, 600 Pro et 800S, c’est un vélo électrique qui adopte une transmission monovitesse par courroie et un moteur moyeu arrière, tout en insistant sur un look minimaliste et épuré.

Avec ce vélo, Tenways s’essaie à la montée en gamme tout en cherchant à rester à un prix compétitif. En effet, à 2 399 €, ce vélo pourrait venir inquiéter une marque comme Cowboy ou encore concurrencer un vélo tel que le Shift 2 de Shiftbikes.

Notons que le Tenways CGO009 est proposé en trois coloris (noir, bleu givré et vert olive) mais dans une seule taille (57) et uniquement en cadre haut. Et si ses accessoires (porte-bagage, garde-boue, béquille) sont offerts pour l’instant, ils pourraient être facturés en pack à terme au prix de 177 €.

Confort

Les vélos Tenways sont assez jolis et plutôt bien finis dans l’ensemble. Il est toutefois indéniable qu’un effort supplémentaire a été fait par la marque sur ce CGO009, avec lequel elle franchit un nouveau palier. Le dessin du cadre est moderne et réussi, tandis que le vélo impose un style minimaliste qui ne passe pas inaperçu. On lui trouve forcément un petit quelque chose de Cowboy et de Vanmoof, mais Tenways est tout de même parvenu à lui donner une personnalité propre. Bravo. Quant à l’impression générale de robustesse, elle est au rendez-vous.

Durant sont test, le joli CGO009 de Tenways n’a pas manqué d’attirer les regards.

Pour autant, tout n’est pas parfait. La première limite, c’est que ce cadre – aussi beau soit-il – n’est proposé qu’en une seul taille et uniquement en version haute. Le CGO009 est donc un vélo qui se destine principalement aux hommes. La marque parle d’une taille idéale pour les cyclistes mesurant entre 1,70 et 2 m. En réalité, c’est un vélo au cadre assez haut perché, si bien que 1,75 m nous semble être un minimum pour bien se sentir sur sa selle. Je mesure 1,85 m et m’y sens à ma place.

Position relevée et conduite à la cool sont au programme.

En regardant le vélo de profil, on a l’impression d’avoir affaire à un cycle sportif mais ce test nous a permis de voir assez rapidement qu’il n’en est rien. Avec son cintre courbé et sa géométrie plutôt axée confort, on y trouve une position assez relevée et peu engagée. La potence n’est d’ailleurs pas réglable, ni en hauteur, ni en inclinaison.

On y est assez bien installé même si la selle qui aurait pu être un peu plus moelleuse (Selle Royale Essenza+). On regrette surtout le choix de poignées rondes en similicuir qui ont une fâcheuse tendance à glisser, surtout par temps humide ou si l’on utilise des gants en tissus (c’est mieux à mains nus ou avec des gants en cuir).

Le vélo est entièrement rigide, dénué de suspension (que ce soit au niveau de la fourche ou de la tige de selle). L’aluminium – matériau dans lequel est fabriqué son cadre et sa fourche – n’étant pas réputé pour ses propriétés de filtration des vibrations, le CGO009 s’en remet totalement à ses pneus pour améliorer son confort.

Il s’agit de gros pneus ballons de 55 mm de large fournis par CST, marque qui appartient à la maison-mère de Maxxis (Cheng Shin Rubber). Difficile de nous engager sur leur longévité ou leur résistance à la crevaison à l’issue de ce test, mais – en termes de confort – ils font ce qu’ils peuvent avec leur gros volume d’air sans que cela soit très convaincant.

Des pneus pour la ville de 55 mm de section, seul rempart contre les aspérités de la route.

Ils doivent être gonflés entre 2,8 et 4,5 bars selon leur fabricant et, après plusieurs tests, pour un pilote de 80 kg, c’est à 4 bars qu’ils semblent offrir le meilleur compromis entre confort et rendement. En dessous, ils n’amortissent pas vraiment mieux. Ils donnent même étrangement l’impression d’augmenter le ressenti des chocs et vibrations, comme une caisse de résonance, tout en rendant le vélo encore plus pataud. A 4 bars, la conduite se précise également.

Performances

Avec ses 16 kg nets sur la balance, le CGO006 de Tenways a la réputation d’être un vélo agile au cadre dynamique. Le constat que nous faisons concernant son grand frère, le CGO009, est aux antipodes. En effet, la marque livre ici un vélo solide et moins sportif qui, en dépit de sa présentation épurée, fait son poids.

Le moteur, installé dans le moyeu de la roue arrière, développe 45 Nm de couple. Il n’est pas le plus véloce ou le plus dynamique, mais assure l’essentiel.

Pesé par nos soins à 23,07 kg et bien assis sur ses gros pneus, il n’est pas le plus fringant des vélos de ville. Pour compenser cet embonpoint, Tenways abandonne le moteur Mivice (35 Nm) utilisé sur d’autres modèles pour un moteur brandé maison (Tenways C9), développant 45 Nm de couple. On a envie de dire « heureusement », car ce moteur laisse l’impression d’offrir la puissance minimum pour redonner au vélo un agrément de conduite correct et lui permettre d’offrir un peu de polyvalence malgré sa transmission monovitesse.

Eh oui, qui dit courroie et moteur arrière dit forcément « singlespeed ». C’est un parti pris mais ce n’est pas forcément un défaut pour un vélo urbain, d’autant plus s’il est utilisé au quotidien dans un environnement peu vallonné. Ici, le développement imposé laisse le cycliste pédaler à un rythme modéré mais agréable sur le plat, autour des 60 tours par minute quand le vélo est lancé et maintenu à 25 km/h par l’assistance.

La transmission à courroie, 50 dents au niveau du pédalier Gates CDX, 22 dents à l’arrière. Sur le hauban, une ouverture permet le remplacement de la courroie si nécessaire.

L’effort demandé pour aller au-delà de la vitesse à laquelle se coupe l’assistance n’est absolument pas rentable et, en descente au dessus des 25 km/h, on se laisse naturellement porter plutôt que mouliner. En ville, la seule vraie limite se trouve donc finalement sur les premiers tours de manivelles pour lancer le vélo, encore plus lorsque l’on est en côte prononcée. On regrette alors de ne pas pouvoir jouer sur le développement.

Dans des tronçons bien pentus de plusieurs centaines de mètres, avec des passages à 10% de dénivelé positif, sachez que le moteur permet de stabiliser sa vitesse autour des 16 à 18 km/h. On atteint alors ses limites, mais on grimpe sans souffrir.

Pour offrir un fonctionnement plus naturel, le CGO009 embarque un capteur de couple au niveau du pédalier. Son rôle : interpréter la puissance mise dans les pédales par le cycliste pour ajuster en temps réel l’apport du moteur électrique. Cela marche plutôt pas mal, avec un léger décalage parfois et une mise en route du moteur que l’on aurait aimé plus prompte au premier coup de pédale, mais globalement le comportement du vélo au pédalage est plutôt appréciable et l’on évite les écueils des vélos électriques se contentant d’un simple capteur de pédalage.

Le moteur du vélo fonctionne selon trois modes d’assistance et, sans surprise, compte tenu de nos impressions et de sa puissance, on va très souvent privilégier le mode le plus élevé. C’est lui qui met le vélo le plus facilement en mouvement et lui donne un minimum d’agilité, notamment en reprise, au moment de se faufiler entre les voitures ou encore au démarrage après un arrêt au feu. Sans être la panacée, c’est le mode le plus efficace et le plus plaisant à utiliser au quotidien, et cela a forcément un impact sur l’autonomie.

Le mode intermédiaire peut suffire, mais uniquement sur le plat et à condition d’aimer y mettre les jambes sur les premiers tours de roues. Quant au premier mode d’assistance, il compense, lui, à peine le poids du vélo.

Pour finir avec le comportement moteur, signalons la présence d’un bouton « B » sur la commande de cintre. Il est là pour activer un boost moteur temporaire, et aider le cycliste à passer les difficultés (se relancer en côté, passer une bosse un peu balèze, etc.). Une fonction qui peut avoir son intérêt en mode 1 et 2, en encore, elle reste faiblement perceptible. Lorsque l’on circule dans le mode d’assistance le plus élevé, l’apport est inexistant. Là encore, c’est dommage, mais cela démontre que l’on est aux limites des capacités du moteur.

Un mode « Boost » aux bienfaits imperceptibles dans le mode d’assistance le plus élevé.

L’empattement assez conséquent du vélo, ses gros pneus et son poids en font un engin stable qui manque en revanche de maniabilité. Le comportement du vélo s’en trouve rassurant, à défaut d’être très grisant. Tenways se plaît à le présenter comme un vélo « A to B », pensé pour vous transporter d’un point A à un point B sans prise de tête… mais sans forcément prendre beaucoup de plaisir. C’est peut-être un peu expéditif, mais on n’est finalement pas loin du bilan que l’on fait de notre expérience au guidon de ce vélo, le fonctionnement monovitesse ne faisant qu’ajouter un peu de monotonie.

Est-ce que c’est mauvais pour autant ? Encore une fois, pas forcément. Tout dépend de ce que l’on va chercher lorsque l’on se déplace à vélo. Sur le Tenways CGO009, cela se fait avec style, en toute simplicité, à la cool, sans transpirer et dans un silence très appréciable. Car oui, le silence est ici de mise, entre un bloc moteur vraiment extrêmement discret et une transmission à courroie qui fait peu de bruit.

Si la courroie utilisée est un modèle Gates CDN, le système d’entraînement est lui un modèle CDX avec maintien du centrage de la courroie grâce à un guide.

Courroie qui a bien sûr d’autres avantages. Ce système offre une excellente longévité (jusqu’à 20 000 km), ne s’encrasse pas et ne nécessite aucun entretien particulier contrairement à une chaîne qui va s’user plus vite et doit être régulièrement nettoyée et graissée. Il est seulement nécessaire de vérifier sa tension de temps en temps. Pour un vélo urbain, c’est un choix pertinent.

En ce qui concerne le freinage, assuré par des freins hydrauliques Tektro à disques de 160 mm, on s’attendait à un comportement un peu plus nerveux et davantage de mordant. Lancé à 25 km/h, on s’arrête bien dans la limite des 3 mètres sur le sec comme sur sol humide, ce qui est un repère de performance important. Les pneumatiques font, à ce niveau là, un travail tout à fait honorable. On a vu mieux, mais ces freins font donc très correctement le job.

Equipement

Son minimalisme, le CGO009 l’assume jusqu’au niveau de son poste de pilotage. Son cockpit tout intégré est fini de poignées rondes discrètes et sa ligne est seulement cassée par la présence d’une petite commande arrondie (et mignonne) sur la gauche, répliquée à droite avec une simple fonction d’afficheur à diodes. Le choix d’un cintre soudé à la potence revêt plusieurs inconvénients. Il est impossible d’ajuster la position du guidon et cette pièce non standard compliquera un éventuel remplacement.

Le poste de pilotage, très épuré. Dommage pour un vélo connecté sans écran, rien n’est prévu de base pour venir fixer son smartphone.

Pas d’écran ici (il faudra utiliser un support smartphone et l’application Tenways pour en disposer), ce qui veut dire que – bien que connecté – on peut tout à fait enfourcher le vélo et filer avec en toute déconnexion. Ce qui est bien aussi. Les commandes en question sont d’ailleurs rudimentaires : un bouton pour allumer/éteindre le moteur, deux boutons pour régler (à la hausse ou à la baisse) le niveau d’assistance et un dernier bouton pour allumer/éteindre les feux.

A droite, trois petites diodes indiquent de manière approximative le niveau de batterie restant, et trois autres diodes vertes le niveau actuel d’assistance. C’est tout, et c’est bien peu. Si bien que Tenways aurait carrément pu intégrer ces deux informations à sa commande principale à gauche afin de pouvoir se passer de celle de droite.

On note également, toujours sur l’aspect tech, la présence d’un petit boîtier bombé surmonté de trois diodes intégré au tube supérieur. C’est le module de connexion du vélo, sans doute là que se cachent les capteurs de mouvements et la puce GPS. Les trois diodes restent éteintes. Un peu étrange, on pense avoir raté quelque chose, mais finalement non. Alors pourquoi ne pas les avoir utilisé pour afficher le niveau de batterie et/ou d’assistance ? On aurait pu se passer du second petit boîtier au guidon, encore une fois.

On discerne trois diodes qui ne servent à rien sur le cadre. Elles auraient pu remplacer le petit afficheur installé à la droite du cintre.

Le Tenways CGO009 est, vous l’aurez compris, un vélo connecté. Il s’appuie à ce titre sur une application plutôt complète, lisible et bien organisée. Seul bémol, cette dernière n’est pas disponible en français. Le niveau d’anglais nécessaire pour s’en servir reste basique, mais tout de même, une traduction ne serait pas de refus.

Les fonctions disponibles sont assez classiques et le niveau d’information fourni pourrait être meilleur, que ce soit en roulant, en consultant ses statistiques a posteriori, ou pour suivre l’état de son vélo. Outre la navigation (classique mais efficace) et l’affichage de données basiques (vitesse, distance, durée…), les fonctions les plus utiles sont la géolocalisation du vélo et l’envoi de notifications en cas de mouvements. Deux options qui sont là pour lutter contre le vol et sont plutôt rassurantes.

Compteur, état du vélo, navigation, géolocalisation, alertes… telles sont les principales fonctions de l’application Tenways.

On constate qu’il est également possible de définir un rayon d’utilisation du vélo qui, une fois dépassé, génère une notification. Enfin, et fort heureusement, il est possible de régler le niveau de sensibilité des capteurs pour définir à partir de quel niveau de secousse/mouvement le système prévient que le vélo a été touché/bougé. De base, le système est assez sensible et multiplie les notifications, ce qui peut être assez agaçant.

Pensé pour les trajets urbains, le Tenways CGO009 est équipé de garde-boue enveloppants et d’un petit porte-bagage plutôt bien intégrés. On regrette toutefois l’absence de bavette à l’avant pour limiter les projections d’eau et le manque de compatibilité du porte-bagage avec des normes de fixation type AVS, MIK HD ou Quick Lock. La béquille arrière maintient correctement le vélo sans bloquer la rotation du pédalier, tandis qu’il n’est pas nécessaire de disposer d’un carter de transmission vu que la courroie reste propre.

Les pédales montées sur notre vélo de test sont des pédales plates en composites recouvertes d’un grip. Elles sont plutôt classiques et accrochent bien en baskets, moins avec des chaussures de ville.

On remarque qu’aucun œillet n’est présent sur le cadre, c’est bien pour préserver les jolies lignes du vélo mais moins pour la praticité puisque l’on ne pourra pas monter de porte-bidon ou fixer un antivol pliant. Surtout que le vélo n’est pas si facile que ça à attacher avec un U, la faute à ses tubes assez volumineux. C’est plus simple avec une chaîne. Quant à l’antivol de cadre, il n’est pas intégré de base mais des inserts présents sur les haubans permettront d’en fixer un facilement.

Les finitions du vélo sont, elles, excellentes. Le lissage des soudures est parfait. La peinture est de bonne qualité. On apprécie le travail réalisé au niveau du collier de selle avec sa vis cachée, et celui fait sur l’intégration des éclairages (suffisants de nuit tant que l’éclairage public est là). Un éclairage aussi intégré est en revanche plus compliqué à réparé en cas de pépin.

Dommage qu’il n’y ait pas de fonction « feu stop » à l’arrière. Ce feu, un peu caché par le porte-bagage, est d’ailleurs doublé d’un deuxième éclairage à pile sur le garde-boue. Dommage aussi qu’il n’y ait pas, au niveau de la potence, de système de fixation du smartphone intégré, avec une prise USB. Pour un vélo connecté sans écran, cela aurait du sens.

Et la réparabilité ?
Lorsque l’on s’équipe d’un vélo (électrique ou non), c’est pour en faire un compagnon de ses déplacements pendant plusieurs années. Il est donc primordial de s’interroger sur la réparabilité. C’est encore plus vrai pour les marques qui vendent essentiellement leurs vélos en ligne, comme Tenways. On est rassuré de voir qu’au niveau pneus, freins et courroie, c’est du standard. Aucun problème pour l’entretien. En revanche, ce qui va toucher à l’éclairage, le guidon tout intégré, la batterie ou le moteur pourrait être plus problématique sur ce CGO009. Notons que la marque compte 16 magasins partenaires en France, dont 6 à Paris. On n’en trouve – à ce jour – aucun entre Strasbourg et Montpellier. Ce qui témoigne d’une couverture inégale du territoire. En espérant que le SAV à distance soit compétent en cas de pépin, y compris pour assister des vélocistes professionnels qui viendraient à intervenir sur le vélo.

Autonomie et charge

Le Tenways CGO009 est livré avec une batterie de capacité modeste : 374 Wh. Elle est amovible, protégée par une serrure à clé, et pèse 2,48 kg. Elle est parfaitement intégrée au cadre mais on n’y trouve aucune poignée qui viendrait faciliter son transport. Son port de charge est inséré sur une partie exposée, protégé par un petit cache en caoutchouc. Elle peut donc être branchée à sa convenance, sur ou séparément du vélo.

Pour être tout à fait honnête, compte tenu de la réserve d’énergie disponible, nous nous attendions à ce que ce vélo offre un rayon d’action limité malgré la promesse du fabricant qui annonce une autonomie pouvant atteindre les 85 km. Nous avons été plutôt surpris de voir que même sur un protocole de test durant lequel nous n’utilisons que le mode d’assistance maximal, nous avons été en mesure de parcourir 48 km avant que le moteur se coupe.

Bien sûr, l’autonomie d’un vélo est très dépendante du poids du cycliste, du dénivelé de ses trajets habituels, de son investissement dans le pédalage ou encore des conditions météo, mais le Tenways CGO009 ne démérite pas en la matière et c’est une bonne nouvelle. Sur un second cycle de charge où nous avons varié les modes – en privilégiant le mode 2 – nous sommes de plus parvenus à gratter une quinzaine de kilomètres environ.

Le chargeur 2 A fourni avec le vélo met environ 5h30 à assurer une charge complète de la batterie. Dommage, l’indicateur de charge présent directement sur celle-ci manque de clarté et de précision. Mais ici aussi, le côté « vélo connecté » apporte un plus puisque l’application permet de savoir combien de temps il faut encore patienter pour retrouver 100 % de batterie. Forcément, cette fonction n’est active que lorsque la batterie est chargée sur le vélo. On peut également activer une notification dès que le niveau de batterie passe sous les 20%.

Conclusion

Pour

  • Joli design et finitions de qualité.
  • Vélo facile à prendre en main.
  • Autonomie satisfaisante malgré une batterie de capacité modeste.
  • Vélo stable et rassurant.
  • Moteur adapté à un usage citadin (en abusant du mode 3).
  • Très silencieux.
  • Les bénéfices de la courroie (longévité, entretien, propreté).
  • Les fonctions connectées apportent un plus (tout en restant facultatives).

Contre

  • Conduite un peu molle et monotone.
  • Porte-bagage sans norme de fixation particulière.
  • Garde-boue trop court à l'avant.
  • Pas d'œillets sur le cadre, pas d'antivol de roue.
  • Confort assez rudimentaire.

Note

7

Joli vélo, le Tenways CGO009 profite d'un niveau de finition élevé, de fonctions connectées et d'une transmission à courroie pour un prix qui reste relativement accessible. Adapté à un usage citadin sans trop de dénivelé, ce vélo s'apprécie à la cool, idéal pour qui veut aller d'un point A à un point B avec style sans prise de tête. En contrepartie, ce n'est pas le plus dynamique ou le plus grisant à piloter des vélos de ville. Quant au confort, il reste sommaire. Il pourra séduire pour les déplacements du quotidien, mais dommage qu'il se réserve à une cible grande et plutôt masculine avec son cadre fermé en taille unique.

Confort
6.5
Performances
6.5
Equipement
7
Autonomie
7

Caractéristiques

  • Prix
    2399 €
  • Matériau cadre
    Aluminium
  • Fourche

    Aluminium

  • Position moteur
    Moyeu arrière
  • Moteur
    Tenways C9
  • Couple moteur
    45 Nm
  • Capacité batterie
    374 Wh
  • Diamètre de roue
    28" (700)
  • Pneus

    CST Quantum 55 mm

  • Type de freins
    Disque hydrauliques
  • Freins

    Tektro

  • Vitesses
    1
  • Chaîne

    Courroie Gates

  • Tige de selle suspendue
    Non
  • Garde-boue
    Oui
  • Antivol de cadre
    Non
  • Porte-bagage
    Oui
  • Poids
    23 kg
  • Eclairage arrière

    Intégré au cadre

  • Eclairage avant

    Intégré au cadre


En banlieue parisienne, ce quadra père de 2 enfants pratique le vélo au quotidien de manière (assez) sportive, sur route et en dehors. A des envies de longues randonnées à la découverte de nouveaux paysages.